Mon réveil fut difficile et douloureux. Je me doutais que cela serait le cas mais sûrement parce que le sol du cachot était trop dur ou parce que l'humidité du couloir où il se trouvait m'empêchait de respirer convenablement, oui. Pourtant ce fut le coup de pied violent que je me reçu en plein estomac qui me fit sursauter.
- Bordel, crachais-je en tentant de reprendre ma respiration.
- Ça, c'est pour hier, m'apprit Livaï de bon matin. Bouge toi le cul, on ne va pas tarder.
- Ouais, ouais, répondis-je.Le fait de le voir face à moi me fit comme un électrochoc. Hier, enfermée dans ma cellule, j'avais longuement réfléchis sur mes sentiments le concernant et j'étais arrivée à la conclusion que j'aimais vraiment cet enfoiré. Peut-être que s'il n'y avait pas eu mon père dans l'histoire je lui aurais alors avoué ce que je ressentais pour lui mais bientôt je serais morte.
Car malgré tout, la promesse que j'avais faites à Thomas me hantait : il fallait que je tue mon père. C'est cette pensée qui m'avait fait tenir à Shiganshina et aujourd'hui était le grand jour alors mes sentiments pour Livaï passaient au second plan. À quoi ça servait de lui dire alors que les Brigades Spéciales me feraient pendre en apprenant le meurtre que j'avais fait ?
C'est avec ses idées la que je me dirigea vers ma chambre pour aller me doucher et me changer. Hélène, qui était ma colocataire, n'était pas présente et cela m'alarma quelques secondes vu l'heure matinale qu'il était.
Je passa une chemise blanche et un pantalon noir avant de mettre mes bottes marrons du Bataillon dans lesquelles je cacha maladroitement une dague en argent : l'arme avec laquelle je trancherais la gorge de mon père.
- Prête ? me demanda Livaï en me voyant sortir de mon dortoir.
- Prête.Il me jaugea du regard un instant et j'aurais pu gérer qu'il s'était attardé quelques instants sur l'endroit où le poignard était caché, pourtant il ne dit rien et m'invita à passer devant lui.
Nous sortâmes des bâtiments du Bataillon pour nous retrouver devant une calèche.
- Où est-ce qu'il habite ? interrogeais-je en pensant que je n'avais rien demandé à ce sujet avant aujourd'hui.
- Dans le mur Sina, me répondit Livaï en montant après moi.
- Le mur Sina ?! m'exclamais-je. Merde, quel enfoiré !Livaï haussa un sourcil devant ma réaction tandis que la calèche commençait à prendre de l'allure.
Le mur Sina, pensais-je, nous avions toujours vécu auparavant dans la misère de Shiganshina, n'ayant pas assez de moyens pour faire autrement. Alors que nous avions enduré les pires horreurs avec ma mère et Thomas, mon père, lui, se prélassait tranquillement dans le mur accueillant les plus fortunés.
- Est-ce qu'il est au courant ? demandais-je après un moment, que je viens ?
- Non, me répondit Livaï, et je doute qu'il te sache encore en vie.Parfait, pensais-je.
La surprise serait d'autant plus grande.Nous avions quitté le district de Trost à l'aube alors que le soleil peinait à se lever et lorsque notre cocher arrêta les chevaux il était déjà aux alentours de midi.
Livaï descendit en premier et vint m'ouvrir la porte, peut-être avait-il fait ce geste inconsciemment mais en tout cas cela me toucha plus que cela ne devrait. Lorsque je descendis de la calèche je grimaça en sentant ma dague, qui reposait à l'abri dans ma botte droite, venir entailler profondément ma cheville.
Nous étions maintenant dans le district d'Orvud, situé à l'extrême Nord du mur Sina. Je constata facilement que tout avait l'air plus riche ici. Les maisons semblaient plus solides et plus modernes et les rues paraissaient beaucoup plus récentes que dans le Mur Maria ou le Mur Rose.
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Cross My Heart - Livaï x OC/READER.
Fanfic"Je suppose que vous connaissez à peu près tous l'histoire de la chute du mur Maria en 845 ? Mais ce que les témoignages et les livres d'histoire ont oublié de vous dire c'est que des survivants ont continué à vivre là-bas, avec les titans, en leur...