Chapitre 18

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        Je m'assois sur ma valise pour essayer de la fermer, mais rien n'y fait. Je la rouvre et regarde ce dont je n'aurais pas vraiment besoin afin de pouvoir enfin terminer mes bagages. 

        Noël approche à grands pas, et je vais rentrer chez moi pour la première fois depuis que je suis rentrée à la fac. Je suis impatiente de revoir enfin ma famille, mais en y pensant, j'ai une boule au ventre. Je vais devoir passer deux semaines sans voir Pierre. Rien que d'y penser, il me manque déjà. 

        Lui aussi doit retourner chez lui, mais comme nos parents n'habitent pas à côté, et que nous n'avons ni l'un ni l'autre notre permis, nous n'aurons pas la possibilité de nous voir durant ses quinze jours. 

        En colère, je retire des pulls et des tee-shirts de ma valise et saute dessus avec rage. J'entends enfin le petit clic qui m'indique qu'elle est fermée. Je descends du lit avec un petit sourire et emmène ma valise jusque dans l'entrée. 

        Je jette un coup d'œil à mon réveil et grogne en voyant l'heure qu'il est. Pauline et moi devons partir d'ici deux heures si on veut avoir notre train. Et ma sœur n'est toujours pas rentrée. Elle est partie la veille avec Joseph en me disant qu'elle me retrouvait chez moi à onze heures afin d'avoir le temps de faire sa valise. Mais il est déjà midi, et ses vêtements traînent encore partout par terre. 

        J'attrape mon portable et lui envoi un message. Bizarrement, ça ne me surprend pas qu'elle ne réponde pas. Je lui renvoi un message la prévenant que je suis capable de partir sans elle, et vais dans la cuisine pour boire un café. 

        Enfin, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je la rejoins pour l'engueuler et m'arrête net en découvrant mon petit ami avec une valise à la main. 

- Tu ne devais pas partir hier soir ? 

        Pierre pose sa valise à côté de la mienne et me serre dans ses bras en m'embrassant voracement. Trop heureuse de l'avoir contre moi, je réponds avec enthousiasme à son baiser. Il me soulève et me porte dans ma chambre. J'enroule mes jambes autour de sa taille et resserre mes bras autour de lui.

- Ne me demande pas pourquoi princesse, mais hier soir j'ai été incapable de prendre ce train. J'ai réussi à transférer mon billet pour prendre le même train que toi. 

        Folle de joie, je tire sur son manteau pour le lui retirer et fait de même avec son pull et son tee-shirt. Pierre ne reste pas en peine. En quelques minutes, nous sommes de nouveau nus tous les deux. Avant qu'il ne me fasse perdre toute raison, je saute du lit et vais fermer la porte de ma chambre à clé. Après tout, Pauline devrait rentrer d'ici quelques minutes. 

        Je me retourne avec un sourire coquin et retourne me blottir contre lui. C'est dingue l'effet qu'il me fait. Encore une fois, un simple baiser de lui et je me retrouve au lit à faire l'amour. Mais je ne regrette rien.

        Finalement, après avoir fait l'amour avec Pierre, j'ai eu pitié de ma sœur et ai préparé sa valise. Pauline est arrivée juste à temps pour pouvoir prendre le train. Je passe la première heure de voyage à l'enguirlander sévèrement. Je sais que c'est dur de devoir quitter son petit-ami, mais c'est pas une raison pour oublier tout le reste. Surtout que les parents vont venir nous chercher toutes les deux. Qu'aurais-je bien pu leur dire s'ils n'avaient pas vu Pauline ? Désolée, mais elle a préféré rester avec Joseph pour noël. 

        Soudain ma sœur jette un regard éloquent à Pierre. Ce dernier me prend alors dans ses bras et pose ses lèvres sur les miennes. Je le repousse et fronce les sourcils, très en colère. 

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