Chapitre 18 - Va En Enfer.

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Je me demandais vaguement pourquoi je me battais encore. J'attendais la mort comme on attendrait une vieille amie mais celle-ci tardait et son retard ne faisait qu'amplifier ma douleur et ma souffrance.

J'avais essayé de me battre, je le jure.

Mais j'en avais eu rapidement assez de tirer sur les chaînes qui lacéraient mes poignets, de me prendre des coups à chaque fois que je lui disais d'aller se faire foutre, de ne pas pouvoir me nourrir pendant des jours si j'avais la desobligeance de ne pas répondre à ses questions.

Le temps était un concept bien étrange. Étrange car je ne savais plus depuis combien de temps j'étais ici, à y réfléchir plus sérieusement je dirais que cela devait faire entre six et huit semaines. Et je le savais : personne ne viendrait me sauver.

Pourquoi j'étais enfermée ici dans cette cellule crasseuse qui puait la pisse - ma pisse ? C'était à peine si je le savais mais les questions que l'on me posait tourné toujours autour de mes années passées à Shiganshina et sur mes connaissances concernant les titans.

- Je ne sais rien de plus que ce que je vous ai dit ! avais-je craché un jour avec force.
- J'ai appris que tu savais que les titans se déplaçaient plus lentement lorsqu'il fait froid, m'avait répondu l'homme de sa voix doucereuse, comment ?
- Ce n'était qu'une supposition ! Pourquoi le fait de trouver des désavantages aux titans vous fait autant chier ?

Il avait pointé son tisonnier brûlant vers mon visage et le simple fait que je tressaille l'avait fait sourire. Avec délectation, il avait enfoncer le fer bouillant sur la peau de ma cuisse à découvert.

Je pensais ne pouvoir jamais ressentir une souffrance physique pareille dans ma vie mais je me trompais terriblement car quelques jours après j'eue pire.

Le jour où on m'avait amené ici j'avais des chaînes en cuir autour de mes poignets et j'avais encore ce terrible espoir de pouvoir m'échapper alors les semaines passées et à chaque instant où j'étais seule je mordillais mes chaînes pour les arracher.

Et je m'étais vite rendue compte que mon travail commençait à porter ses fruits encore un jour ou deux et j'aurai pu me détacher et enfin m'enfuir.

Malheureusement mon geôlier avait rapidement remarqué la supercherie.

Il s'était approché de moi avec son poignard et la fureur pouvait nettement se lire sur son visage hideux. Il avait libéré ma main d'une des chaînes et l'avait aplatie à l'aide de sa grosse botte de cuir. J'avais sentie un ou deux de mes doigts se casser sous son poids.

- Tu crois vraiment que tu vas te faire la malle ? m'avait-il dit d'une voix horrifiante.

Il s'était accroupi devant ma main et je n'avais pu faire aucun mouvement tant j'étais faible. Cet enfoiré avait attrapé mon petit doigt et il l'avait tranché d'un geste sec.

Mon auriculaire était tombé sur le sol et je l'avais regardé avec effroi avant d'hurler en voyant ma main en sang.

Je n'avais jamais reçu pareille souffrance.

Dans cette cellule poussiéreuse et nauséabonde, j'avais tout connu : la douleur, l'espoir mais aussi l'humiliation.

Mes cheveux longs et noirs que j'affectionnais particulièrement, n'avait pas fait long feu. Il avait décidé qu'ils étaient beaucoup trop longs et qu'à cause d'eux il ne pouvait pas voir parfaitement si je mentais ou non lorsqu'il me posait ses questions absurdes tant ils cachaient mon visage.

D'un coup de poignard, il les avait coupé maladroitement et les mèches les plus courtes m'arrivaient désormais au dessus des épaules.

Actuellement, je n'avais plus aucune force. J'étais maigre - encore plus maigre qu'à Shiganshina - et je ne me souvenais plus de la dernière fois où j'avais avalé quelque chose. Je le sentais : c'était la fin.

Cross My Heart - Livaï x OC/READER.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant