Chapitre 43

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T/p remarqua que quelque chose n'allait pas. Quand elle entendit le médecin crier le nom du poison, elle s'attendait à entendre un nom comme à chaque fois. Sauf que là, il n'y eut aucune réponse. Elle échangea un regard avec Orochimaru, qui hocha la tête.

« - Je l'ai vu plus pâle quand j'ai prononcé le nom du poison. Murmura-t-il. Je pense que c'est lui.

- Il faut aller voir, répondit T/p, il serait bien capable de nous cacher les preuves. »

Ils acquiescèrent et se levèrent pour aller voir le blond. T/p fut la plus rapide et arriva devant Deidara en coup de vent. Elle suivit son regard, posa le sien sur l'étagèrent censée retenir le deuxynémole, et là, elle sentit son cœur défaillir. Le poison n'était plus là.

« - Le...L-le poison... bredouilla-t-elle.

- Il n'est bel et bien plus là. » Concéda le médecin arriver sur les lieux. Puis, se tournant vers Deidara :

« - C'est celui que tu as utilisé, n'est-ce pas ? »

Ce dernier ne répondit pas, et continua de fixer l'étagère. Voyant sa non-réaction, T/p s'approcha de lui et lui posa la main sur l'épaule.

« -Hé, tu as déjà fais beaucoup pour nous aider. Si tu ne veux pas répondre, alors je t'en prie, fais au moins un signe de tête, qu'on soient fixés. »

Pour toute réponse, Deidara retira la main de T/p de sur son épaule et lui sourit :

« - Je te donne la réponse, mais alors arrête de me torturer comme ça. »

Il hocha la tête positivement, sans croiser le regard inquiet de T/p, puis sortit du laboratoire sans se retourner. Quand la porte derrière lui se fut refermée, T/p se tourna vers Orochimaru, qui n'avait rien perdu de la scène.

« - Il veut que j'arrête de le torturer ? Mais je ne le torture pas moi, je ne lui veux même pas de mal après ce qu'il a fait ! Je ne comprends pas, pourtant je ne lui veux aucun mal !»

Orochimaru se gratta l'arrière de la tête, gêné. T/p le remarqua, et leva un sourcil.

« - Un commentaire, Monsieur le médecin ? »

Il pinça les lèvres.

« - Tu interprètes mal ses propos. Tu le torture parce qu'il est fou d'amour pour toi, et que tu continues à agir avec lui comme si rien ne se passait. C'est te voir comme ça au quotidien qui lui fait du mal, voilà ce qu'il voulait dire. »

Elle arqua le sourcil, l'air complètement perdue. Orochimaru soupira.

« - Il faudra quand même que quelqu'un m'explique un jour le succès que tu as alors que tu ne comprends pas une once des sentiments humains !

- Ce sont tes explications qui ne sont pas claires ! Et puis d'abord je ne veux pas lui faire du mal ! »

Il la regarda, l'air tendre, ce qui relève de l'exploit quand on sait de qui on parle.

« - Bien sûr que tu ne le veux pas, mais l'amour est à la fois la pire et la plus douce des souffrances. C'est comme une maladie qui nous ronge de l'intérieur, tu es bien placée pour le savoir. »

Elle baissa les yeux.

« - Ouais... »

Elle regarda la porte, blessée. Elle ne voulait pas faire souffrir Deidara, même après ce qu'il avait fait, c'était au-dessus de ses forces. Elle se sentit soudain très fatiguée, comme si elle ressentait toutes les émotions fois mille.

« - Je vais aller le voir. Concéda-t-elle enfin. Je veux aller lui dire que je ne veux pas lui faire du mal, et que...

- Tu ne devrais pas y aller. »

Elle se retourna vers le génie de la science, qui regardait la porte aussi. T/p leva le sourcil.

« - Pourquoi tu dis ça ? Je dois aller lui expliquer que je ne veux pas le torturer, et que je m'excuse !

- Tu dois lui laisser le temps.

- Le temps de quoi ? De me détester davantage ? »

Orochimaru secoua la tête.

« - Il ne te déteste pas. Ça serait tellement plus simple pour lui s'il te détestait. »

T/p ne comprit rien. Au fond d'elle-même, elle mourrait d'envie d'interrompre le médecin et de lui poser milles et une question sur ce qu'il disait, mais elle le laissa parler. Il continua, sans vraiment remarquer la bataille que T/p livrait à l'intérieur :

« - Si seulement il pouvait ressentir de la haine à ton égard, ça l'aiderait beaucoup. Mais non. Il ne te voit que comme une muse, une déesse, et n'arrive pas à te sortir de sa tête. Il s'accroche à chaque petit espoir que tu l'aime, et c'est ça qui le fait dépérir. Il faut lui laisser le temps de mettre de l'ordre dans ses idées, sinon il ne passera jamais à autre chose.

- Et si moi non plus je ne pouvais pas passer à autre chose ? »

Il se tourna en entendant la petite voix de T/p. Elle avait les yeux baissés, comme un enfant qui allait être réprimander. Orochimaru fronça les sourcils.

« - Qu'est ce que tu as dit ?

- Et si moi non plus je n'arrivais pas à passer à autre chose ? »

Le médecin sembla tomber des nues. Il ne semblait pas bien comprendre.

« - Je ne te suis pas...

- Je... Et si moi aussi toute cette histoire me faisait du mal ? Moi aussi, j'ai mal à cause de tout ça, j'ai... J'ai peut-être envie que ça s'arrête. »

Ils se regardèrent, puis T/p esquissa un sourire triste.

« - Laisse tomber... Je ne vois même pas pourquoi je te parle de ça, oublie. De toute façon, c'est déjà trop tard, la machine à commencer à avancer...

- Quelle machine ?

- C'est une métaphore... »

Orochimaru ne parut plus bien suivre T/p qui regardait toujours la porte par laquelle était sortit Deidara. Elle soupira.

« - Bon, et bien il ne nous laisse plus qu'à trouver l'antidote du poison alors ! Comment ai-je dis qu'elle s'appelais déjà ? »

Elle s'interrompit quand elle vit la mine grave du médecin. Elle comprit avant même qu'il n'ai prononcé un mot :

« - Il n'existe pas d'antidote, désolé. »

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Que de rebondissement non de non

la malédiction_ Deidara x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant