Chapitre 6

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- Chut ! Tu vas réveiller les autres. 

        Je me calme instantanément en reconnaissant la voix pâteuse de Pierre. Visiblement, il est dans le même état que moi. Il semble lui aussi s'être consolé avec l'alcool. 

        Soulagée, j'essaye de me dégager de ses bras, mais il ne me laisse pas faire. Il referme la porte derrière lui et pense à donner un tour de clé. Puis il m'emmène dans le salon où il me fait tomber sur le canapé. Je tombe sur le dos et le regarde me surplomber de toute sa hauteur. Il ne semble pas être dans son état normal. Il me fait un peu peur. 

- Ça fait trois heures que je cherche ce que tu peux faire comme boulot, mais j'arrive pas à trouver. 

- Tu n'es revenu que pour ça ? 

- J'ai pas aimé la façon dont tu m'as parlé. Je suis pas un chien. Et puis, on avait pas fini ce qu'on avait commencé. 

        Je le vois se pencher sur moi et ne comprends son geste que lorsqu'il est trop tard. Ses lèvres sont sur les miennes avant que j'ai le temps de réagir. Et comme à chaque fois, un long frisson parcours ma colonne vertébrale me faisant vibrer toute entière. Sans attendre mon feu vert, il pose ses mains sur mes seins et se met à les pétrir durement. Je pousse un grognement et essaye de me dégager, mais il resserre sa prise sur moi. Il commence à me faire mal, et je sens la peur me gagner. Avec l'alcool qu'il a ingurgité, j'ai peur qu'il ne soit plus maître de ses émotions. 

- Pierre, tu me fais mal ! 

        Mon gémissement plaintif semble le ramener à la réalité. Ses caresses se font plus douces sur mes seins et je sens la chaleur monter dans mon ventre, et un ronronnement s'empare de moi. Je hausse mon bassin à la recherche du sien. Il ne se fait pas prier et appuie ses hanches sur les miennes, me faisant sentir la force de son désir. Je frissonne plus violemment et enfonce mes doigts dans ses cheveux pour l'attirer plus près de moi. Sa bouche quitte mes lèvres pour descendre le long de mon cou. De ses mains, il me retire mon tee-shirt. Je me retrouve quasiment nue. Il ne me reste que ma petite culotte. Affolée, j'éteins la télévision, seule source de lumière qu'il reste dans l'appartement. Il ne manquerait plus qu'il parte en voyant mon corps. 

        Je lui malaxe les fesses et je tire sur son haut pour qu'il le retire. Il ne se fait pas prier, et s'exécute rapidement. Il reprend ma bouche, insinuant sa langue, cherchant la mienne. Je sens l'humidité me gagner entre les jambes. Je serre les cuisses pour faire durer le plaisir. Sa main descend contre mon flanc, parcours l'arrondi de mon ventre, passant sur mes bourrelets, et descend plus bas pour se poser sur mon intimité. Je hausse le bassin pour accentuer la pression et pousse un petit gémissement de plaisir. 

- Mon Dieu ! Tu es déjà tellement mouillée ! J'aime ça ! 

        Sa bouche parcours mon corps à son tour et je me tortille sous ses lèvres. Il me fait subir un véritable enfer à aller si doucement. 

- Pierre ... 

- Dis-moi ce que tu veux, et j'obéirais. 

        Je secoue la tête dans tous les sens en sentant sa bouche se rapprocher de mon mont de vénus. Je ne sais plus ce que je veux. Il me retire doucement ma culotte, la faisant glisser lentement sur mes jambes, et pose ses lèvres sur l'intérieur de mes cuisses. Je me mords les lèvres pour m'empêcher de crier. C'est tellement bon. Il remonte lentement et pose enfin ses lèvres où je les attends. Sa langue se met à jouer lentement avec mon clitoris et je ne peux m'empêcher d'essayer de m'échapper, agrippant le drap. Pierre me pose une main sur le ventre pour me retenir et continue sa lente torture. Je sens la spirale infernale se développer dans mon ventre. Enfler, gonfler. Des gémissements montent dans ma gorge, jusqu'au moment où je ne peux plus les retenir. Lorsque la jouissance me prends, un râle sourd sort de ma gorge, et je retombe mollement sur le matelas. 

        Jamais je n'avais ressenti un tel plaisir. J'ouvre lentement les yeux et voit Pierre debout en train de retirer son pantalon et son caleçon. Un frisson d'anticipation me parcours le corps lorsque je vois son membre émerger. Mon Dieu, il est colossal. Je me redresse pour le caresser. J'avais déjà compris qu'il avait un corps magnifique, mais sans les vêtements, c'est encore mieux. Je passe mes mains sur ses abdominaux en béton et descend lentement vers son membre dur et gonflé. Je le prends dans mes mains et commence un lent mouvement de va et vient. Je n'ai pas beaucoup d'expérience en matière de sexe masculin, mais il me semble que Pierre est plutôt bien pourvu. Je passe mon pouce sur le bout du gland et recueille une petite goutte de son foutre. Je relève la tête et le voit se mordre l'intérieur de la joue. 

        C'est moi qui lui fait cet effet ? 

        Je prends un peu plus confiance en moi et penche la tête vers son membre. Je commence par donner de petits coups de langue qui semblent le mettre au supplice, avant de le prendre entièrement dans ma bouche. C'est un peu inconfortable, mais le grognement qu'il laisse fuser entre ses dents m'indique que ça lui plaît. Je me met à le sucer, accélérant le mouvement. Soudain, il me prend la tête et me pousse contre le lit. 

- Je suis à deux doigts de craquer si tu n'arrêtes pas. 

        Il se penche de nouveau sur moi et m'embrasse doucement. Si je ne le connaissait pas, je pourrais croire qu'il m'embrasse avec amour. 

        Il repose ses mains sur mon corps, et le feu reprends dans mon ventre. Il joue avec mon clitoris, me faisant de nouveau monter doucement vers le plaisir. Il insinue un doigt en moi. Je hausse le bassin afin d'accentuer le plaisir procuré. Il entame un lent va et vient, me faisant vibrer de l'intérieur. Soudain, il se redresse sur un coude et remplace doucement son doigt par son sexe. Il est vraiment très gros. Je le sens qui s'insinue difficilement en moi, et cela me fait légèrement mal. Je m'accroche à ses épaules et creuse le bassin pour l'aider à prendre possession de moi. 

- Putain, ce que t'es serrée. 

        Soudain, il se fige et plonge son regard dans le mien, comme paralysé. 

- Me dit pas que tu es vierge ! 

        Qu'est-ce qu'il lui prend de me poser une question pareille à ce moment là ? 

- Quelle importance ? 

        Il pose doucement sa tête dans le creux de mon épaule, et dépose de légers baisers. 

- Je me serais montré plus doux. 

        Pierre se retire doucement de moi et j'ai peur qu'il n'arrête tout. Même si je ne suis pas à l'aise dans cette position, je n'ai pas envie qu'il arrête. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose de plus que cette sensation de malaise que je ressens. Mais il replonge lentement en moi, et les frissons me reprennent. Je savais qu'il y avait autre chose. Il se retire de nouveau, avant de replonger en moi encore plus loin, brisant d'un coup la barrière de ma virginité. Je plonge mes ongles dans son dos en ressentant une douleur atroce. Pierre s'arrête pour me laisser le temps de m'habituer à lui. Lorsque la douleur reflue, je hausse légèrement les hanches attendant la suite. Pierre entame alors un lent va et vient et je commence à suivre son mouvement, à l'accompagner. La pression dans mon ventre s'accentue. La spirale enfle de nouveau dans mon ventre. Mes ongles se plantent de nouveau dans son dos. Je sens les muscles de mon vagin se contracter et des picotements inondent mon corps alors que la jouissance m'envahit de nouveau. Je sens le corps de Pierre se tendre contre le mien et un râle s'échapper de sa bouche avant qu'il ne s'écroule sur moi rompu par le plaisir. 

        C'est à ce moment que la réalité reprend le dessus sur moi. Mais qu'avais-je donc fait ? Je venais de coucher avec un homme qui me détestait, et qui me prenait pour une prostituée. 

        L'alcool ingurgité n'était pas le seul responsable. Une part de moi le voulait. Et même si je n'était pas fière de moi, je ne regrettait pas le moment de plaisir. Jamais je n'aurais imaginé que c'était aussi bon.

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