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J'ai très mal, mais malgré la douleur, j'ai réussi à faire un bandage au niveau de mon épaule là où il m'a tiré dessus, je n'arrive toujours pas à croire qu'il m'ait tiré dessus et qu'il soit parti en me laissant me vider de mon sang. À chaque fois que je pense qu'on a passé un cap lui et moi, eh bien non, il gâche toujours tout... et retour à la case départ. On est même loin derrière la case départ.

Je suis enfermé dans cette cave depuis 5 heures où peut-être 2 jours, je sais plus, mais ce que je sais c'est que je me suis endormi plusieurs fois, et que la douleur est de plus en plus insupportable.

J'entends la porte s'ouvrir et une personne descends, il est venu finir le travail ? Au fur et à mesure que la personne s'approche, je reconnais Rafael, pourquoi il est là ?

- Tu as soif ? Me demande-t-il simplement en me tendant une bouteille d'eau, il s'approche un peu plus et j'attrape la bouteille pour la vider dans ma gorge, c'est tellement bon, j'en avais presque oublié la fraîcheur que sa procure.

Il s'agenouille devant moi et me regarde dans le blanc des yeux.

- Il t'a pas mal amoché ! Ce-dit-il à lui-même. - Ne pense pas qu'il t'a oublié, il a quelques trucs importants à régler et il reviendra finir ce qu'il a commencé. Il se lève pour repartir.

- Attend. Dis-je doucement, il s'arrête et se tourne face à moi.

- Malgré... malgré nos différents de ces derniers temps, je suis sûr qu'au fond de toi, tu sais que je n'ai rien fait de tout ce qu'on m'accuse d'avoir fait. Il reste silencieux, - Je suis sûr que tu le sais au fond de toi.

- Bien sûr que je le sais ! Il affiche un léger sourire, je reste interdite pendant un instant.

- Alors pourquoi tu ne m'aides pas, pourquoi tu ne lui dis pas que ce n'est pas moi ? Si tu penses que je suis innocente.

- Parce que Peyton... si ce n'est pas toi le traître qui d'autre ça pourrait être.... Réfléchi un peu.

Les seules personnes à être au courant pour la combinaison sont César, moi, et il y a également R... c'est impossible, c'est lui qui... ? Face à mon expression Rafael réagit.

- Bingo ! S'exclame-t-il. - tu as enfin compris ma position.

- Pourquoi tu as fait ça à César ? Vous êtes amis et il a une totale confiance en toi.

- C'est vrai, il a une totale confiance en moi et donc quand je lui ai suggéré que tu nous avais trahies, il n'a pas hésité une seule seconde et il m'a cru.

- Pourquoi tu fais ça ? Demandai-je légèrement surprise.

- Parce que depuis que tu es là, notre chefe ce ramolli.

- Tu sais que je lui répèterai ce que tu viens de me dire.

- Minha Linda le temps qu'il te croit, a vrai dire s'il décide de te croire, je serai déjà loin, pourquoi tu crois que je suis là, je suis venu te dire au revoir.

- Tu... Commençais-je, mais il me coupe.

- On en a terminé maintenant laisse-moi aller retrouver mon nouveau chefe.

Il disparaît sans attendre, je n'arrive pas à croire que Rafael est trahi César, et c'est d'autant plus vrai ce qu'il a dit, est-ce que César va vouloir me croire ? Aïe ! La douleur à mon épaule devient de plus en plus insoutenable, c'est horrible, il faut que je sorte d'ici, il faut vraiment que je sorte, je... l'instant d'après je m'évanouis.

*

Je suis réveillé en sursaut par le claquement de la porte, et cette fois la voix grave de César au téléphone ne me fait pas douter que c'est bien lui, ma respiration devient de moins en moins contrôlé et mon cœur s'accélère.

Quand je vois enfin son regard posé sur moi, j'ai l'impression qu'il n'est pas là pour me faire mal, mais c'est peut-être juste ce que j'espère au fond de moi, il finit par raccrocher, ses iris non pas quitter les miens.

- Ton séjour se passe bien ? Me demande-t-il de sa voix grave, je secoue simplement la tête pour dire non.

- Ne t'inquiète pas, il est bientôt terminé. Dit-il en jouant avec la ceinture de son arme. Je comprends très vite ce qu'il veut insinuer.

- Est-ce que tu as fini de nier, pour enfin me dire pourquoi tu as fait ça ?

- César... j-je t'ai déjà dit que ce n'était pas moi, je ne vais pas avouer quelque chose que je n'ai pas fait, il commence à rire doucement.

- Tu n'as rien compris, il s'approche de moi et la peur me gagne.

- Je te dis la vérité, il m'attrape violemment le bras pour me relever et me plaque violemment sur le mur, il appuie sur mon épaule blessée, je gémis de douleur, et il exerce une pression encore plus forte sur mon épaule, qui me fait hurler.

- Arrête de me mentir ! Hurle-t-il en me relâchant. Je m'écoule sur le sol, la douleur est encore plus intense, mais je dois réussir à le convaincre de mon innocence.

- je t'en prie, je te dis la vérité. Dis-je faiblement - Et Rafael te le dira aussi le jour où te le reverra.

- Tu essaies de rejeter la faute sur lui ?

- Non... Dis-je en grimaçant, - Ce n'est pas ce que je fais, je ne rejette pas la faute sur lui. Je te dis que c'est lui.

Il ne dit rien, mais recommence à rire, un rire nerveux, je pense. Pourquoi est-ce qu'il refuse de le concevoir ?

- Il me l'a dit... Il... mais il me coupe,

- Il te l'a dit ? Me demande-t-il en haussant un sourcil.

- Oui,

- Peyton arrête d'essayer de me convaincre que ce n'est pas toi. S'énerve-t-il

- Si toi tu arrêtes d'essayer de te convaincre que c'est moi. Dis-je en contenant mes larmes, un silence s'installe dans la cave et il ne cesse de me fixer, de me détailler, de m'analyser.

- C'est impossible. Dit-il en passant une main dans ces cheveux.

- je te le jure sur tout ce qu'il me reste que jamais, je ne tais trahi, il est venu et m'a avoué avoir donné les codes.

- Stop ! Dit-il doucement,

- Et il m'a même dit que quand tu l'apprendras, il serait déjà loin.

- J'ai dit STOP ! Gronde-t-il cette fois.

Il me tourne le dos et sort sans un mot de la cave, et me laisse seul... Encore une fois, je reste à l'attendre pendant peut-être une heure où deux, je ne saurais dire, mais je finis par fermer les yeux, et m'assoupir,

*

Quand je me réveille, je suis dans un lit, pendant un instant, je me demande si tout ce que je viens de vivre n'était pas simplement un rêve, mais la douleur de mon épaule me fait comprendre que c'était bel et bien réel. Je regarde mon épaule, elle est soignée avec un bandage propre. Je ne reconnais pas la chambre dans laquelle je suis, une femme entre alors dans celle-ci, je ne l'ai jamais vu, elle s'approche de moi et touche mon front sans un mot, elle retire légèrement mon bandage pour vérifier l'état de ma blessure et fini par le remettre comme il était.

Elle s'en va comme elle est arrivée sans un mot.

Je me redresse légèrement sur le lit et la porte s'ouvre violemment, César apparaît devant moi, je ne saurai dire l'expression qu'il dégage, mais je ne l'avais jamais encore vu comme ça. Il a l'air, à la fois triste et en colère. Il reste assez loin de moi, se racle la gorge.

- Tu ne fais plus partie de mon gang, du moins tu n'y es plus obligée, je t'autorise à partir si tu le souhaites...

~ La chose la plus triste à propos de la trahison est qu'elle ne vient jamais d'ennemis, elle vient de ceux en qui vous avez le plus confiance. ~

I Love him or I Hate him Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant