Chapitre 17

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        Je tends les bras au-dessus de ma tête pour m'étirer et ouvre les yeux. Un bras passé en travers mon ventre m'empêche de m'étendre au maximum. J'ouvre les yeux et souris en reconnaissant les cheveux bruns de Pierre sur l'oreiller à côté de moi. Je passe une main dans les mèches soyeuses et le regarde dormir avec un sourire attendri. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il soit là, à côté de moi, dans mon lit. Et cela fait maintenant plus de deux mois que ça dure. 

        Je viens de passer les soixante jours les plus merveilleux de toute ma vie. Pierre et moi avons passé la majorité de notre temps libre ensemble. Nous en profitons pour discuter, mais le plus souvent, nous finissons dans mon lit. Le jeune homme passait quasiment toutes ses nuits chez moi, pour mon plus grand bonheur. 

        Je dépose un léger baiser sur le bout de son nez et me retourne pour regarder l'heure. Mon sang ne fait qu'un tour en voyant les chiffres qu'affiche mon réveil. 

- Putain de bordel de merde !!! 

        Je repousse le bras de Pierre sans ménagement et saute du lit. Je l'entends grogner derrière moi, mais je n'y prends pas garde. Je cours dans la salle de bains et m'habille en quatrième vitesse. J'ai déjà loupé le train de d'habitude, mais je peux peut-être attraper le suivant. Je n'aurais que quelques minutes de retard. 

        J'entortille mes cheveux en chignon, me brosse les dents et me lave le visage. Une fois propre, je me rue dans la cuisine et me verse du café dans mon thermos. Lorsque je me retourne, je bute contre Pierre et manque de tomber. Il me rattrape par le bras et me colle contre lui. Comme à chaque fois que je suis proche de lui, ma température grimpe en flèche, et les papillons sont de retour dans mon ventre. Il pose son doigt sous mon menton et me fait relever la tête. Je plonge mon regard dans ses magnifiques yeux verts, et j'oublie totalement que je suis en retard. Il se penche vers moi et dépose un baiser aussi léger qu'une aile de papillon sur mes lèvres. Je frissonne de la tête aux pieds avec un ronronnement de plaisir. 

- Pourquoi es-tu aussi pressée princesse ? Nous sommes samedi aujourd'hui. 

        Je ferme les yeux, me sentant mal à l'aise. Avec Pierre, j'en oublie même les jours de la semaine. Je pose mon front sur son torse musclé et pousse un soupir de soulagement. Je n'ai plus besoin de courir. 

        Je pose ma tasse sur la table et me blottit dans les bras de Pierre. Il me serre contre lui, et m'embrasse dans les cheveux. J'adore ses petits câlins entre nous. Et on peut pleinement en profiter étant donné que ma sœur passe presque toutes ses nuits chez son petit copain. C'est comme si nous vivions en couple tous les deux. 

- Il va quand falloir que j'aille travailler cet après-midi. 

- C'est sûr, mais en attendant, on peut retourner sous la couette. 

        Je rigole doucement contre sa peau. 

- Tu es un véritable obsédé ma parole. 

- Qui te parle de sexe ! J'ai juste envie de retourner me coucher. Il y a une jeune fille qui m'a tenu éveillé quasiment toute la nuit. 

        Je relève la tête pour le regarder dans les yeux, l'air indigné. 

- C'est une blague ? C'est toi qui en redemandais. 

        Il glisse un bras sous mes genoux, me déséquilibrant, et m'emporte dans ses bras vers la chambre. Il me jette littéralement sur le matelas où je rebondis mollement en éclatant de rire. Pierre se met alors à onduler des hanches face à moi, mimant une danse du ventre. Je ne peux m'empêcher d'exploser de rire en tombant en arrière. Soudain, Pierre m'attrape par les pieds et me fait glisser le long de la couette. Alors que ses mains remonte le long de mes jambes, mon souffle se bloque dans ma poitrine. Je plonge dans son regard assombri par le désir et suffoque presque. Je sais très bien ce qui va suivre, et je l'attends avec impatience. 

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