Aujourd'hui pour la première fois, pas de blague, pas de sarcasme bien lourd de la part de Aomine. Seulement le silence, la lumière de la télévision sur une chaîne d'info et le bruit d'une page de journal. C'est bien pesant tout cela.
Depuis leur arrivée, Aomine n'a cessé de faire des réflexions, plus ou moins drôle, sur le personnel, qui vient et se courbe exagérément par politesse. Mais ce matin, alors que le room service vient leur apporter le petit déjeuner, il n'a même pris la peine de s'en moquer. Remarquant cette absence Akashi tente d'amorcer un brin de conversation.
"Pas de remarque sur les courbettes du personnel ce matin ?
- Pas vraiment... de ce que j'ai vu ce ne sont pas les seuls à se pencher par plaisir."Le rose manque de recracher sa gorgée de thé, devant le ton et le commentaire bourrés de reproche. Que répondre ? Pourquoi réagit-il de cette manière ? Aomine n'est pas du genre à s'éprendre. Il le sait. Combien d'histoire de fesses lui a-t-il raconté ? Combien de filles, lui ont déclaré, vainement leurs amours ? Combien de coeur a-t-il brisé, malgré lui ? Et maintenant, il va lui faire croire que c'est lui qui a le coeur en morceaux ? A d'autre ; Akashi n'est pas dupe. Même si les trois quarts du temps c'est Aomine qui s'est confié, de manière presque héroïque, sur ces incalculables conquêtes, Akashi a peut-être une ou deux fois raconté une histoire. On ne peut pas comparer le nombre de coup d'un soir entre Aomine et Akashi ; pourtant le rose sait subtilement comment obtenir ce qu'il veut. Il a effectivement, une ou deux fois minimiser la puissance dont les émotions disposent, se faisant avoir à son propre jeu, des exceptions.
Hier soir n'a pas faillit à la règle, il ne compte pas revoir l'homme de la veille et a passé un excellent moment en sa compagnie point. Aomine connaît ce principe sur le bout des doigts, alors sa remarque ne passe pas vraiment.Pour réponse le journaliste lui renvoie toutes les remontrances présentes dans sa phrase en un seul coup d'oeil et se contente de retourner à sa lecture matinale. Agacé par le silence du concerné, Aomine se lève de la table et part se préparer pour la journée.
A présent seul devant son article, les paroles du bleuté se répètent, formant une boucle incessante dans la mémoire du lecteur. Pour sûr, sa réaction est celle d'une personne horriblement jalouse. En mettant sa fierté de côté, Akashi convient que son binôme a effectué des geste et des regards tendre, mais le journaliste n'a pas répondu à ces avances, ne voulant aucunement être un trophée de plus. Pourtant, si il veut véritablement être honnête avec lui-même, quand Aomine réalise ces attentions -fortement plaisantes- Seijuro ressent des sensation qu'il a jusqu'alors oublié.
Alors, peut-être que Aomine détient sur lui un pouvoir, mais c'est seulement physique. Seijuro en est certain ; il en ait convaincu. Ceci dit, même si il y a, bel et bien, une attirance physique impressionnante, pourquoi ressent-il ce sentiment qui le pousse à s'ouvrir vers cet homme ? Finalement... serait-il entrain de ce faire avoir encore une fois ? Un sentiment de culpabilité prend place au fond de la conscience de notre journaliste.Un peu plus tard, nous retrouvons Daiki et Seijuro dans un bar plutôt miteux. Le sol carrelé est tapissé de marque de boue, le comptoir est collant sous les coudes, et la couche de crasse sur les murs se voit à l'oeil nu ; sans compter, l'odeur de transpiration qu'innonde le lieu. Que font-ils dans un endroit pareil ?
Après la commande de deux bières, ils patientent l'arrivée de leur prochain témoin. Malgré la forme dégoûtante du bar, l'ambiance est chaleureuse. Il n'est très difficile de deviner que les personnes qui fréquentent cet endroit sont des habitués.
Le duo, se protégeant du froid extérieur, se sont vêtus d'habits chaud. Une grosse parka pour Aomine et un manteau ainsi qu'un foulard pour Akashi. Cela étant dit, la buée sur les vitres du lieu prouve, que les températures, de l'autre côtés des murs, ne pénètrent cette salle conviviale. Et pour compte, la parka du serveur et le manteau d'Akashi, sont posés sur la banquette, le foulard toujours en position sur son cou.

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Toi, moi et un ballon !
Hayran KurguLe pays est sous le despotisme de ce fumier d'Haizaki. Les jeux, le sport et d'autres formes de loisir sont petit à petit supprimés, ne reste seulement les magouilles et le travail à charge. Akashi, ancien journaliste, vie ou survie dans le monde o...