eTANDIS QUE LE BLANC TOMBE DU CIEL
- Allez encore un effort ! Scanda la voix du Capitaine Asuma derrière nous.
J'essuyais du revers de ma manche une goutte de sueur le long de mon front. Mon nez et mes oreilles me faisaient mal et me brûlaient tant il faisait froid. Le bout de mes doigts étaient rouges. Pour nous réchauffer, le Capitaine avait trouvé judicieuse l'idée de nous faire travailler en début de matinée. Je m'appuyais un instant sur la pile de bois que je venais de finir de construire. Nous venions de recevoir de nombreux stères et la 97e les rangeaient dans le hangar.
- Bouge Ali, dit Gunter en s'approchant.
Il avait une dizaine de bûches dans les bras, toutes plus grosses les unes que les autres. Son visage était rouge sous l'effort et il soufflait très fort.
- Je vais t'aider, je dis en m'approchant.
Je pris le morceau de bois au dessus de la pile et grognait en sentant le poids s'abattre sur mes bras. Dans un énième gémissement je plaçais ce dernier sur la pile avec les autres. J'entendais un fracas derrière moi: c'était Gunter qui venait de lâcher ses rondins.
- Comment tu fais pour en porter autant... je dis en ramassant une autre bûche pour la placer à nouveau avec les autres. C'est inhumain une telle force.
Il riait sous le compliment en se massant les biceps sous son manteau d'hiver. Ses doigts a lui aussi étaient rouges.
- Merci mais c'est juste toi qui a pas de force dans les bras. Je comprends toujours pas comment tu fais pour être aussi forte en baston.
- Ca c'est la technique, je répondais joyeusement en empilant encore un morceau de bois.
Gunter m'en tendis un, je le remerciais en procédant de la même manière.
- Mais après, le Caporal est pas aussi stock que toi pourtant il est très fort, donc je pense pas que ce soit relatif, je repris.
- Tu déconnes ? Répondit mon ami en posant une bûche à côté de celle que je venais de poser. Il est hyper baraque ! Tu l'as jamais vu à poil toi.
- Bien sur que si, je répondais, me remémorant le jour où je l'avais vu sortir de la douche.
Gunter fit les gros yeux en me fixant, la bouche entrouverte.
- Comment ça ?
Je rougissais puis j'agitais rapidement mes deux mains devant moi en signe de négation.
- Non non, pas dans ce sens là ! Je voulais pas dire ça détrompe toi !
Le brun se mit à rire une nouvelle fois.
- Je l'ai juste surpris en sortant de la douche un jour alors que je devais travailler pour lui, c'est tout...
Le rouge de mes joues ne partait pas.
- Mouais, on va dire ça, répliquait Gunter.
Je lui mettais un coup de poing dans l'épaule, ce qui me fit grimacer tant mes mains me faisaient souffrir.
On sortait du hangar en se dirigeant vers les autres bûches à ranger.
- Et toi, comment ça tu l'as vu à poil ?
- Dans les vestiaires et douches communes des garçons, soit pas con, me répliquait il. Charge moi s'il te plaît.
J'acquiesçais et commençais à empiler du bois sur ses bras tendus pour aller plus vite.
- Oui c'est logique, je répondais. Même si je le vois pas aller dans les vestiaires commun.
Je lançais une œillade malicieuse à mon camarade.

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Son Monde
Fanfiction"Dans un monde des plus banals, dans une ville perdue en France, une jeune femme d'à peine 18 ans se verra vivre des aventures plus qu'incroyables. Un soir où la lune ne montre pas le bout de son nez et où la nuit est sombre, une lumière anormale, d...