Au cœur du brasier

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CASSIOPÉE

Je me réveille tôt le matin, enlacée par les bras forts d'Aïden, qui ne m'a pas lâchée de la nuit. C'était étrange. Comme si j'avais couché avec Harry. Turner est gentil. Il mérite vraiment quelqu'un de bien, qui le rendra heureux, et ce n'est pas moi.

Je déplace son corps afin de pouvoir sortir de là et me rendre à la salle de bain. Mais, en tombant sur mon reflet dans le miroir, je me dis que je n'aurais peut être pas dû coucher avec lui. Je porte quelques suçons dans le cou, des marques rouges, presque violettes.

- Oh putain...

Harry, Kate et Severus ne vont pas me lâcher avec ça... Mais encore faudrait-il qu'ils le voient. D'un coup de baguette, toutes mes marques disparaissent. Mes cernes, mes cicatrices, mes suçons. Ma peau est de nouveau immaculée, parfaite. Comme si c'était réel...

- Cassandra ? T'es partie ? crie une voix provenant du salon.

Je me passe un peu d'eau sur le visage et vais rejoindre Aïden, à moitié nu et complètement inquiet de ma disparition.

- J'étais à la salle de bain, je ris.

Il grogne je ne sais quoi et se laisse retomber dans le lit, s'enroulant dans la couverture. Mes jambes étant nues, je repère mon legging et part l'enfiler.

- Allume la télé si tu veux, je dis. Je vais faire du café.

La cuisine était dans la même pièce que le salon, les deux espaces étant séparés par une table. La cuisine aussi, est minuscule. Je déteste cet endroit.

À Cassie ;
De Malefoy ;
« Bonjour. J'espère que tu te portes bien. J'espère que tu n'as pas souffert. Je voudrais juste être sûr que tu es en vie... »

Je lève les yeux au ciel en reposant violemment mon téléphone sur le plan de travail. N'a-t-il aucune considération pour sa propre vie ? Sa propre santé ? Est-il trop aveugle pour voir que je lui fais tout ce mal ?

Décidée à ne pas répondre, je fais couler deux cafés, auquel j'ajoute un sucre pour Aïden et retourne au salon en m'installant à côté de lui.

- C'est étrange comme situation... non ?

- Pas plus que ça. On était d'accord sur les termes du contrat.

- C'est vrai.

Il n'avait pas l'air chamboulé, seulement gêné.

- Je reviendrais dans la semaine, j'explique en gardant tout de même mes yeux sur le dessin animé un peu nul.

- Tu sais, on s'en sort avec Kate. Si t'as besoin de plus de temps, prend le.

Je lui souris, touchée. Mais j'ai besoin de revenir. De reprendre ma vie en main.

- Non, c'est bon. Merci quand même.

Il hausse les épaules, l'air satisfait et rassuré. Finalement, au bout d'une dizaines de minutes, il part prendre une douche tandis que je remets le canapé en place et que je range un peu. J'avais mis mes écouteurs, et m'étais enfermée dans ma bulle, me laissant porter par la musique.