Chapitre 15 - vous êtes amis ?

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— L'entraînement est fini ! Rentrez chez vous, et revenez plus en forme la prochaine fois

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— L'entraînement est fini ! Rentrez chez vous, et revenez plus en forme la prochaine fois.

Toutes les cheerleaders récupèrent leurs sacs avec plus ou moins d'entrain. Certaines ont l'air tout bonnement épuisées par l'entrainement qu'elles viennent de subir, ce que je peux parfaitement comprendre. L'amie de John, elle, part discuter avec la coach. Elles ont l'air plutôt proches toutes les deux, puisqu'elles rient et se sourient pendant toute la conversation.

Une fois que toutes les autres filles sont parties et qu'elles ont enfin fini de discuter, la rousse revient vers moi.

— Désolée, j'avais deux trois trucs à dire à Callie avant de partir.

— Aucun problème.

Elle me sourit sincèrement, avant d'attraper sa longue veste noire pour la fermer entièrement.

Je me relève pour la suivre à l'extérieur du bâtiment sans un mot. En effet, la petite rousse est plongée dans son téléphone, et celui-ci semble accaparer toutes ses pensées. Ça me rappelle que j'en ai un, moi aussi, et que cela fait bien une heure que je n'y ai pas touché. En le déverrouillant, je tombe sur deux messages de John, et un de ma mère.

: John : Tout va bien ?

: John : Tu es bien rentrée ?

: Mam's : J'ai appris que tu allais bien, mais je voudrais l'entendre de ta voix... Tu me rappelles quand tu peux ? Tu me manques beaucoup, je t'aime.

L'inquiétude de John me fait sourire, tandis que le message de ma mère me donne les larmes aux yeux. Je ne sais pas de qui elle tient cette information, mais je sais que ça ne va pas. Dans l'ensemble, tout se passe bien à l'université. Les cours, bien que très longs et très chiants, se déroulent plutôt bien, je me suis à peu près intégrée à ma promotion - même si je n'ai pas plus de contact que cela avec les personnes de ma classe - et - point essentiel - je me suis réconciliée avec John. J'ai tout pour être pleinement heureuse, j'en ai conscience, et c'est ce qui me pèse le plus.

J'ai souvent reproché à mes parents de me surprotéger, mais désormais, je me sens perdue sans eux. Tout me manque chez moi, des petits plats cuisinés surgelés et réchauffés par mes parents au confort de mon lit, en passant par mon frère et mes sœurs qui ne viennent plus me demander d'aide pour leurs devoirs. Je me sens trop seule, et j'ai beaucoup plus de mal à accepter mon indépendance que je ne l'avais prévu.

— Une mauvaise nouvelle ? me questionne soudainement mon accompagnatrice.

Je range mon téléphone au fond de ma poche, reniflant un bon coup pour chasser tout ce froid et ma tristesse naissante.

— Non, ça va.

Elle me gratifie d'un léger sourire. Je ne comprends pas comment son sourire n'a pas pu faire craquer John. Je suis certaine qu'elle est son style de fille, beaucoup plus que je ne le suis.

The spell of timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant