Constat alertant

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CASSIOPÉE

J'avais voulu rentrer dans son jeu, jouer la fille malicieuse, celle que j'étais. Je voulais le provoquer jusqu'à voir, voir tout ce qui avait changé en lui. Alors il m'avait frappée. 10 coups.

Je n'avais pas réellement eu mal. Mais la symbolique m'a faite souffrir. Tout pour que je lui obéisse. Tout pour me dominer.

Puis il s'est adoucit de nouveau. Et moi je ne faisait qu'obéir. Il m'a ensuite attachée au lit. Et j'avais encore de l'espoir. L'espérance de le voir perdre le contrôle. De l'entendre gémir, ou seulement soupirer. De le voir avec ce sourire malicieux.

Mais non. Rien de tout cela. Il a tout dominé. Je n'ai pas entendu quoi que ce soit. Je ne l'ai pas senti se laisser aller.

Je l'ai détruit.

Il s'est toujours libéré des règles fixées par ses parents concernant le sexe, mais maintenant il s'en impose.

Il m'a frappée.

Il m'a baisée.

J'espérais autre chose, un brin d'amour, ou au moins de tendresse, comme avant... Mais je l'ai détruit, et cette constatation m'a dévastée.

- Peut-être que cela aurait été mieux si j'étais morte dans cette pièce... je souffle avant de disparaître.

Longer ce couloir m'a paru tellement long. J'avais peur qu'il me suive. Tout ce que je voulais, c'est être loin de lui. Le plus loin possible. Pour ne plus lui faire ce mal que je lui ai fait. Pour ne plus voir l'étendue des dégâts.

Si j'étais morte, si son père m'avait tuée comme il aurait dû le faire au moment où il a assassiné mes parents, rien de tout cela ne serait arrivé. Il aurait été heureux. Tellement plus heureux sans moi.

Je parviens à descendre les escaliers et à quitter le club, la vision encore plus ou moins nette. Je trouve un ruelle et transplane chez moi.

Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

J'aurais dû comprendre tout le mal que je lui ai fait.

Je n'aurais pas dû tant espérer de cette... séance. La seule chose qui me conforte c'est de l'avoir senti près de moi. La partie sexuelle n'a pas été si réussie que cela. Je savais juste que c'était lui. Le seul et unique homme que j'ai aimé, le seul et unique homme que je n'aimerais jamais. Mais je l'ai bousillé.

Je m'effondre dans mon canapé en arrivant, n'ayant pas la force de me déshabiller et j'allume la télé pour m'empêcher de penser. Cela ne marche que très peu, malheureusement. Cette séance me reste dans la tête encore et encore.

Moi qui croyais l'avoir aidé. Je le croyais vraiment. Je le voulais vraiment...

Mais j'ai été incapable d'y arriver. J'ai tout gâché.

• • •

J'ai traîné dans mon lit pendant deux jours, espérant trouver une solution à mon problème.

Je lui ai promis de rester. Mais je n'en ai pas envie. Le voir, détruit, c'est tellement dur. Avant, son comportement froid n'était qu'une image. Maintenant, c'est ce qu'il est au plus profond de lui. Complètement éteint.

- Cass' ! Ouvre cette porte où je l'enfonce !

Katelyn et Aïden tapaient à la porte depuis au moins 5 minutes, mais j'espérais qu'en les ignorant, ils partiraient. C'est mal les connaître. Vraiment mal.

Au bout de quelques minutes, j'entends une nouvelle voix s'ajouter.

- Cassie, ouvre cette porte ! gronde Harry. Sinon je la détruit, peut importe les sorts que tu as posé, puissants ou non !

Au cœur du brasierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant