Chapitre 37 : journal d'Edward

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Hey !

Bon, je ne préviens jamais, mais vous le savez, les chapitres dédiés à Edward sont toujours assez difficiles à lire. Celui-ci ne fait pas exception.

C'est la fin du jeune homme qu'on a connu jusqu'à maintenant. Préparez-vous.

Bon courage...

***

J'avais l'impression de le voir me tendre la main. Je n'avais qu'à la saisir. C'est ce que je voulais. Mais on m'en a empêché.

Quand je me suis réveillé avec des tiraillements et des douleurs atroces aux poignets, j'ai compris que j'étais encore vivant.

Pourquoi ? Ne peut-on pas me laisser faire ce dont j'ai envie pour une fois dans ma vie ? Il faut toujours que quelque chose ou quelqu'un se mette en travers de mon chemin.

J'étais furieux.

En ouvrant les yeux, j'ai de suite su où je me trouvais. Je me suis mis à hurler, à pleurer, je me suis époumonné jusqu'à ce qu'un médecin vienne me calmer à l'aide d'un médicament miracle. Puis quand je me suis réveillé une nouvelle fois et que j'ai vu son visage, j'ai eu envie de le tuer. D'effacer le soulagement que je lisais dans son regard. Je ne voulais plus jamais le revoir.

- Je suis tellement content, Eddie...

- Pourquoi je suis ici ?

- Tu... Tu ne te rappelles pas ?

- Je me souviens de tout. Je te demande comment c'est possible que je sois encore vivant ? Pourquoi ? Pourquoi je ne suis pas avec lui ?

- Parce qu'on est rentré plus tôt que prévu avec maman. Je voulais voir comment tu allais alors je suis monté dans ta chambre en espérant te parler et... je ne sais pas, je voulais que tu arrêtes de m'en vouloir. Je t'ai trouvé. Heureusement que je t'ai trouvé sinon...

- Il y a deux choses que tu dois savoir. La première, c'est que je n'irai plus jamais bien. Jamais ! La seconde, c'est que je t'en voudrai éternellement, Dorian. Tu m'entends ? Rien de ce que tu pourras dire ou faire n'y changera quoi que ce soit ! Tu comprends ça ?

- La police dit que...

- J'en ai rien à foutre de ce que disent les flics, d'accord ? Je le sais. Je le sens. Personne ne pourra m'ôter cette idée de la tête. Même pas toi.

- Il n'y a rien qui le prouve !

- Parce que Marcus est très fort et qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Peu importe le temps que ça prendra, puisque je n'ai même pas le droit de choisir du jour et du lieu de ma mort, je le prouverai. Dans deux jours, dans six mois, dans un an... Même dans vingt ans ! Un jour, ce pourri paiera pour ce qu'il a fait. Je prouverai que c'est lui qui me l'a retiré.

- Edward... Ça va te tuer. Ça va te pourrir de l'intérieur.

- Tu ne comprends pas que je suis déjà mort de l'intérieur ? Je l'aimais, tu peux comprendre ça ? Et lui aussi il m'aimait !

- Alors tu crois qu'il serait content de voir que t'essaies de le rejoindre ? Tu ne penses pas que Nicholas préférerait te voir vivre, même sans lui ?

- Nicholas voudrait que je sois heureux. Et je ne pourrai pas l'être si je ne suis pas avec lui.

- J'espère vraiment que tu as tort... Et même si ça ne vaut rien pour toi, sache que si j'en suis responsable, je suis vraiment désolé...

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