LA PRÉSENTATION DU NOUVEAU MONDE
Je regardais ce mur, essayant de trouver une explication. Il n'y avait aucune sortie apparente. Aucun passage, rien. Je semblais être coincée ici. J'aurais bien aimé le longer, forcément il y aurait eu une sortie, mais mon corps était ankylosé et je devenais tremblante.
Aussi, je ne savais absolument pas combien de temps j'étais restée comateuse dans la chambre où je m'étais réveillée. J'avais sans nul doute été mal nourrit. Et puis, je n'avais jamais autant galopé et aussi longtemps de ma vie, mon corps n'était pas adapté à ce jour de course.
Cependant, je ressentais une impression étrange. La douleur dans mon ventre s'intensifiait. Ce mur m'effrayait, pour je ne sais quelle raison. Je ressentais quelque chose quand je le regardais d'en bas, comme si... comme si il ne fallait absolument pas que je passe de l'autre côté.
Des bruits de sabot se firent entendre derrière moi. Je n'avais plus aucun moyen de fuir, et de toute manière, je ne m'en sentais plus capable. Je capitulais.
Je fis tourner mon cheval vers les trois arrivants, et les regardais complètement abasourdie.
- C'est quoi ce merdier ? Demandais-je d'une voix tremblante.
La femme à lunette, les sourcils froncés, le regard dur, me répondit :
- D'où viens-tu ?
Comment ça d'où je venais ? C'est eux qui m'avait enlevée... de quoi elle parlait ?
- Pas d'ici...
Je clignais des yeux à plusieurs reprises : je voyais de plus en plus trouble.
- S'il vous plaît libérez moi, je demandais.
J'avais envie de me mettre en boule quelque part et de fondre en larme.
La femme ouvrit grands les yeux, et les deux hommes se regardèrent bizarrement.
- Fina, Abel, dit la femme, retournez au quartier général, je m'occupe d'elle.
Les deux hommes hochèrent la tête et partirent, doucement pour ne pas fatiguer plus leurs bêtes.
La femme descendit de son cheval, ses jambes ne tremblaient même pas après ce long voyage, comme si elle était habituée à ce genre de chevauchée extrême. Elle était droite et ne semblait même pas souffrir de courbature. Elle s'approcha de moi. Par méfiance, je fis reculer mon cheval par léger à-coup sur les rênes.
Elle leva les mains des deux cotés de son visage en signe de paix et me dit :
- Je ne te veux aucun mal, je veux juste comprendre qui tu es et ce qu'il se passe dans ta tête. Tu m'as l'air... très perturbée.
Je hoquetais de surprise et répliquais:
- Je ne suis pas perturbée, mais je risque bien de l'être après tout ce que vous me faites vivre !
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire, dit-elle la mine déconfite.
Elle avait l'air vraiment sérieuse, comme si elle ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait. Moi, toujours sur le dos de l'animal, je la regardais de haut, effrayée. Si même elle, qui semblait être celle qui me surveillait dans ma chambre, ne savait pas qui j'étais ni d'où je venais... qu'est ce que je faisais la ?
- On va débuter sur de bonnes bases, continua-t-elle en croisant les bras, je m'appelle Hanji Zoe. Je suis lieutenant dans le Bataillon d'Exploration. Et toi, tu es ?
Elle me regardait de ses grands yeux, remplis de sagesse et de question.
- Je m'appelle Ali Tainon, et j'ignore ce qu'est le Bataillon d'Exploration, j'ignore ce que sont ces murs et pourquoi je suis enfermée ici. Mais je pense que vous m'avez enlevé.

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Son Monde
Fanfiction"Dans un monde des plus banals, dans une ville perdue en France, une jeune femme d'à peine 18 ans se verra vivre des aventures plus qu'incroyables. Un soir où la lune ne montre pas le bout de son nez et où la nuit est sombre, une lumière anormale, d...