Ma tête reposait sur quelque chose de dur, de terriblement dur et de pas du tout agréable. J'ouvris les yeux difficilement et ce que je vis devant mon regard me fit sursauter. Le visage endormi de Livaï me faisait face.
Les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire et je me souvins alors que le garçon et moi-même avons discuté toute la nuit, assis sur les bancs dans la cuisine.
Nous avions du nous endormir puisque notre tête reposait désormais sur la table. Le garçon semblait apaisé dans son sommeil et je me rendis compte de la chance que j'avais de le voir ainsi, dans un de ses moments d'intimité. Une mèche noir des ses cheveux venait barrer son visage et j'allais la retirer lorsque quelqu'un entra dans la pièce.
Je releva la tête vers Petra qui me regardait avec les sourcils froncés alors que ma main reposait encore près du visage de Livaï - celui qu'elle aimait. Je la vis se mordre la lèvre en nous voyant si proche son caporal et moi-même.
- On part dans cinq minutes, m'apprit-elle.
- D'accord, murmurais-je, je vais le réveiller.
- Pas besoin, cingla Petra en s'approchant, je vais le faire.Je grimaça lorsque je la vis s'approcher et secouer doucement et tendrement les épaules de Livaï avant de lui parler d'une voix douce qu'elle ne réservait qu'à lui : ce spectacle me donna envie de vomir.
- Caporal chef ? appela-t-elle, nous devons partir.
Livaï sursauta dès qu'il sentit les doigts frêles de sa soldate sur lui. Instantanément, il posa ses mains sur ses sabres, prêt au combat. Dans un réflexe, Petra se recula de plusieurs pas tandis que moi je n'avais pas bougé, regardant Livaï avec curiosité.
Lorsqu'il se rendit compte que nous n'étions pas attaqué et du comportement qu'il venait d'avoir, il se passa une main nerveuse dans ses cheveux.
- Je n'avais pas l'intention de te faire peur, dit-il à Petra d'une voix encore pâteuse.
- Je-je n'ai pas eu peur de vous, clama-t-elle alors que j'eue un petit rire devant son mensonge.Tandis que le garçon se levait du banc, Petra me fusilla du regard et je lui tira la langue puérilement. Je sentais qu'elle ne m'appréciait pas et pour dire vrai c'était réciproque. Sa voix mielleuse, son comportement plus que doux avec Livaï et l'obsession qu'elle avait pour moi m'agaçait.
Livaï n'était pas à elle. Et je devais retenir l'envie de lui balancer qu'il m'avait embrassé, moi. Et pas elle. Il m'appartenait plus à moi qu'à elle. Je n'avais aucune envie qu'il aille un jour dans ses bras. Je voulais juste que...
- Kayla, tu viens ? m'appela-t-il.
Bordel, à quoi je pensais ? Et qu'est-ce que je voulais ? Pourquoi mon prénom dans sa bouche semblait rouler parfaitement sur sa langue ? Pourquoi le souvenir de ses yeux plantés dans les miens me faisaient rougir ? Pourquoi le voir sortir de la pièce accompagnée de cette aguicheuse me foutait en rogne ?
Ils discutaient tous les deux alors qu'ils me laissaient derrière eux, comme si j'étais de trop. Voir Livaï approuver les paroles de Petra et cette dernière lui sourire me faisait mal au cœur. J'étais énervée qu'il m'oublie. Je voulais qu'il me voit. Je voulais qu'il sache que j'étais là. Et surtout je ne voulais pas qu'il s'éloigne de moi.
Sans réellement y réfléchir auparavant, je vis, comme au ralenti, ma main se lever d'elle même pour venir attraper le poignet de Livaï pour le retenir près de moi. Le garçon s'arrêta et Petra l'imita.
- Quoi ? me demanda-t-il légèrement étonné en me fixant plus intensément que d'habitude.
J'ouvris la bouche sans trouver quelque chose à dire et je lâcha ma poigne pour que mon bras revienne ballant contre mon corps. Je remarqua avec netteté les sourcils de Livaï se froncer doucement alors que sa soldate me fusillait du regard.
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Cross My Heart - Livaï x OC/READER.
Fanfic"Je suppose que vous connaissez à peu près tous l'histoire de la chute du mur Maria en 845 ? Mais ce que les témoignages et les livres d'histoire ont oublié de vous dire c'est que des survivants ont continué à vivre là-bas, avec les titans, en leur...