Les quatre murs sont peints d'une couleur pastel et des tableaux, d'artistes mondiaux, les décorent comme un bijou sur le cou d'une dame. Au centre de la pièce s'y trouve une table basse, moderne, elle contraste avec l'ensemble du reste de la salle. Les fauteuils qui l'entourent sont recouverts d'un tissus de velours. Leurs couleurs, terni par le temps, et l'esthétique de ces derniers laisseraient penser qu'ils ont eu une ancienne vie. Ou alors qu'ils habitent cette maison depuis longtemps déjà.
Trop polis pour intervenir dans la conversation qu'entretient les amis de longue date, le serveur et Akashi attendent patiemment leur tour. Et ce n'est pas pour le plus grand plaisir d'Aomine. Lui, qui est d'une patience sans limite, commence à en avoir assez.
Cela fait bien dix minutes que son impatience manifeste des signes. Des râles s'échappent et ses habitudes nonchalantes commencent à reprendre le dessus. Malgré les rappels, d'un coup de coude, de son acolyte, Aomine s'indigne réellement de ce manque d'attention. Il ne souhaite pas s'éterniser ici, car la vue du français ne lui est plus vraiment supportable.Leurs paroles entrent et sortent de ses oreilles, quand soudainement la discussion prend une tournure qui captive son attention.
"Shuzo... Je sais que... ça ne va pas fort en ce moment. Mais la dernière fois que nous étions venus ton père était en pleine forme. Et je t'avoue que... tes réponses évasives, que tu nous a donné au téléphone, me laisse perplexe, ose timidement Youla.
- Oui, je vous dois des explications, répond Shuzo à l'attention de ses amis qu'il considère comme sa famille. Et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle, je vous ai fait venir, dit-il les yeux tristements tournés vers le rose et le bleuté.
- C'est encore tout frais... Prends ton temps surtout", réplique Elijah.Aomine a retenu un "tsk", car les circonstances n'en donne pas lieu ; mais chaque fois que cet homme prononce quelques mots, sa voix lui fait saigner les oreilles.
Autant Ryû est un homme que toute personne censé déteste, autant Elijah est une personne appréciable, un bon vivant, que peu de monde trouverait horripilant. Mais, du point de vue de Aomine, cet homme n'est pas bon. Il le sent au plus profond de lui, son instinct lui crie de se méfier de ce type. Pourtant l'ex policier le sait, il l'a senti, que ce jugement est fortement occulté par la nuit que le français a passé avec son acolyte, son binôme, et de ce fait ne peut être considéré comme pertinent.Mais voilà, c'est plus fort que lui, il n'arrive à lutter contre cette jalousie et déteste Elijah.
"Vous êtes venus, il y a un an de cela. Et environ un mois après votre départ, ses symptômes se sont manifestés, commence Nijimura.
- Quoi ?! Il était redevenu malade !, s'écrie la jeune femme.
- Laisse-le finir tu veux, réprimande son frère.
- Au début, c'était des maux de tête infernaux et puis très vite ce sont devenus des vertiges. Il disait de ne pas s'inquiéter mais j'ai réussi à lui faire passer un scanner. Les résultats étaient sans appels..."Toutes les personnes présentes ont ressenti le noeud qui s'est formé dans la gorge de Nijimura.
"Il faisait une récidive, reprend le brun.
- Je suis tellement triste... d'apprendre que tu as dû vivre tout ça seul, Youla tente de retenir les larmes qui coulent timidement le long de ses joues.
- Nous vous présentons toutes nos condoléances, annonce Akashi.
- C'est la suite qui vous concerne, un court instant Nijimura prend une grande inspiration et les autres en font de même, pris dans le fond de l'histoire. Lors de sa première maladie, l'hospitalisation était prise en charge et les frais que nous avions dépensé pour ses soins étaient moindres. En revanche, lors de la récidive tout était à nos frais, explique-t-il.
- A cause de la nouvelle réforme ? Elle est passée après avoir été approuvée par des scientifiques. D'après eux, il s'agit d'une sélection naturelle, ajoute Aomine.
- C'est ça. J'ai appris cela à mes dépends. Cette mesure implique qu'une récidive de maladie grave doit être pris en charge dans son intégralité, par le malade. Et ce pour toutes les zones. Peu importe laquelle nous résidons. "
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Toi, moi et un ballon !
Fiksi PenggemarLe pays est sous le despotisme de ce fumier d'Haizaki. Les jeux, le sport et d'autres formes de loisir sont petit à petit supprimés, ne reste seulement les magouilles et le travail à charge. Akashi, ancien journaliste, vie ou survie dans le monde o...