Au cœur du brasier

Débuts difficiles

CASSIOPÉE

Katelyn et Aïden sont morts.

Ils sont morts, partis, et plus jamais je ne les verrais.

Le sourire communicatif de Kate.

La gentillesse de Aïden.

Et c'est de ma faute.

Elle m'avait demandé... elle voulait partir plus tôt... pour je ne sais quelle raison. Savait-elle pour l'attaque ? Non, c'est impossible. Mais si j'avais dit oui, ils auraient quitté la boutique, et là ils seraient avec moi. Ils m'aideraient à surmonter ça.

- Tu as besoin de quelque chose ? demande Drago.

Je n'avais pas pleuré. Pas la moindre larme. J'avais tout retenu. Je dois être forte. Mais c'est ma faute.

Et la dernière chose que j'ai dit à Kate... j'ai été horrible !

- Non, merci. Tu peux partir.

- Je ne vais pas faire ça. Tu as envie de me rejeter, fais le, mais je ne me laisserais pas faire.

Je ne voulais pas. Parce que la réalité, c'est que je n'ai pas envie d'être dépendante, ni de lui, ni de qui que ce soit.

- D'accord. Reste alors...

Lorsque je le regarde de nouveau, il semblait calme. Mais à l'intérieur de lui, il bouillonne.

- Pourquoi es-tu en colère ?

- C'est juste que... J'aurais dû réagir plus vite. Je savais pour les attaques. Mais je m'en suis occupé. Les autres gérants ont été prévenus, et plusieurs équipes d'aurors sont sur le coup.

- Penses-tu que ce soit une oeuvre de... magie noir ?

Il encre son regard dans le mien pendant de longues secondes, puis soupire.

- J'en suis certain. J'ai reçu des lettres de menace il y a quelques semaines. Mais, ce n'est pas la première fois, alors je n'y ai pas fait attention.

Alors les mangemorts sont de nouveau après lui... J'en avais la boule au ventre rien qu'à y penser. Ne peuvent-ils pas juste... laisser tomber ? J'ai la chance d'avoir pu changer d'identité, mais pas lui, et il est assez connu.

- En parlant d'aurors, veux-tu que j'appelle Potter, Weasley... ou Rogue ?

- Non, personne. On verra demain.

Je ne voulais pas qu'ils me voient dans cet état là. Aucun d'eux. Mais je ne crois pas être capable de leur cacher, alors nous verrons.

Malefoy avait fini par se mettre à l'aise. Il avait juste retiré ses chaussures et ouvert les premiers boutons de sa chemise. Cela laissait apparaître sa peau blanche, ainsi qu'un collier. Une chaîne en argent au bout de laquelle pendait une bague. Ce n'est pas n'importe quel bijou. Presque par instinct, j'avais envoyé la main vers lui et l'avait caressé du bout des doigts...

- Tu l'as gardé ? je murmure.

Il agrippe mon poignet fermement, mais ne retire pas ma main.

- Tu ne l'avais pas l'autre fois.

- Je l'avais retiré, de peur que tu ne la vois... il dit.

- Pourquoi ?

- Parce que je ne voulais pas que tu saches à quel point je t'ai aimée.

Ses mots faisaient mal. Il ne m'aime plus. Mais il m'a aimée. Et c'est tout de même quelque chose.

- Merci de l'avoir gardé.