CHAPITRE 8

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PUNITION

Je tombais à terre, la pommette douloureuse. Je me relevais, difficilement, et crachais un filet de bave rougeâtre. Elle avait failli me péter une dent.

Je tremblais de rage. Je levais les yeux vers elle, le diable au corps.

La classe avait commencé il y a à peine une trentaine de minutes. Pourtant mon corps me faisait souffrir comme si cela durait depuis des heures. Je n'avais jamais pratiqué de sport de combat, ou de sport en général. Ce qui faisait que je n'avais aucun muscle, aucun réflexe et que un rien me faisait mal.

Le professeur Asuma, après m'être excusé auprès de lui, m'avait mit en groupe avec plusieurs personne avant que, dans une tournante, je me retrouve en face d'une jeune femme à la force colossale. Elle s'appelait Harley. Avec sa tenue de sport appropriée au combat, on voyait tous ses muscles saillirent.  Son sourire carnassier fendait son visage légèrement humide, trempé de sueur. Elle me regardait avec colère et orgueil. Je n'avais pas réussis à la toucher une fois.

Je n'arrivais pas à frapper, pas à tenir debout, je m'énervais rapidement et je perdais le contrôle. Je n'arrivais pas à gérer mon propre corps, comme si j'étais une marionnette contrôlé par un autre.

A peine je réfléchissais à l'étendu de ma minable vie que je me prenais un autre coup dans la mâchoire. Je m'effondrait sur le sol en étouffant un hurlement, une main sur ma blessure. Mes cheveux s'échappèrent légèrement de mon chignon fait à la va vite et chatouillaient le bas de mes joues. Je serais les poings.

Difficilement je me relevai et je regardai droit dans les yeux mon adversaire. Je respirais fort et je reniflais, mon nez coulait. Je ne savais même pas si c'était du sang.

Les yeux hagards, je regardais partout autour de moi sans comprendre. Sérieusement, qu'est-ce que je foutais là ? C'était à en devenir fou. Je me faisais juste exploser pour rien.

- Alors alors, ça fait quoi de se faire massacrer là privilégié ? Dit Harley.

Je tiquais, ma mâchoire se contractant. Je levais faiblement mes poings devant mon visage. Je ne voyais pas en quoi j'étais privilégié, mais elle avait un sérieux problème avec moi. Je ne pouvais pas me laisser faire.

Elle ricana.

- Tu ne sais même pas bien te positionner... Ça en est ridicule.

- Tu vas la fermer et combattre ? Je lui disais finalement avec force.

Elle fronça les sourcils.

- C'est qu'elle a du caractère la chouchoutte. Tu causeras moins quand je t'aurai pété la mâchoire et arraché la langue.

J'ouvrais la bouche, prête à l'insulter de tous les noms d'oiseaux que je connaissais. Mais elle se lança rapidement, avec force, sur moi. Je la sentis proche en quelques secondes : son poing s'enfonça dans mon ventre sans muscles, faisant remonter une bile âcre le long de ma gorge. Je me tordais en deux et tombais à genoux à ses pieds, les mains sur mon estomac douloureux. Je fermai les yeux de toutes mes forces dans l'espoir que la douleur cesse.

- Tu es vraiment pathétique. Tellement faible. On dirait un insecte.

Je levais mes yeux rouges de haine et de douleur vers elle. Les mains sur les hanches, elle parlait comme si elle récitait une tirade de théâtre. Elle articulait bien et parlait fort, si bien que les combats autour de nous commençaient à se calmer et les soldats nous regardaient, les yeux pleins d'impatience de voir deux êtres humains s'entretuer.

Je fronçais les sourcils encore plus, ma vue devenant trouble. On était dans un film ou quoi ? Ils allaient se mettre en cercle autour de nous et se mettre à hurler pendant qu'on y était ?

Son MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant