Le repas désormais servi, les discussions reprennent d'elles-mêmes. Beaucoup tournent autour de Jane, et de sa soudaine inscription à l'équipe de cheerleaders de Columbia. Ils sont tous un peu curieux de savoir ce qu'elle va faire, comment elle est entrée dans l'équipe, et les matchs auxquels elle va participer. Ils veulent tous venir la voir pour sa première représentation, ce qui m'étonne à peine.
— Je suis désolé pour tout à l'heure, John, me chuchote Trevor.
— J'ai compris, ne t'en fais pas. C'est légitime que tu t'inquiète pour Jane.
— Je suis content de voir que vous vous entendez mieux, et que tu fais toujours autant attention à ma petite fille.
— Je le ferais toujours.
Un grand sourire étire ses lèvres. Je sais que sa fille est la prunelle de ses yeux. J'ai toujours pensé que son arrivée avait apaisé toute la famille, et j'y crois encore aujourd'hui. À voir comment tout le monde rit et discute ce soir, je pense qu'elle a contribué au bien-être de cette famille. Celle-là même qui avait été bien trop brisée auparavant, par des personnes qui, pour certaines, sont encore présentes dans cette pièce aujourd'hui.
— Tu as bien grandis... Je n'ai pas vu le temps passer.
Il passe sa main dans mes cheveux pour me décoiffer, comme lui et mon frère se sont toujours amusés à le faire. Deux gamins.
Je termine de manger le plat sous les discussions des grands-parents quant à Columbia et son niveau qui a fortement chuté. La conversation m'ennuie beaucoup, à vrai dire, alors je préfère me concentrer sur Miya. Elle n'arrête pas de parler de son père et des gâteaux qu'il lui fait. Elle a l'air ravie d'être la fille d'un chef pâtissier.
— Il y a des clubs de salsa à Columbia maintenant, on aura tout vu ! s'exclame la mère de Madyson.
— Pourquoi il n'y en aurait pas ? répond sa fille.
Je me sens obligé de me mêler à la discussion.
— La danse est un sport comme un autre, j'ajoute.
Le grand-père pose sa main sur celle de sa femme, avec un regard qui veut tout dire. D'ailleurs, la grand-mère de Jane n'ajoute rien de plus. Par contre, c'est Ethan qui reprend à sa suite.
— Vous ne nous feriez pas une petite démonstration de salsa ?
Evidemment, il fallait qu'il pose cette question. Il a toujours aimé foutre la merde.
— On n'a pas encore commencé les entrainements, argumente Jane.
— Ce n'est pas comme si vous en aviez besoin, indique sa mère.
— Vous dansiez tout le temps ensemble quand vous étiez plus jeunes, continue Camilla.
— C'est vrai, tu aidais souvent John a répété ses chorégraphies, révèle sa grand-mère paternelle.
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The spell of time
RomanceÉtudiant en mathématiques à la prestigieuse université de Columbia, John Anderson a tout pour réussir. Même si rares sont les personnes qui réussissent à être amis avec lui, il profite malgré tout des joies des fêtes universitaires, ainsi que du cal...