Le Grand Final

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L'heure du grand final est en approche. Kise en a le cœur qui palpite d'excitation. Sortant vite du hangars en sautillant, il attrape la main de son apollon rouge et l'entraîne à sa suite non loin de là. Il rit à cœur joie, complètement impatient de partager avec son amant sa plus grande fierté. Caché à l'abri des curieux, au chaud à l'intérieur d'un garage à peine plus petit que l'entrepôt des Akashi, se cache son véhicule favori. Celui avec lequel, le blond s'est toujours senti aussi libre que l'air lui-même. Quand il prend les commande de l'engin, plus aucune loi ne l'enchaine, plus aucun souci ne le tourmente, il est aussi affranchi que les oiseaux.

« J'ai tellement hâte, il n'imagine même pas !  » Songe le blond dont l'euphorie contrôle ses mouvements.

"Hé, attend ! Pourquoi t'es tout content comme ça ? Lâche son amoureux, dépassé par la joie débordante de Kise. On a même pas eu le temps de dire au revoir à Satsuki et les autres... Boude-t-il.

- On aura qu'à manger chez eux ce soir ! Conclut Ryouta, d'un ton évident.

Après ses mots, ils sont enfin devant la porte du garage. En effervescence, le pilote hausse les épaules et se frottent les mains, souriant de toute ses dents tant il est content. Un véritable passionné, assoiffé de transmettre son amour pour le monde de l'aviation. Alors que Kagami lève un sourcil, d'un grand coup de pied enthousiaste, le blond fait claquer la porte, grondant férocement après avoir percuter l'acier du mur. Pressé, il pénètre à l'intérieur, presque en trottinant, les bras ouverts et la tête vers le plafond.  « Tadam !  » sont les premiers mots qui décrivent les lieux, par Kise. En effet pour lui, c'est comme vivre un rêve éveillé, un romance à l'eau de rose ou un conte de fée un peu raté. Akashi avait tout préparé, même l'avion qu'il adore pilote. Une vraie merveille, qui ravissent ses iris. Il est encore plus beau en vrai !

Son visage, déjà bien gai, s'émerveille d'autant plus lorsque les rubis de Kagami sont stupéfaits face à la découverte.

-Quoi ? Qu'est-ce que…

- C'est la classe, hein ? S'extasie-t-il.

- C'est le moins qu'on puisse dire... Mais comment...

Ce n'est pas le moment pour les questions ! D'un bond, Kise plaque ses lèvres contre celles du carmin avec ferveur pour qu'il se taise. Un échange rempli de passion, d'une explosion de joie et d'un soupçon de fougue. Une fois séparé, Ryouta ricane légèrement à cause de la mine ahurie de son amant.

-C'était pour quoi ça ?

- Tu poses trop de questions, déclare le blond tout joueur. Les cartons sont déjà chargés, il y a plus qu'à !

- En rentrant à la maison, c'est moi qui prendrai les commandes de l'avion de chasse, qui me sert de copain, sourit Kagami.

Pour appuyer ses dires, il unit leurs bouches encore une fois, plus brièvement, puis monte dans l'avion juste après son bien aimé. Bien installés, le moteur démarre et le véhicule se met en mouvement. Kise, très concentré, place l'engin sur la piste de décollage. Un dernier sourire pour son champion carmin et c'est parti ! Le paysage défile d'abord lentement, puis de plus en plus vite, et soudain le nez de l'avion pic vers le ciel. Taiga retient son souffle d'admiration. Plus il s'éloigne du sol, plus il est subjugué par cette sensation de liberté. Il partage un instant magique, avec son amoureux, qu'il n'aurait jamais cru vivre un jour.

Alors qu'il pousse un cri de joie, échauffé par cette expérience grisante, Taiga ne se doute pas que ce n'est pas le seul à profiter de cette fin de journée en beauté.

Au même moment, dans le préfabriqué, à l'écart des derniers rangements du tournoi, deux amants s'offrent un petit moment de bonheur physique. Cet événement a été riche en émotion et, Seijuro le sait plus que quiconque, ce n'est que le début. Seulement, il est important de célébrer chaque victoire, et ce quelle que soit leur grandeur. Aujourd'hui, ils ont su réunir les gens, tenir face devant les envoyés du Président et rassembler une famille. C'est plutôt un bon début de combat. S'accorder un moment de plaisir charnel entre amoureux leur est donc indispensable. Agenouillé, soigneusement appliqué à envoyer son petit ami au comble du plaisir, Akashi joue de sa langue sur le gland pleurant de son ancien policier. Sa bouche, allant et venant sur ce sexe tendue d'amour physique, dans un rythme d'un érotisme enflammant, affole la respiration de son compagnon depuis un certain temps. Celui-ci souffle dans un murmure suave et sensuel un nombre incalculable de jurons,   preuve indiscutable que cet instant est des plus divins. Aomine, plongé au cœur de cette chaleur qui enveloppe sa verge, laissant courir sa paume dans les mèches roses de son amour, s'envole pour un lointain également ; quand il relève Seijuro pour le faire sien autrement.

Une soirée qui s'annonce charmante, pour le jeune couple, tout comme les habitants des zones B et C, qui rentrent chez eux, après cet événement plein de vie.

Le ciel, couvert d'un orange crépusculaire, réchauffe leurs cœurs abandonnés d'un bel espoir nouveau. Alors que les rues fourmillent, l'agitation s'arrête nette, au moment où le bourdonnement d'un avion passe au-dessus de leurs têtes. Les yeux vers les nuages, très rapidement des petits points blancs se distinguent et semblent se rapprocher d'eux. Il y en a partout où passe ce drôle d'objet volant. Un certains temps s'écoulent avant que les points blancs s'identifient comme des feuilles à part entière. Et encore un autre pour qu'une se pose délicatement au sol. Intrigué, un habitant la ramasse et découvre avec effroi le contenu de cette dernière. Puis, un suivant en fait de même, une main sur sa bouche, choqué par ce témoignage écrit. Mais finalement, tous ceux qui ramassent ces bouts de papiers sont soulagés de constater qu'ils sont enfin écoutés. Leurs cœurs s'allègent et se ravivent d'une flamme neuve de résistance, qu'ils pensaient enfouis sous une crainte profonde. Au coin d'une rue, un homme entend des cris de douleurs affligeant. Un milicien violente un concitoyen, mais il n'est plus question de se morfondre ! D'abord seul, il s'élance en direction de son camarade, puis deux ou trois autre braves, partageant son ressentiment s'approche de cette scène cauchemardesque. Tous ensemble, ils viennent en aide à cet ami d'infortune et chasse cette infâme personne à la lâcheté déconcertante. Cette situation s'opère aussi, deux rues plus loin. Et encore une fois, dans un parc, près d'un bar, devant les barrières de la zone A.

Quand enfin, irrité par cette situation qu'il ne comprend pas, Hanamiya, alors en route pour la maison présidentielle, récupère un de ces morceaux de vérité. Frappé, par cet affront d'insubordination, ses doigts mettent en boule ce maudit papier. Il le jette dans une poubelle, avec un tel rage que ses collègues son terriblement inquiet, et reprend sa course de plus belle.

-Ils vont voir, qu'on ne va pas se laisser faire ! Crache-t-il d'un ton rageur.

Enfin la ville aspergée de ces témoignages, Kise et Kagami retournent au garage. Il sortent en souriant comme des enfants contents, les joues rougies d'une excitation anticipée. À peine Ryouta pose un pied au sol, qu'il décolle à nouveau, porté par les bras musclés de son amant. Tout tourne autour de lui, mais il ne voit que le visage comblé de son tigre. Les rires s'élèvent et quand le tourbillon cesse, ils ne peuvent empêcher leur amour de sceller leurs lèvres. Les mains de Kise se posent sur les joues de son homme, approfondissant l'échange ; tandis que celles de ce dernier s'agrippent à ses hanches.

-Aller on rentre! S'exclame le carmin, une fois séparé.

Bras dessus, bras dessous, tous les deux s'engagent vers la sortie. Au même moment, un autre couple ferment le hangars d'à côté. Il s'agit de Akashi et Daiki, encore un peu enflammés. Le bleuté embête son amoureux, collant son bassin contre celui de Seijuro, mordillant tendrement son oreille. Un véritable enfant gourmand, qui une fois de plus fait un caprice quelque peu touchant, se dit Akashi. Il glousse gentiment, comme un adolescent découvrant pour la première fois le bonheur amoureux. Mais lorsque le journaliste se retourne, dans l'intention de punir son amant d'un baiser, il aperçoit un blond et un carmin non loin. Alors, sa main se plaque contre la figure de Daiki et le repousse doucement.

-Tout s'est bien passé ? demande-t-il, afin que Aomine comprenne qu'ils ne sont plus tout seuls.

- Comme sur des roulettes, répond Kagami, serrant son blond.

- Les réactions ont été immédiates ! Rajoute le blond.

- Tant mieux ! Dit Daiki. Faîtes attention en rentrant.

- Bien sûr, vous aussi, répondit Kise.

Sur l'ancien parking, un minibus noir attend Aomine et Seijuro. Au volant, Elodie baisse sa fenêtre et gronde les retardataires en leur criant que si ça continue ils rentreront à pied.

-Faut qu'on y aille ! Rigole Aomine.

- Merci pour tout, lâche Akashi, en s'adressant à Ryouta.

- C'était un plaisir !

Et les quatre amoureux se séparent, en se promettant de se revoir.

Sur les sièges, ceinture bouclée, l'ex policier regarde s'éloigner son meilleur ami. Les choses sérieuses allaient commencer, il espère que rien de grave n'arrivera à lui et Satsuki.

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Yoooo!
Je suis désolée pour ce rythme affreux et espère me faire pardonner avec ce chapitre !

Toi, moi et un ballon !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant