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   les mois étaient passés.
et plus les mois passaient, plus je ne pouvais me nier mes sentiments pour toi. je n'étais plus la fille fragile que tu avais connu, que tu avais sauvé. non, tu m'avais donné confiance en moi, et j'avais eu la force de devenir une autre. maintenant, je m'affirmais. je n'étais plus dans la ligne de mires de ces stupides étudiants, je n'étais plus la [t/p] d'il y'a deux ans. tu avais décidé d'arrêter un tant soit peu les études et de prendre une année sabbatique. tu voulais voyager et découvrir le monde, sous ton jeune regard.

  ainsi, tu avais quitté temporairement les logements étudiants. tu habitais maintenant chez un ami, chez qui tu squattais, un certain Livai Ackerman. tu me racontais souvent comment il était difficile à vivre tant il était maniaque. tu m'avais dit que tu passais plus de temps à nettoyer qu'à planifier tes voyages : si Mikasa le savait, elle n'aurait hésité une seule seconde à en finir avec ce Livaï.
    tu voulais que je vienne te voir, aujourd'hui. mais j'étais tellement occupée avec les examens finaux que j'avais décliné ton offre, avec une pointe de regret. mais les études passaient avant tout. mon téléphone vibra sur le bois de mon bureau. je relevai la tête avec paresse, avant de voir ton message énigmatique :

     " Le ciel est beau aujourd'hui, surtout devant ton immeuble. (*'*). "
j'avais froncé les sourcils, mais était descendu voir si tu y étais. la réponse était évidente, tu n'y étais pas.
      je soufflai avant de jurer.

   " c'est drôle, Eren -__-'. si tu pouvais arrêter de me déconcentrer ; j'ai deux compositions demain, moi. "

" roh, allez, fais des efforts !
        je suis derrière toi ! "

   je me tournai lentement, comme dans les films Bollywood alors que tu avançais vers moi. nous ne nous étions pas vu en vrai depuis deux mois et ta présence me mettait soudainement de bonne humeur.
   je courrai dans tes bras et enfouis ma tête contre ta poitrine. chose bizarre,  ton cœur battait étrangement vite ; peut-être étais-tu malade ?

__ " salut, toi. - murmuras-tu au creux de mon oreille. - on monte ?

      je hausse la tête avant de l'entraîner dans les escaliers avec moi. je l'aidai à retirer son manteau et son écharpe puis nous nous étions installés devant mon ordinateur, car je n'avais pas les moyens de m'offrir une télé, surtout ici, dans cette cité étudiante. nous regardions un dessin animé alors qu'Eren s'était endormi sur mes cuisses. pourquoi tu faisais ça, Eren ? tu savais bien que tu jouais avec mes sentiments, tu savais bien que je ne te voyais pas comme je croyais que tu me voyais ; comme la fille qui t'avait remercié dans une autre langue, comme la fille qui se faisait maltraiter.

𝐮𝐧𝐭𝐨𝐮𝐜𝐡𝐚𝐛𝐥𝐞 | Eren Saison 4 x Reader. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant