Au cœur du brasier

Épreuves consécuvites

CASSIOPÉE

Malefoy s'était relevé et m'avait remise sur mon fauteuil.

- Tu veux faire quelque chose ?

Je haussais les épaules alors qu'il passe derrière moi pour me pousser. La nuit est tombée depuis un petit moment. Du haut de l'immeuble, la ville est belle. Tout le monde le sait, le Malefoy Building est le plus grand de Londres. Et la vue est aussi époustouflante qu'on le dit.

- L'infirmière arrivera dans 10 minutes, fait-il en vérifiant l'heure de sa montre. Tu veux manger quelque chose ?

- Non, merci.

J'ai observé l'horizon. Il m'a observée.

Puis, il a soupiré, et est allé dans la pièce située à ma droite. C'est un bureau je pense. Il a laissé la porte ouverte. Et nous sommes restés ainsi, en silence, pendant un long moment.

- Malefoy ?

Il soupire légèrement, et je le vois relever la tête dans ma vision périphérique.

- Oui ?

- Tu sais quand aura lieu la cérémonie pour Kate ? Et pour Aïden ?

- Dans 3 jours pour Katelyn. Et pour Turner, la date n'est pas encore fixée.

L'entendre me dire ces mots me donnait envie de vomir. Et rien de d'imaginer voir leur famille me donne simplement envie de pleurer.

- Je veux y aller... je murmure.

- Oui. Je m'en doutais. On ira. J'ai fait libérer mes semaines pour quelques temps.

Il organisait toute sa vie pour moi. Et cette pensée tourna dans ma tête pendant un bout de temps. Les pensées s'enchevêtraient dans ma tête. Et une seule chose revenait.

- Pourquoi ?

Il s'était remis au travail, mais relève immédiatement la tête.

- Pardon ?

- Pourquoi ? je répète.

- Pourquoi quoi, Cassiopée ?

- Pourquoi est-ce que tu fais tout cela ?

Je l'entends soupirer, encore. Malefoy dépose son stylo et se lève. J'entends ses pas s'approcher, et il s'appuie contre l'accoudoir du canapé, en face de moi, avant de relever les yeux.

- Je veux que tu ailles mieux... Je te l'ai dit, déclara-t-il. Alors je ferais en sorte que tu ailles mieux.

- Et si ça ne va jamais mieux ? je souffle.

- Ne dis pas cela Cassiopée.

Il allait ajouter quelque chose, mais son téléphone se mis à sonner. Il le sortit de sa poche, et répondit immédiatement.

- Stephen ? Oui. Fais la monter. Elle pourra monter dorénavant. Oui.

Le coup de fil ne dura que quelques secondes. Lorsqu'il raccrocha, je savais que l'infirmière arrivait. Un échange de regards plus tard, et il me ramena dans la chambre.

• • •

Le lendemain, ce fut le même cirque. L'infirmière, Millie, venait. Elle me menait jusqu'à la salle de bain attenante à la chambre d'ami, me lavait. Ensuite elle m'habillait. Drago avait envoyé son chauffeur prendre quelques vêtements chez moi. Millie faisait des exercices avec mes jambes, et contrôlait l'état de ma blessure avant de refaire un pansement propre d'un coup de baguette. Le soir, elle revenait, et appliquait la même routine.