CASSIOPÉE
« Salut Cassiopée...
C'est vraiment stupide pas vrai ? Mais j'en arrive à un point de désespoir... Tu ne pourrais même pas imaginer...
J'ai l'impression de sombrer dans un océan de noirceur. Tu as disparu. Complètement.
Il n'y a pas un seul endroit où je ne pense pas à toi. Absolument tout est une raison pour me souvenir de nous. Mais tu n'es quand même pas là. Le monde entier est une collection de souvenirs qui me rappelle que tu existes quelque part, dans ce monde. Mais pas ici. Pas avec moi.
Severus me laisse vivre chez lui, pour le moment. De toutes manières... je ne suis pas capable de m'assumer seul. Tu es ma lumière. Quand tu es là, tous les problèmes disparaissent. Enfin, quand tu étais. Maintenant, il n'y a plus personne pour me rappeler de vivre. Plus rien ne semble avoir la même importance...
La chambre dans laquelle je suis... c'était la tienne. Celle dans laquelle tu as passé l'été. Mais, je dois t'avouer que je ne dors pas beaucoup. La nuit, je fixe les étoiles depuis la fenêtre, espérant qu'elles soient la réponse à mes questions.
Pourtant cela ne fait que quelques jours...
A peine quelques jours, et pourtant tout semble déjà tellement sombre... J'aimerais que tu reviennes. J'aimerais que tu ne soies jamais partie. Ces mots, que j'ai lu au moins une centaine de fois dans tes carnets, j'aurais aimé qu'ils ne soient pas vrais. Ou au moins, j'aurais aimé les entendre de ta bouche.
Tu sais, je n'aurais pas été en colère. Si tu me l'avais dit. J'aurais compris. Je ne suis pas un monstre, je ne suis pas comme lui, j'aurais accepté ça... Et je ne comprends pas que tu aies pu croire que je t'en veuille pour cela. »
Les mains tremblantes, les yeux déjà brûlants, j'entame la seconde lettre.
« J'ai l'impression d'être mort, Cassie... Je sais que je suis en vie, mais je suis mort. Comme si mon corps n'était activé que par quelques fonctions vitales et obligatoires. Je le suis depuis longtemps maintenant, enfin, je crois. Depuis que tu m'as quitté. Le monde s'est arrêté quand je t'ai perdue. Quand j'ai perdu mon amour. Tu es celle que j'aime... Comme si mon âme s'en était allée avec toi.
Tu me manques Cassiopée... et j'ai la sensation que tu me manqueras toujours. À jamais... et je t'aime. À jamais...
Severus n'a plus la moindre bouteille d'alcool dans sa maison. Et je commence à perdre la tête. Te chercher, jour après jour, nuit après nuit, c'est éreintant. Et rien ne m'aide. J'ai l'impression d'oublier ton visage, ta voix et même la sensation que cela me faisait que tu me touchais, quand nos mains se frôlaient ou que tu m'embrassais. Pourtant je saurais encore exactement reconnaître ta voix parmi des centaines, et ton sourire, même dans 200 ans...
Je suis en train de sombrer dans une sorte de tourbillon de noirceur. Les moldus appelleraient cela une dépression. Le truc qu'il faut savoir avec cette... maladie... c'est que chaque chose perd un peu ses couleurs. C'est dur à expliquer, et je ne suis pas sûr que j'arriverais à le faire. Mais un monde sans toi Cassiopée, c'est un monde dans lequel je ne veux pas vivre. Un monde que je ne veux même pas imaginer. Sans couleurs... »
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Au cœur du brasier
Fiksi PenggemarLes années ont passé. À Londres, tout est d'une normalité presque ennuyeuse. Les sorciers, comme les moldus, vivent en paix. Mais, malgré cela, deux âmes sont toujours brisées, et se cherchent désespérément, même si elles ne veulent pas l'accepter...