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elle me fixa droit dans les yeux, ses orbes [C/y] à la rencontre des miennes.
Je la sentis se crisper alors je lui tins les deux mains, les serrant dans les miennes.
Elle me sourit tristement, mais qu'elle était belle. Oui, [T/p] était belle, encore plus belle que les plages de Ragako baignées de soleil, plus belle encore que le reflet de la lune ,ronde et pleine, sur la mer azur de Ragako, la nuit.

Ses lèvres pulpeuses s'entrouvrirent finalement, me tirant de ma contemplation.
__ « Il y'a tout juste deux ans, en été, mes parents et moi avions décidé de se rendre sur la colline juste derrière cette forêt pour observer les étoiles. Enfin, je les avais plutôt obligés, j'étais fascinée par le ciel, particulièrement dégagé de ce soir là, qui laissait entrevoir les étoiles qui scintillaient de milles feux. Mon père était astrologue alors il n'a pas hésité une seule seconde, il n'hésitait jamais longtemps avec moi de toute façon. - elle rigola tristement. - on avait embarqué dans la voiture bras dessus bras dessous. Ma sœur dormait alors on a pas osé la réveiller, et heureusement. - je sentis ses doigts se refermer sur les miens. - Nous nous étions joyeusement engagés sur les pistes lorsqu'il se mit soudainement à pleuvoir. c'était une forte pluie qui surgissait de nulle part selon la radio, mais on y prêta pas vraiment attention.

Ses sourcils se froncèrent légèrement.  je caressai le dos de sa main de mon pouce, lui signifiant que j'étais là, oui, là, comme elle avait été là pour moi puis je lui souris.
__ « ils passaient singin' in the rain de Gene Kelly à la radio et nous riions de bon cœur mes parents et moi, en clair tout était parfait... jusqu'à ce que mon père perde soudainement le contrôle de la voiture, qui birfuqua en catastrophe vers un ravin qui se trouvait à la montée de la colline. Tout ce dont je me rappelle furent les cris d'épouvante de mes parents et de mes pleurs. je pense n'avoir jamais autant pleuré. Puis, plus rien... Jusqu'à mon réveil sur ce fameux lit d'hôpital qui m'avait accueilli trois mois. Après avoir appris la mort de mes parents je n'avais plus goût à rien, je guérissais moins vite et ma rééducation se faisait plus lentement que prévu. Je devins lâche et je ne supportais plus de voir ma sœur, ni de la regarder dans les yeux. - la [C/c] fondit en larmes et je la pris dans mes bras. - Elle n'avait appris la mort de mes parents qu'un an après, je n'avais même pas été capable de la lui annoncer moi même, tant je me sentais coupable, meurtrière. Je culpabilisais de lui avoir enlever ses parents à cause d'un vulgaire caprice d'enfant gâtée. Aujourd'hui encore j'ai beaucoup de remords. Si je n'avais pas forcé mes parents à venir avec moi, tout ça ne serait sans doute jamais arrivé-...

les pleurs de [T/p] redoublèrent puis se calmèrent. elle releva les yeux vers moi puis me serra dans ses bras avant de murmurer dans le creux de mon oreille un : « merci, Erwin. » avant d'éclater de rire puis de se redresser.

__ « Eh bien ! voilà qui est fait. Je me sens plus légère, pas toi ? - Fit-elle en se s'étirant. les pans sa robe flottèrent au vent, alors qu'elle se tourna vers moi les joues roses ( nda : si t'es noire oublies 💀) et les yeux encore larmoyants mais rieurs. Même dans cette situation, elle arrivait à resplendir. Y'a pas à dire, [T/p] c'était quelqu'un...

je me redressai à mon tour avant rigoler, ce qu'elle fit aussi, ainsi je pus encore une fois entendre le son de son rire crystallin m'envelopper pour ne plus me quitter. alors, ça y est, nous nous étions livrés l'un à l'autre. Et jamais je ne m'étais senti aussi bien, après ces derniers événements. Et j'aimais ça.
je tournai la tête vers [T/p] qui s'était déjà avancée vers la lisière de la forêt, tenant fermement le guidon de mon vélo de ses deux mains frêles, hurlant « Tu viens, Erwin, on va au bord de la mer ! ».
Je jetai un coup d'œil furtif à la montre accrochée à mon poignet. 18h. Pourtant, le soleil s'était déjà presque couché...

__ « Il est déjà tard, tu ne rentres pas ? tu risques de te faire " trucider " sinon. - mimai-je en faisant des guillemets avec les doigts. Elle rigola.
__ « Pas aujourd'hui, non. - Elle enjamba d'un geste rapide mon vélo avant de s'en aller à toute vitesse. - TU VIENS ? LE DERNIER ARRIVÉ À UN GAGE ! - hurla-t-elle loin devant.

ça aussi, je commençai à aimer.

crédit photo : ??? found on pinterest :)

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𝐮𝐧𝐭𝐨𝐮𝐜𝐡𝐚𝐛𝐥𝐞 | Eren Saison 4 x Reader. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant