Indécise

Chapitre 9

        Nous venons de finir le repas et les compliments n'arrêtent pas de pleuvoir sur moi. Je sens que mes joues sont écarlates et je tente de leur dire d'arrêter car je suis gênée. Mais personne ne m'écoute. Lasse de leurs compliments, je me lève et débarrasse la table. 

        Je commence à faire la vaisselle, lorsqu'une voix derrière moi me fait sursauter. Je manque de lâcher les assiettes que je porte. 

- Tu n'aimes pas les compliments on dirait. 

        Je me retourne pour faire face à Théo. Plus je le côtoie, et plus je le trouve charmant. Pas uniquement mentalement, mais il y a un truc qui m'attire chez lui physiquement. Un petit frisson me parcours l'échine lorsqu'il s'approche doucement de moi, un sourire charmeur aux lèvres. 

- Pourtant, tu les mérites. Ce repas est un des meilleurs que j'ai jamais mangé. 

- J'avoue que j'y ai passé pas mal de temps. Mais j'adore cuisiner. 

        Il me passe tendrement la main sur la joue, me fixant droit dans les yeux. Je sens le rouge revenir sur mes joues. En mon for intérieur, je maudit cette stupide timidité qui me freine très régulièrement. 

- Ton entrée au concombre et au saumon était excellente. 

        Il descend sa main dans mon cou, me provoquant des frissons qui partent de mes pieds pour remonter lentement jusqu'à ma nuque. 

- Ton poulet au curry était relevé juste à point. 

        Sa voix se fait plus caressante, et malgré moi, ma respiration s'accélère, se fait plus saccadée. 

- Quant à ton fondant au chocolat. Un pur plaisir. Personnellement, je l'ai appelé la tentation du diable. 

        Le rouge sur mes joues s'accentue d'avantage. Je ne pensais pas que c'était possible. Mon cœur manque plusieurs battements lorsque je vois Théo baisser lentement la tête vers moi. Son souffle chaud caresse mes joues, son pouce effleure doucement ma lèvre inférieure. Je ne peux retenir un soupir de plaisir. Y'a pas à dire, il est doué pour faire monter la pression ! 

        Il penche d'avantage la tête et je sens sa langue frôler le lobe de mon oreille. Je tressailles violemment, et agrippe instinctivement mes mains sur sa chemise. Je sens un rire secouer son torse. Ce qui me fait remarquer qu'il est super musclé. On ne croirait pas au premier abord. Mais mes mains me disent le contraire. 

        Je le sens mordiller le lobe de mon oreille, et un gémissement de pur plaisir s'échappe malgré moi de mes lèvres. Mon dieu ! Je n'ai jamais ressenti une telle excitation ! 

        À la réflexion, si ! Une fois ! Il y a quelques moi de ça, j'étais aussi excitée, voir plus. Et ce n'était pas le même garçon. Un peu refroidie par mes dernières pensées, je relâche sa chemise et m'écarte un peu de lui. Avec un petit sourire je lève les yeux vers lui. 

        Malgré mon refus d'aller plus loin, Théo à garder un demi-sourire. Il me caresse une dernière fois la joue et retourne dans le salon sans un mot. 

        Une fois seule, je me retourne vers l'évier et pousse un soupir de contrariété. Pourquoi ne puis-je pas oublier Pierre ? Lui l'a bien fait !

        Nous sommes tous un peu gais grâce à l'alcool bu durant la soirée, mais malgré tout, nous ne sommes pas ivres. Pourtant, lorsque je propose de faire un jeu de société, tout le monde est d'accord. Je ne pensais pas que mon idée aurait un tel succès.