Chapitre 29 - fin de l'histoire

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Je sors de mon dernier cours de la journée en traînant des pieds

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Je sors de mon dernier cours de la journée en traînant des pieds. C'est pourtant la fin de la semaine, ça devrait me ravir. Mais en fait, ça ne me ravit pas vraiment. Je me sens un peu patraque aujourd'hui, pas vraiment dans mon assiette, un peu à côté de la plaque... Je me sens tout à la fois, et c'est perturbant de ressentir autant d'émotions en même temps.

Désormais, je dois rejoindre John à la bibliothèque. Il doit travailler encore quelques heures, et après, il a promis de me donner un cours de salsa pour me perfectionner. Maintenant que nous sommes presque officiellement les présidents du club, il faut que j'assure ma part du job.

Ça commence dès maintenant, puisque je dois aller me présenter dans le bureau de Monsieur Scar pour récupérer les documents officiels pour l'ouverture du club de salsa. J'aurais pu demander à John de m'accompagner, mais je sais qu'il a du travail, et que reprendre ce club va déjà lui prendre beaucoup de temps. Je préfère m'en occuper moi-même.

Trois étages montés plus tard, je me retrouve devant la secrétaire du sous-directeur de Columbia. Le stress monte, bien que ce ne soit pas la première fois que je le rencontre. Peut-être que c'est le fait de l'avoir déjà rencontré qui m'angoisse plus...

— Monsieur Scar vous attend dans son bureau.

Je hoche la tête, légèrement tremblante. J'aurais dû demander à John de m'accompagner. Je déteste ce type et ce qu'il dégage.

Après avoir toqué et attendu son approbation, j'entre dans le bureau en prenant le soin de laisser la porte ouverte. Il me décoche un grand sourire en m'apercevant.

— Mademoiselle Smith ! C'est un réel plaisir de vous revoir.

Plaisir non partagé.

— Monsieur Scar... Je suis venue récupérer les papiers concernant le club de salsa.

— Ah, oui ! Le club...

Il se lève de son fauteuil pour chercher les papiers sur son bureau en acajou. Tout est très sombre dans la pièce, ou alors, c'est la perception que je m'en fais. Je me sens oppressée, j'ai l'impression que je n'ai rien à faire ici, c'est très perturbant comme sensation.

— Très intéressant ce choix... souffle-t-il.

— J'aide seulement un ami.

Son regard se pose une seconde dans le mien, avant de descendre le long de mon corps. Je déglutis, incapable d'effectuer le moindre mouvement, de parler, ni même de respirer. Ce type me répugne profondément.

— Vous suivez la même voie que votre mère.

Il récupère quelques feuilles sur le bureau, puis se reconcentre sur moi. Heureusement qu'il laisse une bonne distance entre nous.

— Je suis presque certain que vous aurez la même aisance qu'elle sur scène.

— Je... Je ne vais pas suivre la même carrière que ma mère... Je suis là pour être journaliste.

The spell of timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant