Chapitre 9 - trois ans

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Arrivé en bas de l'immeuble en courant, je réussis à attraper son bras et la force à se retourner vers moi

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Arrivé en bas de l'immeuble en courant, je réussis à attraper son bras et la force à se retourner vers moi. Une larme coule le long de sa joue, sans que je n'en comprenne la cause. C'est ce type qui l'a mise dans cet état ? Ou bien c'est moi ? Mais qu'est-ce qu'il s'est passé au juste ? Qu'est-ce que j'ai loupé ?

— Lâche-moi ! Je te déteste !

— Qu'est-ce que tu as ?

— Putain !

Elle se détache de mon emprise et reprend sa marche en direction de l'appartement. Je la suis au pas de course.

— Jane ! C'est quoi le souci ?

En moins d'une demi-seconde, elle se stoppe et fait volte-face vers moi, si rapidement que je suis obligé de m'arrêter brutalement. Son regard larmoyant me défie. Je déglutis bien plus difficilement qu'en temps normal face à ses larmes.

— Le souci ? C'est toi ! m'accuse-t-elle en me pointant du doigt. C'est toi le souci, John !

— Moi ? Je viens d'empêcher que ce mec te drogue !

— Super, merci John ! dit-elle ironiquement.

— Explique-moi !

Elle essuie ses joues, observant le ciel étoilé New-Yorkais un instant. Quand son regard revient plonger dans le mien, il semble encore plus rempli de larmes qu'auparavant.

— Je ne suis pas ta sœur ! hurle-t-elle.

— Attends, c'est pour ça que tu t'énerves ?

Un sourire plus énervé qu'autre chose aux lèvres, elle reprend son chemin initial. Mais, je ne comprends pas... Je n'ai rien dit de mal ! Bon sang, je l'ai toujours vu et traité comme ma sœur ! Où est le mal là-dedans ?

— Arrête de fuir, merde ! Jane !

Je cours derrière elle jusqu'à l'appartement. Elle tente de me fermer la porte au nez, mais je l'en empêche.

Je veux savoir. Je veux comprendre.

Je ferme la porte derrière moi et me heurte à la vision de Jane en larmes, ne pouvant s'arrêter de pleurer. Bon sang, ça me brise le cœur de la voir comme ça.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu m'en veuille autant ?

— Je ne suis pas ta sœur ! On n'a aucun lien de sang toi et moi ! s'écrie-t-elle en nous désignant à tour de rôle du doigt.

— J'ai compris ! Mais tu es tout comme ma sœur pour moi. Ça a toujours été comme ça.

— Pas pour moi !

Elle sanglote à moitié en me balançant cette phrase au visage. Putain, mais je le sais déjà que nous n'avons aucun lien de sang ! Et je me fous de savoir si je suis comme son frère ou non, pour moi, elle fait partie de ma famille. Je l'ai toujours traitée comme une petite sœur ! Je ne comprends vraiment pas le problème avec cela, ce soir particulièrement.

The spell of timeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant