Chapitre 7

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Drago soupire et frotte son visage comme pour se défaire des images qui surgissent dans sa mémoire. L'eau tiède coule sur son corps et son crâne depuis de longues minutes déjà, mais rien ne parvient à le calmer.  La colère ne désemplit pas depuis la veille, depuis ce qu'il s'est passé à peine à quelques pas de lui. Il fixe le mur et se remémore la veille, comme un film. 

Il sait que tout à dérapé par sa faute. Il a coincé Zoé contre ce mur, à l'abri des regards, sans que personne ne sache où ils se trouvaient. Elle l'observait avec des yeux de brebis égarée. Il a alors enroulé une de ses paumes autour du cou de la blonde et s'était penché pour réduire à néant l'espace qui les séparaient. Sa bouche s'est plaquée sur la sienne et immédiatement leurs langues se sont retrouvées pour un balais passionné. Il se souvient très bien de la chaleur  et de son goût alors que sa langue glissait avec avidité dans sa bouche. 

Drago la soulevé et elle a enroulé ses jambes autour de son bassin. Pourquoi ne l'a-t-elle pas repoussé ?  Pourquoi a-t-il fallu qu'elle ondule ses hanches contre lui, contre son sexe qui était aussi rude que de la pierre dans son pantalon de moldu ? 
Elle était si exaltante, si passionnée et sensuelle que Drago a complètement vrillé. Il a baissé les bretelles de sa petite robe, sans aucune délicatesse et ses yeux se sont promenés sur cette poitrine nue, généreuse et appétissante. 

Il s'est jeté dessus, attrapant la pointe de ses seins entre ses dents, lui arrachant des gémissements.  Il les a dévoré avec envie, léchant, embrassant et suçotant. 
Ces rondeurs sont réellement un cadeau de la nature, surtout les siens. 
Il n'en avait rien à faire de cette petite douleur lancinante sur sa lèvre fendue, tout ce qui lui important c'était la peau nue de Zoé, délicieusement douce et sucrée. 

Quant à elle, elle n'avait aucune notion de ce qu'il se passait, la bouche de Drago était au centre de toutes ses distractions. Elle n'était plus que désir et gémissements. Les mains du blond se sont ensuite posées sur ses cuisses nues, remontant d'avantage sa robe qui ne servait presque plus à rien.  Elle avait l'impression de bouillir à l'intérieur tant la chaleur la consumait.  C'était ardent, mais elle en voulait plus, bien plus. Les battements de son cœur pulsaient entre ses cuisses, endroit qui ne demandait qu'à être comblé à cet instant précis. Elle devait être trempée, littéralement. 

Elle se frottait lascivement contre cette bosse qui déformait outrageusement le pantalon de Malefoy, tout en se cambrant pour que ses seins subissent encore ses assauts. 
Zoé n'avait qu'une envie, le débarrasser de ses vêtements pour qu'il la prenne sauvagement contre le mur, même sur le meuble de l'évier, peut importe, elle voulait jouir et savait pertinemment qu'elle n'avait besoin de presque rien pour exploser.  

Mais tout ceci a du s'arrêter lorsqu'une jeune femme faisant partie de la soirée est entrée par inadvertance  dans la salle de bains en hoquetant de surprise. 
Drago a aussitôt lâché Zoé, en grognant et s'est enfermé dans sa chambre.  

Voilà, à présent il reste sous la douche pour calmer ses ardeurs. Refroidir son corps et réfrèner ses envies impures.  Lui, Drago Malefoy ne peut décemment pas baiser une moldue. C'est contre nature.  Il remercie intérieurement cette fille qui les a interrompu, car il suffisait encore de quelques petites minutes avant qu'il n'arrache le sous-vêtement de Zoé pour la culbuter.  
Il décide donc, tout naturellement de rester enfermé dans sa chambre pour éviter soigneusement Zoé. La journée va être longue, soupire-t-il. 

Allongé sur son lit, les jambes croisées, il feuillette un livre moldu. Un certain Honoré de Balzac et il admet que c'est plutôt intéressant.  "Voyage d'un lion d'Afrique à Paris " il ricane quelques fois, trouvant des similitudes entre lui et ledit lion.  Tout d'abord c'est un prince, un héritier... Drago était lui-même un prince, le prince des Serpentards et le digne héritier de la lignée Malefoy.  Lui aussi a été "capturé" pour être envoyé ailleurs afin de le punir, de régenter l'éducation qu'il a reçu depuis son enfance.  

Sa concentration est mise à rude épreuve lorsqu'il entend un bruit familier, puis ses mèches blondes virevoltent sous le courant d'air qui s'en suit. 

-Mère ! S'écrie-t-il abasourdi de la voir en chaire et en os en face de lui.

Il claque le bouquin et se redresse vivement, surplombant sa mère et la sert dans ses bras.  
Comme toujours, son style vestimentaire est digne d'une sorcière au sang pur, ses cheveux sont relevés en un chignon strict duquel aucune mèche ne dépasse.  Son visage semble pincé et il est certain qu'elle a même pris quelques rides. Surement dû au stress et à la fatigue. Entre lui dans un monde moldu et son père à Azkaban... 

-Que faites-vous ici mère ? Il se détache et reprend un posture impassible. 
-Je t'ai dit que je viendrai te voir Drago. 

Elle observe la pièce non sans mépris et pose ses yeux sur les objets moldus qui l'entourent. 

-On est surveillé, je ne sais pas ce qu'il pourrait vous arriver si vous vous faisiez prendre. 
-Ne t'inquiète pas pour moi fils, le Magenmagot n'a fait qu'envoyer des bons à rien pour me surveiller. A cette heure ils doivent être ivres morts pour avoir ingurgiter trop de bière au beurre. 
-Bien. Avez-vous des nouvelles de père ? 
-Je parviens à en avoir oui, mais cela s'avère compliqué. 


Drago hausse les épaules et enfoui ses mains dans ses poches de pantalon. 

-Comment supportes-tu cet endroit ? 
-J'y suis contraint mère, je n'y suis pas de mon plain gré.  
-Potter et cette sang-de...
Elle ravale ses mots. J'espère qu'ils ne t'en font pas trop baver ? 
-Ils essaient, sans grand succès. Et j'ai réussi à manipuler cette moldue pour qu'elle plaide en ma faveur. 

Narcissa fait volte face soudain dans l'incompréhension. 

-Que veux-tu dire par manipuler ? J'espère que tu ne rabaisses pas à toucher cet être ... méprisable ? 
-Mère, qu'allez-vous chercher ? Je suis un Malefoy, je vous le rappelle.
  Il observe ses ongles, désinvolte. 

Si elle savait... 

-Et que fais-tu sans magie ? 
-Je m'ennuis affreusement. Je passe la plus part de mes journées dans cette pièce. 
-A ce propos, j'ai emprunter la baguette de ton grand père, Cygnus. Sa baguette est trop ancienne pour subir un sort de traçage et ne faisant plus parti de ce monde, le Ministère ne soupçonnera rien.  


Elle sort la longue tige en bois de sa cape, droite et sans défaut puis la tend à Drago. Un court instant il prend le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes et de ceux de sa mère. Si ils se faisaient prendre ? Si Potter découvrait qu'il avait une baguette cachée dans cette maison ? 

-Prends la Drago, au moins tu pourras te défendre. Je ne suis pas rassurée de te savoir dans le monde moldu, à la merci de n'importe quel sorcier ou Mangemort. 
-Mère, je ne sais pas...
-Je t'en prie.  Je te promets que personne n'en saura rien. 

Il enroule ses doigts autour de la baguette et la saisit. 

-Je dois retourner au manoir fils. Je reviendrai te voir, j'espère pouvoir trouver une solution pour alléger cet enfer. 

Elle pose une main sur son épaule et transplane tout aussi tôt. Malefoy observe la baguette qu'il fait tournoyer entre ses mains, puis la cache sous le matelas de son lit. Il verra bien plus tard si il en fait l'usage. 
Il espère sincèrement que sa mère ne se fera pas prendre, et que ces deux idiots mandatés par le Magenmagot sont aussi incompétents qu'elle le prétend. 

Tout au long de la journée, il n'a pu s'empêcher de vérifier si la baguette est toujours cachée et à chaque fois, l'envie de l'utiliser ne fait que grandir.   Il pourrait tout d'abord essayer un petit sort banal et complètement inoffensif ? Puis il verrait bien ce qu'il se passe. 

D'une poigne ferme il la tend devant lui et prononce "Lumos". Un petite lumière jailli de l'extrémité éblouissant presque Drago puis il rompt le sort, satisfait que cela fonctionne et qu'un Auror ne soit pas arrivé dans sa chambre, prêt à en découdre.  

Les jours suivants, sournoisement Drago est resté terré dans sa chambre temporaire. Il s'est amusé à jeter des petits sorts par-ci et par-là voulant faire perdre la tête à l'occupante de cette maison.  Il avait tout d'abord baisser la température de la piscine. Zoé avait la fâcheuse habitude de plonger sans prendre la température et quel ne fut pas sa joie malsaine lorsque celle-ci s'est ruée hors de l'eau en criant de stupeur. Après il a déplacé quelques objets. Des livres, de la décoration, ses clés de voiture... Chaque matin il l'entendait soupirer lorsqu'elle cherchait quelque chose.    Après cela il est passé au  "Meteorribilis recanto"  qui est un sort permettant de modifier les conditions atmosphériques, pendant qu'elle dormait dans la chambre d'à côté. La blonde se réveillait trempée à cause de la pluie magique ou même en sueur par la température hautement élevée de la pièce. Drago Malefoy admet qu'il est aussi puéril qu'un enfant qui découvre ses premiers pouvoirs magiques, mais c'est son seul moyen de se divertir, au détriment de Zoé. Il ricane bien en imaginant le visage courroucé de la blonde qui s'est découverte une nouvelle lubie tel que le claquage de portes.  

Zoé a l'impression de devenir folle, littéralement. Elle est allongée, sur la pelouse verdoyante de son jardin, au bord de la piscine. Elle observe le ciel se recouvrir d'un épais manteau noir et scintillant.  Elle est épuisée, cette semaine est définitivement étrange. Elle n'est pourtant pas tête en l'air mais plutôt organisée et soigneuse et ses nuits sont horribles. Chaque matin elle se réveille en nage, chose inexplicable étant donné qu'elle branche son système de climatisation en permanence. 

En plus de cela, depuis ce soir où tout a dérapé avec Malefoy, elle ne l'a plus croisé. Elle n'a pas le courage d'aller le chercher pour qu'il mange ou même de lui demander ce qu'il fait. Elle est bien trop gênée par cette situation. Il l'avait vu, presque nue. Elle allait s'offrir à lui sans plus de ménagement.   Ce connard arrogant, maléfique et vil. Il ne devrait pas l'attirer, pas comme ça. C'est malsain. Il méprise tous les gens de son espèce, les moldus.    
Cependant, Zoé ne peut s'empêcher de songer à ce moment. La fièvre s'est emparée de son corps tout entier, elle se souvient de la douceur de la langue de Malefoy, aussi bien dans sa bouche que sur sa poitrine.   Jusqu'où seraient-ils allés si Melissa, sa copine n'était pas entrée par inadvertance ? Aurait-elle succombé à son charme ? Bien évidement que oui.  Cette frénésie sexuelle et soudaine l'a complètement enivrée et elle aurait vendue son âme pour qu'il éteigne le feu qui la consumait de part en part. 

Saloperie de sorcier, pense-t-elle en osant un regard vers la chambre de ce dernier. 





La sentence de Drago MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant