Je suis en train de nettoyer les biberons lorsque un son provenant du salon me fait tout lâcher et courir vers lui. Je vois Adam allongé sur le dos sur son tapis de jeux, son père penché au dessus de lui. Pierre le chatouille légèrement, et pour la deuxième fois, j'entends mon fils rire aux éclats. Les larmes me montent aux yeux lorsque je regarde ce merveilleux spectacle.
Cela fait maintenant quatre mois que nous sommes de retour chez moi, et je dois avouer que les premiers mois ont été très difficile. Je me demande comment j'aurais tenu le coup si Pierre n'avait pas été avec moi.
Mon cerveau un peu dérangé me dit que si Pierre n'avais pas été là, peut-être que Théo serait resté. Je secoue la tête pour m'enlever ses pensées dérangeantes. Je n'aime pas Théo, et je crois que je ne l'aurais jamais aimé. En tout cas, pas autant que l'homme qui s'amuse comme un fou avec mon fils. Notre fils.
-Tu as entendu princesse ?
Je vois ses yeux pétiller derrière ses lunettes, et je hoche la tête avec un grand sourire. Il recommence à chatouiller Adam et je ne peux m'empêcher de rire avec mon fils. Puis, je retourne dans la cuisine et fini ma besogne.
La première semaine, Pierre rentrait chez lui toutes les nuits, mais voyant mon air exténué lorsqu'il arrivait le matin, il a commencé à dormir à la maison. Sur le canapé. Je n'accepte pas encore qu'il dorme avec moi. Même si par moments, j'avoue avoir du mal à lui résister. Il est tellement craquant.
Je mets les biberons à stériliser et file dans ma chambre. Je dois préparer le sac de mon fils. Ce soir, pour la première fois, je vais devoir dormir sans lui à mes côtés. Mes parents viennent le chercher pour le week-end. Ils se plaignaient de ne pas le voir assez souvent, et j'ai un partiel super important lundi, j'ai donc proposé à ma mère de nous le garder. Elle a sauté sur l'occasion.
Ça me rappelle la première rencontre avec les parents de Pierre. Heureusement pour moi, il les avait déjà prévenu pour Adam. Par contre, Mme Ménard n'a pas comprit ma décision de ne pas pardonner à son fils si adorable. Ça ce voit qu'elle ne le connaît pas si bien que ça son « adorable » garçon.
En revanche, son père m'avait chaleureusement serré dans ses bras et m'avait souhaité la bienvenue dans leur famille. J'ai eu beau lui dire qu'il n'y avait plus rien entre Pierre et moi, il m'a quand même indiqué qu'étant donné que j'étais la mère de leur petit-fils, je faisais automatiquement partie de leur famille. C'est vrai que vu de cette façon...
- Il faut que je plie le transat ?
Je me retourne vers Pierre. J'ai l'impression qu'il fait la gueule.
- Non, maman en a acheté un d'occasion, pour éviter que je me charge trop quand je vais les voir avec le petit.
Pierre hoche la tête et retourne dans le salon. Je le suit.
- Il y a un problème Pierre ?
Il secoue la tête, mais je commence à bien le connaître. Lorsqu'il a cette tête là, c'est que quelque chose le turlupine.
- Allez, dis-moi ce qui ne va pas.
- C'est juste que j'ai pas envie de passer deux jours loin de lui. Il va tellement me manquer.
- Parce que tu crois que c'est facile pour moi ? C'est juste que j'ai besoin de calme ce week-end pour réviser, et que ma mère me tannait pour pouvoir l'avoir quelques jours.
Je m'approche doucement de lui et lui serre la main pour le réconforter.
- Et puis, il faut qu'il s'habitue à être garder par d'autres personnes que nous. Sinon, ce sera un petit sauvage lorsqu'il sera plus grand.
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Indécise
RomanceJe suis une jeune fille banale, qui malheureusement n'a rien pour elle. Je suis timide, mal dans ma peau, et trop grosse en fonction des normes en vigueurs ! La seule chose que je désirais, c'était de réussir mes études afin de rendre mes parents fi...