Running Up That Hill - Rivamika

Chapitre 19

"Mais si les positions s'inversent alors la justice révèle ses crocs et pourvu qu'elle ne soit pas elle-même prisonnière d'une cage."

*

- Grouille-toi, intima Livaï à une Mikasa pas certaine des pas qu'elle faisait.

Ils étaient tous les deux dans les couloirs afin de ramener l'asiatique, toujours éméchée, dans la chambre qu'elle partageait avec Sasha. Sa main dans la sienne, Livaï essayait de guider un maximum la soldate pour ne pas qu'elle trébuche dû à l'alcool qu'elle avait ingurgité.

- Enfin, bordel, soupira le garçon en arrivant devant la porte.

Il tenta d'ouvrir celle-ci en actionnant la poignet mais cela ne fit rien.

- Sasha... Commença Mikasa en réprimant une envie de vomir, Sasha a du verrouiller la porte.
- Braus ! Ouvre moi cette putain de porte, ordonna Livaï en tambourinant sur celle-ci.

Rien.

Mikasa commençait à se douter de ce que Sasha faisait et remercia intérieurement sa colocataire. La fille aux cheveux auburn était assurément réveillée et même si elle ne l'était pas, le vacarme que faisait Livaï avait dû la faire réagir, et pourtant elle devait prendre sur elle pour ne pas répondre à son supérieur afin de laisser son amie un peu plus longtemps avec celui qu'elle aimait.

- Elle doit sûrement dormir, tenta la soldate d'une voix pâteuse.
- Recule-toi, je vais défoncer cette porte.
- Je ne suis pas sûre que ce soit...

L'asiatique ne termina pas sa phrase et eut un violent haut-le-cœur, tellement, qu'elle dû s'appuyer contre le mur derrière elle pour ne pas tomber au sol.

- Tu vas bien ? s'inquiéta Livaï en venant près d'elle.
- Je crois... Je vais vomir...
- Non ! Hors de question ! Tu m'entends Ackerman ?! Tu ne vas pas salir le sol avec quoi que ce soit de dégueulasse.
- Toilettes, articula-t-elle seulement.

Livaï se passa une main sur son visage presque désespérément. Cette gamine allait le rendre fou. Il soupira et attrapa Mikasa en passant un bras en dessous de ses genoux et l'autre sous ses aisselles et la porta à l'endroit le plus proche qui disposait de cabinet.

Arrivés devant la porte, le soldat attrapa le trousseau de clef qu'il avait dans sa poche et entreprit d'ouvrir la serrure ce qu'il fit rapidement.

- C'est la salle de bain réservé aux Majors, expliqua Livaï à Mikasa lorsqu'il vit l'expression étonnée de la jeune fille.

C'était une pièce circulaire avec un sol en marbre blanc, au milieu se dressait une énorme baignoire immaculée sur ses quatre pieds couleur or. Des serviettes qui paraissaient chaudes et propres traînaient sur le banc en bois de chêne qu'il y avait contre le mur du fond près d'une porte qui donnait sur des toilettes.

- J'ai volé les clefs à Hanji lorsqu'elle est passé Major, continua Livaï.
- Pourquoi ?
- Juste pour la faire chier.

Ah, voulut-elle répondre mais elle n'en eut pas le temps car soudain une remontée acide se fraya un chemin de son foie jusqu'à sa gorge tout en la brûlant sur son passage.