Chapitre 7 - l'ambianceuse

347 40 135
                                    

J'ai merdé

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'ai merdé.

J'ai grave merdé.

J'ai replongé, tête baissée.

Je savais que je ne tiendrais pas une semaine.

Bordel de merde...

Qu'est-ce que je vais faire ?

Je suis foutue.

Je me lève ce matin en soupirant lourdement, un bras cachant mes yeux. Je n'ai même pas envie d'affronter la réalité. J'ai inondé ma salle d'eau, j'ai changé de couleur de cheveux, je me suis confiée à John, et j'ai replongé comme une débutante dans ses yeux.

— Fait chier !

Je balance Stitch à travers la pièce, même si je m'en veux immédiatement. Je cours le récupérer, lui caresse la tête comme s'il comprenait, et le repose tranquillement sur le lit. Je passe ma main sur mon front. Est-ce que je peux faire croire que je suis malade ? Et ne pas bouger de ma chambre ?

Bon sang, nous ne sommes que vendredi de la première semaine de cours, et je suis déjà retombée. Un sourire, un éclat de rire, et il m'a eu. Il m'en aura fallut peu.

Je prends mon courage à deux mains en retournant dans la salle de bain. Des serviettes trempées recouvre mon sol pour éponger nos dégâts. Heureusement, l'eau n'est pas venue jusque dans la chambre. On a évité le pire.

Je me maquille rapidement, puis me pose face à mon reflet. Ça me fait bizarre de me revoir avec cette couleur. C'est exactement la même que celle que j'avais avant de colorer mes cheveux en violet. Je ne vois aucune différence avec l'ancienne. Tout ce que je vois, c'est que mes cheveux ne m'arrivent plus qu'au niveau de mes épaules, et non plus en bas du dos comme avant. Pourtant, ça me plaît de me revoir avec cette couleur de cheveux.

En revenant dans la chambre, j'attrape un t-shirt blanc, un jean et une veste en daim noir. Je mise sur du basique, ce sera parfaitement suffisant. Mon cerveau est trop embrouillé pour chercher quelle association de vêtements pourrait m'aller.

Quelqu'un toque à la porte. John, cela ne fait aucun doute. OK, il faut que je respire. Hier, ce n'était rien d'autre qu'un petit moment d'égarement dans le passé. La couleur de cheveux, et son regard... Je dois me reprendre. Mes sentiments envers lui doivent rester enfermés dans leur coffre, au fin fond de mon esprit.

J'ouvre la porte et tombe sans surprise sur John, toujours aussi beau et...

Merde !

Cœur : 4, Cerveau : 1.

— Salut, Raiponce !

Il entre dans la chambre et me parle comme si rien ne s'était passé hier.

Tu vois, arrête de te faire des idées. Rien ne s'est passé hier pour lui, comme d'habitude. Alors passe ton chemin !

The spell of timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant