La sentence de Drago Malefoy

Chapitre 2

C'est dans un grognement sonore que Drago se réveille. Une mélodie assourdissante vrombit dans la maison et même après avoir enfoui sa tête sous un oreiller, il ne parvient pas à se rendormir.
Merlin ! Qu'est ce que c'est que ce raffut ?

Il tâtonne la table de chevet à ses côtés, les yeux encore mi-clos à la recherche de sa baguette mais se souvient vite qu'il n'est pas disposé, ni autorisé à utiliser la magie. Cela lui extirpe un nouveau grognement. Il se lève donc et cherche à ouvrir les volets de sa chambre avant de se diriger vers la salle de bains commune de la maison.

Il se passe un coup d'eau fraîche sur le visage et entreprend de faire sa toilette avant de descendre rejoindre cette moldue et les Gryffondors. Comme à son habitude, il revête une chemise sombre et un pantalon de costume noir créé sur mesure.

Lorsque son pied foule le sol du rez-de-chaussée, il passe un regard sur la pièce à la recherche des autres résidents de cette maison et grimace à l'entente de cette musique -certainement moldue- qui résonne bien trop fort pour ses pauvres oreilles.

-Malefoy ?
-Hum.
-Toujours aussi loquace à ce que je vois ? Dit Harry en le contournant.

Il observe le survivant, vêtu d'un simple short trop grand pour lui et hausse un sourcil d'incompréhension. Pourquoi se balade-t-il si légèrement habillé ?

-Il reste du jus d'orange sur la table de la terrasse.

Le ton du survivant est sec. Drago le suit donc sur ladite terrasse et observe la table remplie de pâtisseries et de fruits. Ses lèvres se pincent dans une forme de dégoût mais il finit par s'asseoir quand Zoé arrive dans son champ de vision. Et quelle belle vision ! Elle porte des vêtements moldus qui ne cachent en rien son corps encore humide, par-dessus lesquels un t-shirt en voilage léger repose.

-Salut Malefoy ! Dit-elle enthousiaste. Il y a du jus d'orange, des croissants, des fruits... Fais comme chez toi.

Elle croque avidement dans une de ces viennoiseries et allume une cigarette.
Qu'est ce que c'est que tout ça ?
Ne voulant pas passé pour le dernier des abrutis, il prend ledit jus d'orange, qui a la même teinte que le jus de citrouille qu'il a pour habitude de boire et s'en serre un demi verre. Puis son autre choix se porte sur une pomme bien rouge.

-Qu'est ce que c'est que ce boucan ? Demande-t-il.
-De quoi parles-tu ? La musique ?

Il hoche simplement la tête, pas très bavard.

-C'est de la dance, c'est ce qu'on écoute quand on va en boite. Du moins, dans notre monde.
-C'est horrible.
-Ne fais pas ton précieux. Désolée, mais ici tu n'entendras rien du genre Mozart, Beethoven ...
-Je ne sais pas de qui tu parles.

Zoé soupire d'exaspération et lui indique de laisser tomber. Elle se doute qu'en vue de son rang social, aristocratique, il devait écouter de la musique classique, mais rien de normal en tout cas.   Il n'y a vraiment aucune similitude entre leurs deux mondes. Elle s'installe près de lui, si près qu'il s'attarde sur une goûte d'eau qui glisse lentement jusqu'à la jointure de ses seins pour disparaître ensuite.

-Quand tu auras terminé de mater sans vergogne mes seins, tu pourrais me donner de l'attention pour que je t'explique une ou deux petites choses. Ah et tiens, voilà Harry qui va pouvoir m'aider, n'est ce pas ?  

Drago se renfrogne loin d'être intéressé parce que Zoé lui raconte.

-Ça, c'est une cigarette, c'est nocif mais addictif.
-Alors pourquoi tu le fais ? Demande-t-il en pensant que les moldus étaient vraiment stupides.
-Question d'habitude. Et ça, c'est un croissant au chocolat, c'est sucré et typiquement français. Tu apprendras qu'on est très doué en pâtisserie et cuisine. Goûte.
-Je n'en veux pas, je te remercie.
-Je ne te laisserai pas tranquille tant que tu n'auras pas croqué là dedans. Arrête d'être récalcitrant comme ça.