Cross My Heart - Livaï x OC/READER.

Chapitre 3 - Coup Bien Placé.

Cette semaine m'avait au moins prouvé quelque chose dont je me doutais déjà : Livaï n'avait aucun humour.

Alors que moi j'aurai profité de ce pari pour faire ce que je voulais de lui jusqu'à le tourner en ridicule, lui semblait satisfait de me donner des ordres tels que : "vouvoie-moi", "c'est caporal chef pour toi" ou encore "ferme-la veux tu ?". Bien sur je n'avais rien dit pour ne pas lui donner des idées, acceptant sans broncher les sanctions.

- Tu vas essayer de me prendre ce couteau en bois, me dit-il alors qu'on était dans le gymnase d'entraînement.
- Pourquoi ?
- Parce que je te le demande, peut-être ?
- Je trouve juste ça ridicule.

Livaï leva les yeux au ciel avant de se mettre en garde, il m'expliqua qu'il allait seulement se défendre et que tous les coups étaient permis.

J'attaqua rapidement, depuis un mois que j'étais là je devais avouer que ma rapidité au sol et mes esquives s'étaient grandement améliorés même si mes coups restaient toujours trop fébriles. Je ragea la énième fois où il m'évita facilement.

- Tu réfléchis trop, essaye d'être plus instinctive, me conseilla-t-il.

Il semblait toujours avoir une longueur d'avance sur moi et anticipait le moindre de mes mouvements. Plus je m'énervais et plus il semblait s'amuser : cela me mis dans une rage folle. Une idée de génie me vint alors, il m'avait bien dit que tous les coups étaient permis non ?

- OH MON DIEU UN TITAN ! hurlais-je en pointant mon doigt vers la fenêtre.

Cela suffit pour le déstabiliser un instant. Un instant que j'utilisa à mon avantage. Je leva mon pied avec une rapidité qui me surprena moi-même et l'envoya valser entre les jambes de Livaï en plein dans ses bijoux de famille.

Il écarquilla les yeux un instant avant de vaciller légèrement et de tomber à genoux en attrapant son entrejambe avec horreur. Le couteau glissa sur le sol et je l'attrapa en le surplombant avec fierté.

- J'ai gagné.

~*~

Je m'avançais lentement en regardant autour de moi pour anticiper chacun de mes mouvements. Je ne devais faire aucun bruit ou cela causerait notre perte. Mon camarade à ma gauche me fit un signe de tête pour me prévenir que la rue était déserte. Je soupira de soulagement intérieurement : peut-être qu'aujourd'hui tout se passerait bien.

Je remarqua pendant un instant que je connaissais cette allée, c'était celle où nous nous rendions tous les mercredis avec mon père pour chercher du pain à la boulangerie. Je m'arrêta un instant devant la boutique dont les vitres étaient brisés et où des os traînaient encore sur le sol.

Charles me fit un nouveau signe de la tête pour me dire de ne pas m'attarder. J'acquiesca.

Nous continuâmes de marcher pendant encore quelques longues et terrifiantes minutes qui me semblèrent être des heures avant d'appercevoir le magasin que nous cherchions. Je voyais déjà des boîtes de conserve traînaient sur le sol et me lécha la lèvre inférieure en pensant au véritable festin qui nous attendaient ce soir.

Charles me lança un sourire énorme : je pouvais voir presque toutes ses dents et cela me fit pouffer de rire.

Malheureusement son sourire se figea en une expression d'horreur. Il fixa un point derrière moi et je compris que j'allais mourir. J'attendais le choc venir mais lorsque je rouvris les yeux je vis avec incompréhension Charles lançait son grappin dans le mur près de moi. Il appuya sur la gâchette de son gaz et m'attrapa par la taille avec vivacité avant de me balancer sur le sol.