Give a chance

Chapitre 40 : Travis

Hello !

Je profite de ce début de vacances pour vous proposer des chapitres quotidiens, mais je ne posterai plus avant minimum ce week-end.
J'ai besoin d'une mini pause, car relire et corriger tout ça avant publication est assez éprouvant pour moi...

Cette histoire est très dure pour moi. Autant je n'ai pas envie de les quitter, autant parfois je suis pressée d'y mettre le point final... C'est contradictoire, mais c'est moi 😅

Surtout, j'ai envie de parler de mes nouveaux projets et j'espère pouvoir vous les présenter bientôt.

Bonne lecture ! 💙

***

Travailler avec Rebecca s'avère aussi intéressant qu'épuisant. Néanmoins, j'en ressors, une fois encore, plus calme. Apaisé et serein. Parce que nous avons travaillé sur quelque chose qui me rongeait sans que je n'aie osé un jour le dire à quelqu'un et qui est revenu en moi quand j'ai découvert qu'Edward avait gardé beaucoup de choses me concernant. Mes dessins, certains jouets, mes albums...

Aujourd'hui, le film que j'ai vu était un de mes souvenirs. Un de ceux que j'avais enfoui très loin dans mon esprit. Car la vérité, c'est que je refusais de penser aux bons moments passés avec mon oncle, me focalisant sur le pire, ce qui me permettait de le détester et d'oublier ma culpabilité en pensant qu'à un moment, je l'avais aimé super fort.

On avait joué avec la console une fois mes devoirs terminés. C'était comme avec papa. Il râlait comme lui, mais il disait aussi des gros mots parce que je le battais tout le temps.

- Putain de merde !

- Gros mot...

- Je sais. J'ai le droit. Je suis un adulte, a-t-il grogné.

- Les adultes ont toujours le droit de tout pendant que les enfants ne font qu'obéir. C'est pas juste.

- Rien n'est juste dans la vie, Travis...

- Ouais. Sinon papa serait pas mort...

- Euh... Ouais... La prochaine fois, je vais te faire jouer à mes jeux vidéos ! On verra si t'es aussi fort que maintenant. Ras le cul de se faire défoncer par un marmot !

- T'es un mauvais joueur en fait. C'est tout.

Il m'avait regardé avant de sourire du coin des lèvres.

- On verra qui sera le mauvais joueur la prochaine fois ! Je vais te laminer, mon pote.

- Même pas peur !

Je lui avais passé la langue et il avait froncé les sourcils, comme s'il n'était pas content avant de dire d'un ton amusé :

- Hors de ma vue, vilaine langue de Travis ! C'est l'heure de manger ! Prépare la table pendant que je m'occupe de la bouffe.

Le lendemain, il était là, devant l'école, alors qu'il ne venait me chercher qu'en de rares occasions.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Y'avait pas de boulot aujourd'hui au garage, je me suis dit que ce serait sympa que je vienne te chercher pour une fois. Sauf si tu préfères faire le petit mec et rentrer seul.

- Non, c'est cool.

Edward ne parlait pas beaucoup et moi non plus. J'avais pourtant très envie de lui confier certaines choses et de lui donner mon cadeau. Je ne savais pas comment faire avec lui. Il était tellement différent de mon père.