Running Up That Hill - Rivamika

Chapitre 21 - Partie 2

"Comme le ciel de nuit, là dans l'obscurité, tu peux cacher ta peur, tu peux mentir mon cher."

*

La vision de la femme qu'il aimait en train de danser avec un autre était presque insoutenable pour Livaï qui regardait cette scène avec un dégoût non dissimulé.

Il était seul assis sur une des chaises autour des tables tandis que Mikasa et Jean continuaient de danser près d'Eren et d'Historia.

Hanji et Armin eux s'étaient éclipsés afin de rallier quelques nobles à la cause du bataillon et Sasha et Conny devaient sûrement se goinfrer près des buffets à disposition. Floch, lui par contre, manquait à l'appel depuis que Livaï l'avait invité à danser sans le vouloir.

Il soupira en comprenant enfin qu'il ne pouvait sans vouloir qu'à lui de s'être mis dans cette situation. Il avait été un idiot de première à la rejeter maintes et maintes fois et peut-être que maintenant récupérer cette gamine était impossible. Justement, son cœur s'emballa immédiatement lorsqu'il l'a vit arriver vers lui.

Elle semblait essoufflée de par sa danse avec Jean qui ne se trouvait plus près d'elle au grand soulagement de Livaï mais lorsqu'elle croisa le regard de ce dernier, elle se figea et se tourna de tous côtés espérant sans doute trouver un ami qui pourrait la sortir de ce mauvais pas.

Mais comme ce n'était pas le cas, Mikasa dû prendre sur elle et vint s'asseoir le plus loin de Livaï - c'est-à-dire en face de lui - avec toute la dignité dont elle fut capable.

- Tu ne danses plus, tenta-t-il en serrant les dents.
- C'est bien, répondit-elle rageusement, vous n'êtes pas aveugle. Étonnant.

Super. Vraiment su-per.
Qu'est-ce qu'il lui trouvait déjà à cette gamine ?

- Apparemment, soupira-t-il.

Mikasa releva son regard discrètement sur le visage de son supérieur et se surprit à trouver qu'il avait l'air triste malgré le visage impassible qu'il essayait d'afficher.

Non.

Qu'est-ce qui lui prenait d'avoir de la peine pour ce nabot briseur de cœur ? Elle n'avait aucune pitié à ressentir pour lui, après tout elle lui avait dit qu'elle l'aimait et il n'avait rien dit en retour alors il méritait ce qu'il traversait actuellement.

Elle ne vit pas l'homme séduisant qui s'était approché d'eux contrairement à Livaï qui le dévisagea en comprenant rapidement pourquoi il était là.

- Euh-Excusez-moi, mademoiselle, commença l'homme.

Elle se retourna vers le noble qui était blond d'une vingtaine d'année avec une carrure musclée et qui lui tendait une main aux longs doigts fins.

- M'accorderiez-vous cette danse ? demanda-t-il timidement, je vous ai tout de suite repéré lorsque vous êtes entrée, vous êtes magnifique, si je peux me permettre...
- Non. Tu ne peux pas te permettre, coupa Livaï difficilement en sentant la colère monter en lui.
- Oh ! Heu ! Je suis désolé ! Je ne vous savais pas déjà prise, s'inquiéta le noble qui faisait tout pour ne pas croiser le regard noir de Livaï.
- Je ne le suis pas, s'énerva Mikasa qui, elle, dévisageait le soldat le plus fort de l'humanité.

Les narines de Livaï frémirent et celui-ci se leva et vint se poster devant Mikasa afin d'attraper vivement mais tendrement la main de la jeune fille qui ne fit plus un geste au contact des doigts du garçon sur sa peau.

- Danse avec moi, ordonna-t-il.
- Je, commença-t-elle perturbée.

Non.
Il ne fallait pas craquer.
Elle n'était pas faible.
Il ne méritait aucune autre attention de sa part, elle le savait.
Mais alors pourquoi son cœur s'emballait au contact de sa peau ?
Pourquoi son âme toute entière lui ordonnait d'aller avec lui ?