Chapitre 14 - bande de feignasses

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Je quitte mon dernier cours de la journée avec le moral dans les chaussettes

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Je quitte mon dernier cours de la journée avec le moral dans les chaussettes. En ce mardi, je me sens extrêmement seule. Ma famille me manque terriblement, et John n'est même pas là pour me raccompagner chez moi. J'aurais pourtant eu besoin qu'il me prenne dans ses bras à l'heure actuelle, et me rassure comme il sait si bien le faire.

— Mademoiselle Smith !

Un long soupir m'échappe malgré moi. J'ai l'impression de croiser Monsieur Scar tous les jours, ou presque. Dès que John n'est pas là, il l'est. Nous ne sommes que la deuxième semaine de cours, et j'ai déjà le sentiment qu'il me traque. Pourtant, je pensais que mon changement de couleur de cheveux allait me protéger et lui fermer le clapet, mais il n'en est rien.

Je m'oriente dans sa direction et le rejoins sous son ordre silencieux, un peu plus à l'écart des étudiants. Son regard me détaille de la tête au pied, me donnant la chair de poule.

— Monsieur Scar.

— Vous êtes ravissante aujourd'hui, mademoiselle Smith.

J'ai une folle envie de prendre mes jambes à mon cou, mais je ne peux pas me le permettre.

— Mon nom n'est pas Smith, je murmure, si bas qu'il n'entend pas ma remarque.

— Comment se passe le début de votre cursus ?

— Très bien, je vous remercie.

— Les enseignements vous plaisent ?

— Oui, beaucoup.

C'est faux. Je m'ennuie comme un rat mort dans les trois quarts d'entre eux, mais je ne peux pas dire ça au directeur adjoint de l'école, ou bien je signe mon arrêt de mort.

— Vous m'en voyez ravi. Si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à venir m'en parler dans mon bureau.

— Je n'ai besoin de rien.

— Vous pourriez rapidement avoir besoin de moi. Je veux que vous sachiez que je serais à votre entière disposition si tel était le cas.

Un frisson de dégoût pique mon échine. Je ne sais pas ce qu'il sous-entend, ni même s'il sous-entend vraiment quelque chose. Pourtant, je me sens extrêmement mal à l'aise en sa présence. Il dégage quelque chose qui ne me rassure pas du tout.

Je ne suis pourtant pas peureuse de nature, ce serait même le contraire. J'adore regarder des films d'horreur, me déguiser pour Halloween et faire peur à mon frère et mes sœurs. Je ne dirais pas que je vénère les araignées, mais en tout cas, je ne me permettrais jamais de les abattre sauvagement d'un coup de chaussure. Je trouve les serpents fascinants, et les animaux les plus dangereux incroyablement envoûtants. Rien ne m'effraie, hormis peut-être la perte d'un membre de ma famille.

De plus, je me suis mise plus d'une fois dans des situations plus que dangereuses, rien que pour tester mes parents. Je n'ai jamais eu peur à tous ces instants de ma vie. Alors, ma perte d'assurance face à Monsieur Scar en est d'autant plus surprenante.

The spell of timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant