Chapitre 20

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" J'offre mon cœur. Je l'offre au crépuscule qui ne reviendra pas, jusqu'au bout de la nuit et encore après. Mais où se trouve le paradis ? "

*

Le soleil.

Le soleil le gênait incroyablement. Pourquoi diable fallait-il que ses rayons soient si forts et si éblouissants ?

Il grogna.

Il avait envie de replonger dans un sommeil lourd et profond qu'il avait perdu à cause de l'astre lumineux. Peut-être que s'il mettait l'oreiller qu'il avait sous le crâne sur son visage afin de cacher la lueur éblouissante et éclatante...?

Attendez.

L'oreiller ? Quel oreiller ? Il ne dormait jamais avec un oreiller. Non. Il dormait sur sa chaise. Mais alors quelle était cette chaleur nouvelle qu'il ressentait sur lui ?

Il ouvrit les yeux immédiatement.

Livaï se frotta les paupières afin de bien se réveiller et d'émerger. Merde. Pourquoi avait-il une couette sur lui ? Pourquoi était-il allongé dans son lit ? Pourquoi se sentait-il si... En forme ?

Instantanément, il balança la couette de son lit sur le sol et se releva aussitôt mais dans sa précipitation et dans sa léthargie toujours actuelle, il glissa sur cette même couverture et s'affala sur le plancher.

- On dirait que quelqu'un n'est pas du matin, constata une voix.

Livaï sursauta - ce qui ne lui arrivait réellement jamais - et releva les yeux vers le doux timbre qu'il avait entendu. Pourquoi Mikasa Ackerman était-elle dans ses appartements, assise devant son bureau, un plateau contenant deux assiettes dont une vide et une avec des œufs, devant elle ?

Soudain les souvenirs de la veille refirent surface doucement, lentement et le garçon se souvint enfin s'être endormi aux côtés de la jeune fille qu'il trouvait si belle.

- Ackerman, dit-il inutilement en se relevant. Tu as l'air en forme.

Et c'était vrai. Mikasa était rayonnante malgré l'état dans lequel elle était la veille, ses cheveux reposaient gracieusement sur ses épaules et l'odeur parfumée qui s'en dégageait s'insinuait jusqu'aux narines du soldat.

- Tu t'es douché ? interrogea-t-il toujours perturbé.
- Je me suis levée à l'aube, expliqua-t-elle, j'ai été courir puis je me suis lavée et je vous ai rapporté de quoi manger. J'ai voulu vous attendre mais mon estomac n'était pas d'accord.
- À l'aube ? répéta Livaï devenant soudain blême, attend... Quelle heure est-il ?
- Aux environs de onze heures et demi, répondit-elle en regardant le soleil par la fenêtre.

Le soldat le plus fort de l'humanité se dirigea immédiatement par la fenêtre et regarda par celle-ci. Le soleil était bien haut dans le ciel et il pouvait apercevoir certaines recrues sur le terrain d'entraînement et d'autres s'occupaient des chevaux.

- Onze heures... Et demi...
- Nous sommes en repos, rappela Mikasa.
- Ce n'est pas le problème, lâcha Livaï, je ne dors jamais autant de temps et aussi tard !
- Tant mieux alors, non ?
- Je...

Running Up That Hill - RivamikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant