Chapitre 33

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Comme convenu, Potter était revenu avec un sac de courses afin que Malefoy puisse se nourrir pour les prochains jours à venir. Il n'était définitivement pas dégourdis de ses mains, sans magie.  Alors il se contentait la plus part du temps de fruits et légumes qui ne nécessitaient pas être cuisinés. Il aurait du faire plus attention lorsqu'il vivait avec Zoé, au moins il saurait faire fonctionner cette foutue plaque de cuisson. 

Les journées sont longues. Faire le tour de l'appartement ne lui a pris guère de temps, mais son père n'avait laissé aucun passage secret derrière lui, ni un objet mystérieux. Alors il lisait, dormait, se lavait et cela recommençait. 

Toute fois, il prenait le temps d'observer par la fenêtre et se moquait allègrement des moldus, tous les yeux rivés sur leurs boites noires, marchant à cent à l'heure comme s'ils n'avaient guère de temps devant eux. 

Lorsqu'il voyait une blonde, ressemblant à Zoé de dos, il ne pouvait s'empêcher de la fixer jusqu'à ce qu'elle se retourne et qu'il grimace. Ce n'était jamais elle.  
Ses pensées convergent souvent vers sa personne. Il se rend compte qu'elle lui manque plus que nécessaire.  Tandis qu'il ne prenait jamais le temps de penser à sa mère, qui doit être totalement déboussolée de se retrouver seule dans cet immense manoir.  

Non, Zoé était le centre de toutes ses attentions et une source de réconfort à n'en pas douter. 
Peut-être l'avait-elle déjà oublié. Même pire, peut-être était-elle retournée dans les bras de son troll de professeur. 

Drago s'en voulait de songer à elle, lorsqu'il était éveillé mais également, dans ses rêves.  Il ne devait pas ressentir une forme d'attachement pour elle. C'était une moldue.  Une moldue qu'il respecte, certes. Mais une moldue tout de même.  

Malefoy pousse un énième soupire pour son énième journée enfermée dans cet appartement.  C'était samedi matin, la Gazette du sorcier fut livrée chez lui. Il se servait un jus d'orange avant dans lire attentivement le journal sorcier.  

Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'il s'est vu en double page, durant son procès. On y voit également le portrait de Zoé, bouger dans la salle d'audience accompagnée du survivant. 

" La moldue et le Malefoy, pour ne pas dire, la belle et la bête* "
*Célèbre compte de fée moldu

Un grimace de dégout déforme le visage du blond alors qu'il survole les photos de l'article. 

"Sous la surprise générale, Zoé Willkins, cousine de l'héroïne de guerre, Hermione Granger, est intervenue lors du procès contre Drago Malefoy. 
Elle a proclamé avoir une relation intime avec l'accusé, ce qui, comme vous vous en doutez chers lecteurs, créé la stupéfaction totale. 
Le fils de Lucius Malefoy, aurait-il manipulé cette jeune femme, moldue, chez qui il purgeait sa peine pour qu'elle prenne sa défense ou cette histoire est-elle vraiment en train de virer à l'eau de rose ? 
Nous le saurons peut-être prochainement, en attendant, Zoé Willkins a refusé d'accorder une interview à Rita Skeeter et nous n'avons pas de nouvelles de Drago Malefoy" 

A voir aussi : 

"Malefoy déshonore les sangs purs en vivant une idylle avec une moldue"

La Serpentard, vert de rage, referme le journal avant de le balancer avec colère dans un coin de la pièce.  Putain de Skeeter.  C'était un ramassis de conneries. Il n'avait pas manipulé Zoé ! Loin de là. Sa réputation infame ne cessera donc jamais de le poursuivre quoi qu'il fasse ? 

Puis il pense à sa mère qui devait recevoir ce même journal. Il pose son front contre l'îlot et soupire, las.  Comment allait-elle réagir en voyant cela ?  Il lui causera certainement une crise cardiaque. Malgré que sa mère ne soit pas aussi intransigeante que le fut son père, elle reste une sang pur, avec les idéaux familiaux et générationnels qui l'accompagne. 

Il pourrait éventuellement nier tout en bloc, expliquant qu'il avait effectivement manipulé cette moldue afin qu'elle prenne sa défense en toute circonstance, et que jamais au grand jamais il n'avait couché avec elle. 

Ses années d'entrainement à rester impassible en toute circonstance l'aideront grandement. Un Malefoy ne montrait jamais ses émotions. Un Malefoy était de marbre même lorsqu'il éprouvait de la joie, de la tristesse, de la peur ...  Drago s'autorisait uniquement à adresser ses fameux sourires dédaigneux et méprisants en signe de provocation. 

Mais sa mère le connaissait, après tout. Elle saurait forcément déceler la vérité et rapidement. Par ailleurs, elle connait-si on peut dire ça comme ça- Zoé.  
En s'allongeant sur le lit, il se dit qu'il devrait arrêter de se tourmenter de la sorte, il ne verrait ni l'une, ni l'autre sous peu alors... Il aurait largement le temps de mettre au point un mensonge assez solide pour démentir les prétendues calomnies écrites sur la Gazette. 





La sentence de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant