Running Up That Hill - Rivamika

Chapitre 27

"Si vous voulez voir vos rêves s'exhausser que seriez-vous prêts à offrir ? Le démon susurra : Faites place à tous ces corps tombés au champ de bataille."

*

Des années auparavant.

Comme depuis des années maintenant, ce fut le doux bruit des vagues venant s'échouer sur la plage de sable chaud qui l'a réveilla. Avant même d'ouvrir ses yeux elle sourit en faisant en sorte d'apprécier ce tendre moment, devenu habituel et qu'elle adorait.

Mikasa se retourna afin de voir l'homme, qu'elle considérait comme celui de sa vie, qui devait toujours dormir à ses côtés mais une vive panique l'a prit de court lorsqu'elle remarqua qu'il n'était pas là.

Livaï avait souffert d'insomnie depuis son plus jeune âge mais depuis qu'il s'était réellement fiancé sur cette même plage quelques années auparavant, il n'avait jamais aussi bien dormi. Tellement qu'il se réveillait toujours après elle ou dans les rares moments où ce n'était pas le cas, il restait là à la regarder dormir.

Alors pourquoi n'était-il pas présent ce matin là ?

Mikasa, le cœur battant, se leva immédiatement de sa couche et sortit rapidement de la grande tente qu'elle partageait avec Livaï pour se retrouver à la lisière de la forêt près de la plage.

Elle souffla de soulagement en remarquant la silhouette, qu'elle connaissait si bien, debout et seul devant la mer en regardant le soleil peinait à se lever.

L'asiatique s'approcha doucement de celui-ci et vint enlacer sa taille de ses bras sans qu'il ne se retourne. Elle posa sa tête sur l'épaule du garçon et même si elle ne le voyait pas, elle savait qu'il avait un de ces rares sourire sur le visage.

- J'ai eu peur en ne te voyant pas, lui dit-elle d'un ton de reproche.
- Excuse-moi, répondit Livaï dans un murmure, je n'arrivai pas à dormir et je ne souhaitai pas te réveiller.
- Tu aurais dû, ça m'aurait permis de passer encore plus de temps avec toi.

Livaï se décida à se retourner et vint embrasser timidement la joue de la femme qu'il aimait. Mikasa apprecia ce contact qui l'a faisait toujours autant frissonner mais elle remarqua le regard presque triste que le garçon tentait de cacher.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle inquiète.

Livaï soupira - cette manie qu'elle avait de le connaître parfaitement l'agaçait presque - il s'assit sur la plage et invita sa fiancée à faire de même.

- Ça va, affirma-t-il en regardant le soleil se montrer à l'horizon.
- Livaï, gronda-t-elle.

Son cœur s'emballa à la simple prononciation de son prénom dans la bouche de la jeune fille. Il l'a regarda un instant et en eut le souffle coupé : elle était si belle dans ce paysage doré grâce au soleil levant.

- Je me suis réveillé et je narrivai plus à dormir, expliqua-t-il la moue boudeuse de devoir lui avouer.
- Pourquoi ?
- Tu es bien trop curieuse Ackerman.
- Tu es bien trop ennuyant Ackerman, se moqua-t-elle, si on doit se marier ensemble tu dois être prêt à m'avouer tous tes tracas même si tu les trouves ridicule.
- Même si cela te concerne ?

La curiosité de la noiraude fut piquée au vif et Livaï dû le comprendre car, encore, il soupira.

- Surtout si cela me concerne.
- Je te regardai et je me demandai si je te méritais réellement, admit-il en fuyant son regard.
- Tu ne veux plus de moi ? s'exclama-t-elle.