Chapitre 7

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        Le soleil qui inonde le salon me réveil brutalement. Avec un grognement rauque je me retourne pour enfoncer ma tête dans l'oreiller. Comment j'ai pu oublier de fermer les volets ? 

        Un violent mal de crâne me prend subitement. J'ouvre un œil un peu désorientée, et me rends compte que je suis dans mon salon qui est dans un bordel monstre. 

        Ah oui ! J'ai organisé une petite fête hier ! 

        Je m'assois dans le lit en me tenant la tête. Un courant d'air froid me fait frissonner. Je baisse les yeux, et me découvre totalement nue. Rapidement, je m'entoure de la couverture, et comme par reflexe, jette un coup d'oeil dans le salon pour vérifier que je suis seule. 

        Je fonce dans la salle de bain, en attrapant au passage mes vêtements éparpillés par terre, et m'enferme à clé. Là, je me déroule de la couette, et me regarde dans le miroir. C'est là que je découvre des traces de sang séché sur mes cuisses, et le déroulement de la soirée me revient dans un flash. 

        Mon Dieu ! J'ai couché avec Pierre ! Et c'était fantastique ! 

        Je prends une douche rapide et retourne dans le salon. Je ne vois aucune trace du jeune homme. Je suis pourtant quasiment sûre de ne pas avoir rêvé. Il est bien revenu hier soir, et on s'est envoyé en l'air sur le canapé. 

        Un peu déstabilisée, je met le café en route et commence à ranger mon appartement le temps qu'il coule. Je continue de penser à ma nuit de folie, lorsque je tombe sur le porte feuille de Pierre. Il aurait très bien pu le laisser tomber la première fois où il est venu ! Mais, ça renforce ma conviction qu'on a fait l'amour, et qu'il s'est sauvé comme un voleur. 

        J'aurais dû m'en douter. On s'est retrouvé dans cette position uniquement parce qu'on avait bu. 

        Je finis de ranger la cuisine lorsque le café est totalement coulé. Alors que j'avale ma première gorgée, Cédric et Héloïse font leur entrée. 

- 'jour ! 

        Le jeune homme semble manquer de sommeil, et il est nettement moins séduisant au réveil que d'habitude. Ses cheveux se dressent sur sa tête en épi, et il a le visage tout chiffonné. Héloïse n'est pas mieux. Ses cheveux frisés partent dans tous les sens, et ses vêtements semblent avoir été remis à la va-vite. Et à l'envers ! Une étiquette dépasse sur le devant de son tee-shirt. 

        Sans dire un mot, je sors des tasses du placard, et les invite à prendre place autour de la table. Je vois Cédric s'asseoir en premier et attirer sa belle sur ses genoux. Je trouve ça mignon ! Mais encore une fois, je repense à ce qu'il s'est passé entre Pierre et moi cette nuit, et regrette qu'il soit parti comme un voleur. 

        Je me passe une main lasse sur le visage, lorsque mon téléphone émet un bip répété. Je me lève en trombe et cours le chercher. C'est peut-être un message de Pierre ! 

        Il ne s'agit en fait que de l'alarme, me prévenant qu'il ne me reste que quinze minutes avant de devoir aller au travail. Je sursaute en voyant l'heure. Bon dieu ! J'ai bien fait de mettre l'alarme. 

- Désolée les amis, mais je vais devoir aller au boulot. Alors prenez votre temps, mais je vais vous donner un double des clés pour que vous puissiez fermer derrière vous. Vous me rendrez les clés demain. Ok ? 

        Cédric et Héloïse hochent la tête dans un même mouvement. Ils sont vraiment trop mignon tous les deux. 

        J'attrape mon manteau et mon sac, et leur jette le double des clés avant de sortir en courant de chez moi. Heureusement que je suis juste à côté du boulot. 

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