CHAPITRE 10

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LE DON D'UNE ÉTRANGÈRE

La suite de la journée se passa sans encombre. L'après-midi, j'avais un cours particulier par rapport aux autres. Il s'appelait « observation avec escouade » sur mon emploi du temps. À 15h je me rendis à l'orée de la forêt où je pus apercevoir Mike Zacharias et son escouade.

J'avais au cours de la semaine rencontré le Capitaine Zacharias, présenté par Hanji qui était son second. Un grand blond avec un bouc au menton presque roux, il avait en plus un grand nez dont il se servait pour renifler tout ce qui était à proximité de lui. Il était très sympathique bien que pas très loquace et m'offrait toujours un sourire lorsqu'il me voyait. Il était au même niveau du Caporal et ne quittait jamais l'ombre de Erwin.

Son escouade était composé de Hubert Duchamps, Gladys Schtroff, Elena Rodriguez, Lee Sangchull, et bien entendu Hanji Zoe.

Mike m'attendait, la main sur la hanche, regardant comme un père observe ses enfants son escouade se chamailler. J'arrivais en trottinant jusqu'à lui, et le souffle un peu coupé, je lui présentais mes salutations. J'observais du coin de l'œil les quatre autres qui eux ne se gênaient pas pour me reluquer des pieds à la tête.

- C'est pas miss grincheuse ? Chuchota Lee au groupe.

Je fronçais les sourcils en lui jetant un regard mauvais.

- Elle m'a entendu, continua-t-il en chuchotant.

Tout le groupe se mit à rire. Je ne dis rien et me tournai, blasée, vers Mike et Hanji.

- Pas très rigolote la petite, dit Gladys qui faisait 10 centimètres de moins que moi.

Elle s'approcha et m'attrapa la tête avec sa main pour me descendre à sa hauteur et me dit dans un sourire :

- On te taquine. On est pas méchant.

Un cliquetis se faisait entendre dès que l'un des membres de l'escouade bougeaient. C'était la première fois que j'observais leur escouade en entraînement.

Deux énormes caisses en métal se trouvaient sur les côtés de leurs hanches, attachés par des lanières en cuire. Ces mêmes lanières entouraient toutes leurs jambes, leur taille, jusqu'à revenir sur leur dos et entourer leur poitrine. Sur l'appareil se trouvaient, en dessous, des bonbonnes de gaz et, au devant de l'engin, reposaient des lames. Enfin, des manettes pendouillaient sur les côtés des caisses de métal.

J'ouvrais grand les yeux.

- C'est l'appareil tridimensionnelle, je dis.

Gladys leva un sourcil. Les quatre autres me regardèrent interloqués.

- Tu sais pas ce que c'est ? Me demanda Elena.

- Si, je l'ai lu dans un livre, je répondais.

Hanji se plaça à côté de moi en riant.

- Oh la la, Ali, que tu es drôle ! Dit-elle en se tordant de rire.

Je fronçais les sourcils. Je n'avais fait aucune blague.

- Dans les bas fonds, continua-t-elle, tu en as vu plein pourtant !

J'écarquillais les yeux.

- Oui, pardon, enfin pas beaucoup, et jamais de près.

Je réfléchissais à toute vitesse.

- Les Brigades... les Brigades de spécialité s'en servaient rarement.

Tout le monde me fixa, déconcerté. Qu'est ce que j'avais dit encore ?

Mike s'interposa.

- Allez, les jeunes, allez, on s'entraîne ! Dit-il pour dissiper le malentendu. Entraînement numéro 8, en groupe par deux, allez, allez !

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