Étrangement pendant le chemin jusqu'aux écuries je n'apprehendais pas. Je savais que Livaï ne m'aimait pas. Il avait été très clair avec moi avant mon départ mais j'aimais le torturer en lui avouant les sentiments que j'avais pour lui. Je savais bien que personne ne lui avait fait des déclarations comme les miennes. Certes il recevait des centaines de lettres d'admiratrices en dehors du Bataillon et celles qui l'aimaient à l'intérieur, comme Petra, n'osait pas l'approcher.
J'avais ce statut particulier. Et j'adorais voir son expression mi-agacée mi-gênée sur son visage lorsque j'allais trop loin dans mes sentiments avec lui. Oh, je savais qu'il allait me rembarrer, qu'il n'y mettrait pas les formes, peut-être qu'il allait me mettre un coup ou même m'insulter mais ça en valait la peine.
Je voulais qu'il sache qu'il était important pour moi. Qu'une personne dans ce monde le connaissait réellement, qu'elle voyait ses pires défauts mais qu'elle pourrait tout de même mourir pour lui.
J'ouvris la porte de l'écurie à la volée.
Livaï était là.
Seul.Il venait de finir de brosser son cheval et lorsqu'il se retourna pour voir qui venait le déranger. Sa bouche s'entrouvrit légèrement et il détourna immédiatement le visage.
- Yo Livaï, dis-je en refermant la porte derrière moi, ça roule ?
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il de sa voix habituellement froide.
- J'avais envie de te voir, tu sais, ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu. Des mois, je crois. Bien sûr, on aurait pu se revoir plus tôt si tu étais passé à l'infirmerie.Je ne compris qu'à l'instant où je prononçais ses paroles que j'en voulais terriblement au soldat le plus fort de l'humanité.
- Et pourquoi je serais venu ? interrogea-t-il toujours sans me regarder.
- Me demander si je vais bien, répondis-je du tac au tac, prendre une petite tasse de thé en ma compagnie.
- Comme si tu avais envie de me voir, lâcha-t-il rapidement.Cette phrase eu le don de m'étonner. Ce n'était vraiment pas dans son genre d'avoir de tels propos.
- Pourquoi je n'aurais pas eu l'envie de te voir ?
- Parce que c'est à cause de moi que tu t'es retrouvé dans cette situation, soupira Livaï l'air las en retirant les poils bruns coincés dans la brosse de son équidé.
- Ce n'est pas toi qui a envoyé ce type me kidnapper, riais-je.Pour la première fois, Livaï se retourna et plongea son regard acier dans mes yeux noirs.
- Je t'ai dit de partir et tu t'es fait enlever, me répondit-il, et ensuite alors que Hélène était persuadée que ce n'était pas normal j'ai retardé ton sauvetage en affirmant que tu étais parti de toi-même. Je n'ai même pas pris part à la mission qui consistait à te récupérer car j'étais certain qu'ils avaient tort.
- Je ne t'en veux pas, dis-je après un instant de réflexion. Je n'ai jamais pensé que tout ça été de ta faute. Mais je t'en veux de ne pas être venu me voir.Livaï eu un reniflement moqueur et se retourna de nouveau vers son canasson.
- Tu avais pourtant l'air très bien avec ton infirmier, ce matin.
Ma bouche s'ouvrit choquée de la tournure que prenait la conversation. Mes joues commencèrent à devenir rouges en repensant au baiser échangé avec Anton.
- Je-comment ?
- J'étais justement venu pour te voir, me répondit Livaï en haussant les épaules plus pour lui-même, c'est la que je vous ai vu.J'hésitais entre me mettre en colère ou exploser de rire. Je choisis cette deuxième option.
- Tu es jaloux ? m'écriais-je soudainement dans un rire rauque.
- Quoi ? Non ! Ne va pas t'imaginer quoi que ce soit sale merdeuse ! s'exclama-t-il.
- Alors qu'est-ce que ça peut te faire que mes lèvres touchent celles du bel infirmier ? cherchais-je.
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Cross My Heart - Livaï x OC/READER.
Fiksi Penggemar"Je suppose que vous connaissez à peu près tous l'histoire de la chute du mur Maria en 845 ? Mais ce que les témoignages et les livres d'histoire ont oublié de vous dire c'est que des survivants ont continué à vivre là-bas, avec les titans, en leur...