La sentence de Drago Malefoy

Chapitre 28

-Silence ! 

Le brouhaha diminue et le Président du Magenmagot s'assoit. Drago Malefoy est avachi sur la grande chaise qui trône au centre de la pièce. Retour deux mois auparavant. 
Comme lors de sa première condamnation, il aperçoit Potter et ses deux amis.   

-Monsieur Drago Lucius Malfoy, vous êtes ici pour être jugé car vous êtes présumé coupable pour avoir aidé Amycus Carrow à s'échapper d'Azkaban. Ce mangemort a kidnappé Madame Narcissa Malefoy, votre mère, ainsi que la moldue, Zoé Willkins qui a été torturée et agressée sexuellement. 
Vous êtes également accusé de ne pas avoir respecté les conditions de votre peine. Vous avez quitté les lieux prétendant être à la recherche de votre mère et êtes allé lui rendre visite la semaine passée alors que cela vous était formellement interdit. Qu'avez-vous à dire ? 
-Monsieur le Président, je plaide non coupable, je n'ai en aucun cas aider Carrow à s'évader, surtout au péril de la vie de ma mère et de, il jette un regard à Granger, Miss Willkins. J'admets que j'ai quitté la maison mais en compagnie d'Harry Potter, Hermione Granger et Ron Weasley, ici présents pour enquêter sur la disparition de ma mère. 
-Monsieur Potter ne fait par partie du Ministère, vous n'avez pas eu l'autorisation de quitter ces lieux. 
-J'aimerai témoigner Monsieur le Président, dit Harry en se levant. 

Drago se retient de lever les yeux au ciel et observe le survivant s'avance près de lui.  

-Je confirme que Mal...Pardon. Il reprend. Drago Malefoy n'a fait qu'aider à l'enquête et s'est montré très coopératif. Il ne disposait pas de baguette, il avait les mains attachées et sans lui nous n'aurions pas pu avoir connaissance des différents passages secrets du Manoir Malefoy. 
-Je l'entends Mr. Potter, mais avoir tué vous-savez-qui, ne fait pas de vous un Auror, un ministre ou que sais-je encore. Vous n'avez aucun pouvoir de décision concernant l'accusé. Vous êtes simplement le garant de Mr Malefoy. 

Harry hausse les épaules en se tournant près de Drago. Il se doutait bien que le président du Magenmagot ne prendrait pas son témoignage en considération. 

Le Serpentard ne lutte même pas et sans surprise observe Potter se rassoir, l'air penaud.  Mais il va s'abstenir de le critiquer, il a tout de même tenté de l'aider. 

-Que faisiez-vous samedi dernier entre seize heures et vingt-heures ? 

Drago semble réfléchir un instant. Très rapidement il se remémore son après-midi Zoé, c'était chaud, très chaud dans tous les sens du terme. 

-J'étais avec Zoé Willkins, dans sa maison. 
-Quelqu'un peut-il le confirmer ? 

Force est de constater que Zoé n'est pas présente pour témoigner. 

-Nous avons un témoin qui affirme vous avoir vu entrer au Manoir, alors que ceci vous était formellement interdit. 
-C'est impossible ! J'étais en France ! Passez moi sous véritasérum bordel ! S'indigne Malefoy. 
-Il ne vous est pas permis de parler de cette manière à un une autorité supérieur du Magenmagot. Je vous rappelle Mr. Malefoy que ce procès n'est qu'une formalité et que votre place à Azkaban vous attend. 

La président remet ses lunettes en forme de demies lunes sur son nez et observe Drago avec dédain. 
Il vient de confirmer ce que le sorcier pensait, quoi qu'il en soit il irait finir sa vie dans cette prison. 

-Potter ! Dis leur quelque chose ! C'est un coup monté contre moi ! Des Auror viennent lui saisir les bras.  Granger dis leurs que tu es venue avec Weasley samedi soir ! 
-Audience suspendue ! Hurle le Président en se levant. Ramenez le dans sa cellule. 

Drago insulte les Aurors quand ceux-ci le balancent comme un mal propre dans cette pièce sombre qui fait office de cellule le temps qu'il soit jugé. 

Il appuie son front contre le marbre froid et soupire. Il ne peut rien y changer de toute manière. Il est foutu.  

Il n'a pas pu dire au revoir à sa mère, lui dire qu'il tenait à elle et qu'elle devrait resté forte pour les années à venir, sans lui et son père emprisonné également. 

Il aurait aimé fouler le sol de Poudlard une dernière fois, tourmenter les premières années, profiter du copieux repas du soir dans la grande salle. 

Mais il n'a qu'une envie c'est d'être chez Zoé, et cela lui en coûte de l'admettre. Depuis quand préfèrerait-il être dans le monde moldu que chez lui ? 
Il aimerait l'observer sourire, s'allonger contre elle et sentir l'odeur enivrante de son parfum.  Profiter de sa douceur une dernière fois. 

Son ventre se noue lorsqu'il pense à elle, il est persuadé qu'elle s'est jeté dans les bras de son professeur. Qu'elle est bien heureuse de s'être débarrassé de lui. 
Il n'aurait pas dû lui dire toutes ces choses horribles dimanche alors qu'il s'avère qu'elle avait été muette comme une tombe à propos de leur secret.