Chapitre 12

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Zoé soupire lourdement. Les quatre sorciers viennent de se volatiliser sans plus un mot. 
Elle sort sur la terrasse et allume encore une cigarette tout en buvant un coca.  C'est calme tout à coup. Pas d'oiseaux, pas de vente, pas de jurons de la part de Malefoy. 

Malefoy. Ce petit enfoiré qui l'a poussé, la rejetant alors qu'elle voulait se montrée gentille et le soutenir. Elle peut comprendre que la disparition de sa mère l'inquiète mais cela ne justifie pas tant de haine à son égard. Connard ! Murmure-t-elle dans sa barbe en éteignant son mégot.  

Zoé baisse les volets et va prendre une douche avant de se glisser dans un pyjama  en soie. Elle s'allonge confortablement sur son lit, sans la couverture tant la chaleur est étouffante et pianote quelques messages sur son Iphone. 

Alors qu'elle dort profondément, elle ne soupçonne pas que quelqu'un a pénétré sa maison, dans le plus grand des silences et sans effraction.  Ce n'est que lorsqu'elle entendit des pas dans les escaliers qu'elle s'est réveillée.   Encore dans la brume du sommeil, elle prend le temps d'écouter, se demandant si ce n'est pas son esprit qui lui joue des tours. 

Puis une porte grince et les pas continuent. Le cœur de Zoé commence à battre à tout rompre. La panique la gagne. Elle bondit hors de son lit et attrape la batte de Baseball qu'elle cachait dessous, se blottissant dans un coin de la pièce, près de la porte. 
Son souffle se coupe lorsque la poignée tourne. Avant même qu'elle ne puisse faire face à l'individu elle lui assène un coup sur la tête le faisant vaciller.  Elle ne prend pas la peine d'apercevoir le visage qui se cache sous cette grande capuche noire et court dans le couloir. 

Une fois dans le salon, prise panique, elle cherche désespérément son sac à main où se trouvent les clés de sa voiture. Elle remue le placard, les chaises qui s'échouent contre le sol dans un bruit strident. Mais l'intrus est bien plus rapide qu'elle, il arrive dans l'ombre et grogne en sortant une baguette magique. 

-Incarcerem. 

La voix d'un homme à peine susurrée brise le silence de la pièce. Des cordes apparaissent autour de ses pieds nus. Complètement affolée, elle monte sur la table sur laquelle elle tente de courir mais l'individu l'attrape par la cheville alors qu'elle s'écroule, sa tête cognant contre le coin de la table. 

-Viens là petite pute de moldue. 

La vue de Zoé se brouille à cause du sang qui coule sur son visage et sa tête ballote, alors qu'il l'a porte comme un sac à patate.  

                                                                                             [...] 

Zoé se réveille, ses yeux papillonnent  mais ses paupières lourdes l'empêchent de clairement voir où elle se trouve.  
Elle essaie de bouger, sans succès. Ses bras sont retenus en l'air, de chaque côté de sa tête. Ses chevilles sont attachées et encerclées par de lourds poids en métal.  

Sa tête lui fait affreusement mal et cela lui arrache un gémissement plaintif. 

-Réveillez-vous ! 
-Où...Où suis-je ? Demande-t-elle sans voir qui lui parle. 
-Réveillez-vous ! Dépêchez-vous ! 

Zoé parvient à apercevoir une silhouette mais ça vision est toujours floue. Il n'y a que peu de lumière dans l'endroit où elle se trouve. Il y fait froid et la roche sur laquelle est assise lui cisaille les cuisses.   

-Tiens, tiens... Mais qui voilà. 

Elle reconnait immédiatement la voix de l'homme qui l'a kidnappé, chez elle cette nuit. Depuis quand est-elle dans cet endroit ? Qu'est-ce qu'elle fait ici ? 
La carrure de l'homme est toujours sombre, mais cette fois elle aperçois les traits de son visage qui s'étirent en un sourire mauvais.  

-Qui...Qui êtes vous ? Béguait Zoé affaiblie. 

Il attrape les cheveux blond de Zoé et tire dessus de sorte à  ce que son visage se dresse vers le sien.  

-Je suis celui que tu dois craindre. 
-Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi ?  
-Tu es ma porte de sortie Zoé Willkins...
Il rit grassement avant de lâcher sa tête avec violence rendant la douleur encore plus lancinante. 

Il passe une main pleine de crasse sur le visage de sa captive, étalant un peu le sang qui n'avait pas terminé de sécher et dégageant les quelques mèches de cheveux qui retombaient devant ses yeux.   

-Mais toi et moi, avant toute chose on va prendre le temps de s'amuser un petit peu, tu n'es pas d'accord ? 

Il joue avec la fine bretelle du haut de pyjama de Zoé. Cette dernière se met à trembler comprenant exactement le sous-entendu derrière ses paroles. Elles lui donnent envie de vomir.  En réponse, téméraire elle lui crache au visage. 

-Ne me touchez pas ! 

Il ricane encore et se lève en essuyant son visage du revers de la main et lui assène une gifle si forte qu'il parvient à entailler sa lèvre. La blonde réprime un sanglot. Elle se mord les joues et retient son souffle le temps qu'il quitte la pièce. 

Zoé souffle et repose sa tête douloureuse contre le mur derrière elle en fermant les yeux. 

-Vous devriez le croire lorsqu'il vous menace de la sorte. 

Zoé sursaute, n'ayant vu personne d'autre dans la pièce. Elle doit devenir folle. 
Mais lorsqu'elle lève la tête, elle aperçoit une cage suspendu à plusieurs mètres en hauteur, toute petite cage en fer forgé qui renferme une femme. Elle ne peut ni s'asseoir, ni se reposer sous peine de se blesser avec les pointes aiguisées comme des lames de rasoir. 

-Qui êtes vous ? 
-Je suis Narcissa Malefoy. 
-Attendez, vous voulez dire que vous êtes la mère de Drago ? Que faites-vous ici ? 
-Ne m'importunez pas avec vos questions. 
-Comme si vous aviez autre chose à faire...
Marmonne la blonde. 
-Je ne vous permets pas de me parler sur ce ton. 
-J'en ai rien à foutre, vous parler sur ce ton est la dernière de mes préoccupations.  
-Où est Drago ?
Demande la femme suspendu. 
-A votre recherche.  

Narcissa soupire de soulagement. Elle sait qu'elle peut compter sur son fils pour la sortir de cette affaire. 

-Harry et Hermione se sont rendus au manoir avec lui pour trouver une preuve de votre disparition et trouver des passages secrets. 
-Je suppose qu'ils m'ont accusé en premier lieu. 
-Vous supposez bien. En même temps, j'ai bien cru comprendre que vous n'étiez pas quelqu'un de fiable. 

-Vous êtes arrogante. 

Zoé lève comme elle le peut les yeux au ciel, exaspérée. Elle comprend maintenant pourquoi Drago Malefoy était un être dédaigneux, hautin et psychorigide. Il tient ça de sa mère. 

-Il faut trouver une solution pour sortir d'ici. 

Narcissa glousse avec mépris et murmure le mot "moldu". 

-Avez-vous essayé au moins avant de vous exaspérer ?  Moi j'ai bien l'impression que vous n'avez pas l'air très maligne dans votre perchoir. 
-Je vous interdit de...
-Parler sur ce ton, je sais. 

Un long silence s'en suit, seulement quelques gouttes s'écrasent sur le sol, créant un petit cliquetis.  Zoé commence vraiment à avoir froid. Elle est tout juste vêtue et il doit faire à peine dix degrés dans la pièce.  

-Cessez de grelotter. 
-C'est indépendant de ma volonté au cas où vous ne l'auriez pas constaté.
 
-En même temps, il n'y a que les moldus pour s'accoutrer de la sorte. 
-C'est un pyjama. Sortez de chez vous au lieu de vous cacher derrière de vieilles excuses pour ne pas éveiller votre esprit d'ignorante. 

Narcissa allait répliquer, cinglante lorsque la porte s'ouvre sur le kidnappeur de Zoé, dont elle ne connait toujours pas le nom. Il dépose deux geôle remplies de nourriture douteeuse et après avoir fermé la grille retire les chaînes de Zoé d'un claquement de doigt et ouvre la cage de Narcissa, la faisant tomber sur le sol. 

Zoé avait envie de l'aider, de lui demander si elle allait bien après une telle chute mais en vue du regard que lui adresse la sorcière, elle se ravise. 

L'odeur de la nourriture est répugnante, la jeune moldue ne se risque même pas à la goûter. Elle renverse le contenu et dépose l'assiette creuse, vide sous la goutte d'eau qui ne cesse de tomber tandis que Narcissa l'observe du coin de l'œil, trouvant que pour un être inférieur, elle a de la suite dans les idées. Comme sa cousine la sang de bourbe. 

Une fois qu'elle pu boire, elle le replaça jusqu'à ce qu'il se remplisse assez pour retirer le sang séché sur son visage. 

-Depuis quand êtes vous enfermée ici ? Questionne Zoé. 
-Je ne sais pas. Depuis combien de temps vous êtes au courant de ma disparition ? 
-Je ne sais pas vraiment, peut-être une semaine, plus ou moins. 


Narcissa termine le repas qui lui a été donné. 

-A quelle fréquence vient-il dans cette pièce ? 
-Qui donc ? 
-Le sorcier qui nous a jeté dans ce trou. 
-Lorsque j'étais seule, il ne venait pas, à part pour me donner à manger.
Elle s'approche de Zoé et l'observe. Maintenant que vous êtes là et avec ses intentions clairs, je ne sais pas combien de fois il compte venir ici.  Carrow est un sorcier cruel... Vous feriez mieux de ne pas le provoquer. 
-Je ne me laisserais pas marcher dessus sous prétexte que je suis une femme moldue. Même si je dois perdre la vie ou subir des choses innommables, je ne lui donnerai aucune satisfaction. Ni pleures, ni cris... 


Un rictus en coin déforme la bouche de Narcissa qui trouve cette jeune femme courageuse et malgré les circonstances, digne.  Mais elle sait de quoi le mangemort est capable et n'espère en rien à assister à tout ce qu'il pourra faire subir à la jeune moldue. 










La sentence de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant