Aomine entre doucement dans la salle de soin, à pas de loup. Il ne veut surtout pas que Riko le jette encore une fois, comme depuis le début de la semaine. A l'extérieur, les ténèbres de la nuit éclaire le domaine, il y a déjà bien longtemps. Et dans la pénombre de la nuit, il distingue le lit de Satsuki à quelques mètres. Elle est en train de dormir, comme tout le monde d'ailleurs (comme Akashi paisiblement installé sur le canapé de la salle commune). Mais il se trouve que depuis son arrivée, une semaine, Aomine ne peut s'empêcher de passer la nuit sans voire son amie et se rassurer lui-même.
En fait, après le coup qu'il a porté à Ryû le week-end dernier, Hanamiya lui a tiré une fléchette tranquillisante. Apparemment son ancien camarade de police était sur le point de le tirer dans leur voiture de luxe, quand Akashi a réagit pour arrêter ce délire (ce sont les mots de Teppei). Kiyoshi couvrant le journaliste, ce dernier a saisit Aomine telle une princesse et le porta dans la camionnette pendant que les balle jasaient à toute berzingue. En tout cas, c'est ce qu'on lui a rapporté. Parce que tout ce dont Aomine se souvient réellement, c'est l'atroce réveille dans la salle de soin, tombant sur le visage larmoyant de Yû, qui tenait la main de sa mère ; tout en étant penché au dessus de sa frimousse.
Deux jours après avoir été ausculté matin, midi, soir, pour observer l'évolution de son état, Riko l'a autorisé à prendre congé de cette remarquable salle de soin, quoiqu'un peu trop fade à son goût. Et depuis, Daiki rend visite tout les soirs à Satsuki et des fois - presque tout le temps pour être honnête - il s'attarde sur le visage serein de son amoureux. Et bon sang, que Seijuro est terriblement craquant quand il dort ! Il n'osera jamais le dire en face de lui (pour l'instant en tout cas), mais Daiki devient littéralement une guimauve fondante devant lui, n'éprouvant qu'une seule envie : le serrer dans ses bras, afin que Akashi comprenne l'importance de ses sentiments.
Surtout qu'à présent, Daiki s'en veut un peu d'avoir réagi d'une telle manière. Mais sa fierté, toujours fichtrement présente, l'empêche de venir s'excuser. Et pourtant, c'est sans doute cela le pire dans toute cette histoire, il sait qu'il doit le faire...
Au niveau de Satsuki, Aomine rapproche un lit doucement. Il essaie de faire le moins de bruit possible, tel un ninja. Cela dit, ce n'est sans compter le crissement horrible, retentissant et soudain, qui lui arrache un sursaut. Ce dernier réveille Momoi, seulement Aomine n'a que trente secondes pour en profiter, Riko ne va pas tarder.
- Qu'est-ce que tu fais gros benêt ?
- Rien... je voulais juste te voir... dit-il d'une voix douce. Désolé, j'ai pas été très discret.
Momoi pouffe de rire et ajoute avec un petit sourire moqueur, pendant que son meilleur ami lui caresse le visage tendrement :
- Tu te fais trop de souci ?- Peut-être, mais c'est un peu normal, non ?
- Oui... Yû m'a dit que Akashi ne dormait pas avec vous ?
- Bah... Euh... Oui, on s'est un peu pris la tête, quand tu t'es faite arrêter, avoue bassement le serveur, détournant ses yeux de la rose.
- Dai...
- Je sais... c'est bon...
- Le fait que j'ai été arrêté, c'est aussi une preuve que le gouvernement a peur de vous, tu sais ? Une preuve que vos actions, celles que tu mènes avec le groupe, avec Akashi, peuvent leur nuire...
- AOMINEEE !!! RETOURNE DANS TA CHAMBRE !! ELLE A BESOIN DE REPOS !!
Dans le couloir pour retourner sous les draps chaud et inodores du parfum de Seijuro de son lit, après être chassé à grand coup de pied aux fesses, le basané marche les bras ballants et les pieds trainant. Quand, lors d'un détour une silhouette svelte et sacrément séduisante se dessine. Une démarche assurée, quoiqu'un brin tendue finalement ; mais un charisme provoquant et ravageant s'en dégage. Akashi s'approche inexorablement.
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Toi, moi et un ballon !
FanficLe pays est sous le despotisme de ce fumier d'Haizaki. Les jeux, le sport et d'autres formes de loisir sont petit à petit supprimés, ne reste seulement les magouilles et le travail à charge. Akashi, ancien journaliste, vie ou survie dans le monde o...