Étudiant en mathématiques à la prestigieuse université de Columbia, John Anderson a tout pour réussir. Même si rares sont les personnes qui réussissent à être amis avec lui, il profite malgré tout des joies des fêtes universitaires, ainsi que du cal...
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Je finis mon premier entraînement de cheerleading en sueur, complètement vidée, et maintenant, je dois suivre un cours de salsa. Je ne sais pas dans quoi je me suis embarquée, mais je sais que ça va mal se finir. Je me connais, je le connais, il va y avoir un truc. On a tous les deux un karma pourri, premièrement, et en plus, danser avec lui me fait plus d'effet que prévu.
Beaucoup plus.
Une jolie façon de me dire que je suis désormais dans une merde phénoménale. Mais, au moins, je fais partie d'un groupe de filles géniales qui sont toutes aux petits soins avec moi - peut-être à cause de John qui les a briefé sur mon "état de santé" avant cet entraînement auquel il ne pouvait pas assister.
Je prends une douche rapide dans les vestiaires et enfile de nouveau mon short, ma brassière de sport, et un léger t-shirt en coton par-dessus. En sortant de là, et après avoir saluée ma nouvelle amie Katya, je tombe immédiatement sur John. Pas la peine de le chercher pendant longtemps, mes yeux l'ont tout de suite repéré à l'entrée du gymnase, la tête dans les nuages, comme souvent. Il a toujours été un peu tête en l'air.
— Holà ! je lance en m'approchant de lui.
Il retire ses écouteurs et me sourit largement.
— Holà señorita.
— Alors, ton examen ?
— On verra... Je ne préfère pas m'avancer.
Il a toujours une note incroyable quand il dit ça.
— Et toi ? Ton entraînement ?
— Les filles m'ont épuisées, je te jure. Comment est-ce que c'est possible d'avoir autant d'énergie ?
— N'y va pas trop fort dès le départ.
— Promis, je fais attention à moi !
Ses lèvres s'étirent légèrement, amusé. Nous partons à l'autre bout du gymnase où d'autres personnes attendent également. Quelques autres duos, mais aussi des solos, surtout des filles à vrai dire. Nous sommes une petite dizaine en tout et pour tout, et personne ne se parle vraiment. Une bien moins bonne ambiance que celle des pom-poms girls.
— Dans quoi tu m'embarque encore... soupire John.
— Tu adores danser, arrête de le nier.
— Ce qui n'est pas ton cas, il contre.
— Sauf quand il s'agit de danser avec toi.
Ses sourcils se relèvent. Il me fixe pendant plusieurs secondes, avec ce petit rictus qui me fait fondre. Je me pince les lèvres, mal à l'aise. J'ai sorti cette phrase un peu trop naturellement à mon goût, même si ça a l'air de lui plaire. J'aimerais jouer un rôle et le séduire, mais je n'arrive pas à être autrement que moi-même en sa présence.
