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Je n'ose même plus le regarder dans les yeux tellement son regard me terrifie. Est-ce que c'est la fin ? Est-ce qu'il va me tuer ?

Je ne suis pas prête à mourir, je ne veux pas mourir, comment ma vie a-t-elle pu basculer ainsi, dans une telle violence ?

J'aimerais t'en revenir au jour de mon arrivée, j'aurais mais... tellement fait en sorte que tout ça n'arrive jamais.

Consciente que je ne sortirai pas de cette maison en vie, mes jambes me lâche et je m'effondre au sol. Mais je ne lui offrirai pas le plaisir de me voir pleurer à nouveau.

- Aucun de mes soldats qui a fuis n'est encore en vie pour te dire ce que je leur ai fait. Sa voix grave résonne dans toute la pièce.

- Pour te dire la douleur et la souffrance que je leur ai fait endurer. J'entends le sol grincer, il s'approche de moi, je le sais, je sais aussi que je ne pourrais pas lui échapper alors, je ne bouge pas. Je vois ses pieds s'arrête devant moi et je me demande comment ? Comment il va me tuer.

- Mais j'ai l'impression que tu souffres... que tu souffres peut-être même plus que les traîtres que je butés. Dit-il calmement, sans aucune émotion.

- J'en ai marre de me battre contre toi Peyton. Dit-il, je le vois qui descend vers moi pour pouvoir me regarder dans les yeux, mais je regarde le sol évitant ainsi de croiser son regard, alors avec sa main, il vient saisir mon menton pour que je le regarde dans les yeux, sa main chaude au contact de mon visage me provoque un frisson. Et quand mes yeux rencontrent les siens, j'ai l'impression qu'il n'est pas en colère contre moi après que j'ai essayé de m'enfuir, ou du moins qu'il ne l'est plus. Mais comment en être sûr ? Je n'ai jamais réussi à le comprendre.

- Quand j'en ai marre de quelqu'un c'est très simple, une balle dans la tête et le problème est réglé, mais toi... Il s'arrête de parler, ses yeux toujours plongé dans les miens, il fronce légèrement les sourcils.

Mais au lieu de terminer sa phrase, il se lève brusquement et me tourne le dos, puis il finit par reprendre.

- Je ne sais pas pourquoi malgré toutes les merdes que tu me fais. Tu es toujours vivante.

Il se dirige vers sa cuisine pour prendre une bière dans son frigo, qu'il porte ensuite à sa bouche. Puis l'a pose sur la table et m'observe de loin.

- Tu as une explication à me donner ? Me demande-t-il, je secoue simplement la tête pour dire non et il dit plus sévèrement.

- Je n'entends pas ? Quand je m'adresse à toi, je veux que tu me répondes avec des mots.

- Je... Je n'en sais rien. Dis-je très doucement, qu'il doit tendre l'oreille pour m'entendre.

- Tu as accepté de devenir une soldados, alors au temps pour moi, je ne t'ai pas fait part des 3 règles à respecter, Règle n'1 Obéir aux ordres du Chefe. Règle n'2 Ne pas trahir ton gang. Et Règle n'3, Tire puis réfléchi et pas l'inverse. Oh et derrière règle qui n'en n'est pas vraiment une la seule façon de quitter le gang, c'est la mort.

Il énumère ces règles et je prends enfin conscience, de ce que j'ai fait. Je suis entré dans un gang, je fais partie du cartel des Favelas de Rocinha. Pourquoi j'ai fait ça, je me demande vraiment ce que mes parents pensent de moi quand ils me regardent de là où ils sont.

- Une derrière chose, tous les membres du cartel ont le signe du gang tatoué sur la main gauche.

En plus il veut me marquer à vie, c'est clairement le dernier de mes soucis, il s'avance à nouveau vers moi et à ma hauteur il... il me tend sa main ? je la fixe pendant un moment et il agite les doigts pour me faire comprendre de me dépêcher. Je place ma main dans la sienne et il me lève. D'un coup, on est très proche, trop proche, alors je fais un pas en arrière, il me fixe, mais j'évite son regard et m'éloigne un peu plus de lui. Quand je le regarde, je ne vois que l'homme qui a tué toute ma famille et sa me donne envie de vomir.

- Je te fais peur ? Me demande-t-il face à ma réaction, quand je suis assez loin, je le regarde.

- Oui. Dis-je doucement.

- Tant mieux. dit-il, mais je jurais presque que ses yeux disent le contraire pendant une seconde, pourtant je préfère ne pas le contredire et rester silencieuse.

- Tant que je n'aurais pas une confiance aveugle en toi, tous les soirs, tu rentreras ici et tu dormiras là.

Il veut que je vive avec lui dans cette maison ?

- Il y a une autre chambre où tu peux t'installer et si par un pur hasard, tu ne rentres pas ici un jour, je te jure que je tuerais une personne toutes les heures jusqu'à ce que tu reviennes Claro ?! Dit-il très sérieusement.

Il compte vraiment m'empêcher de m'enfuir d'ici à ce point. Il fronce les sourcils face à mon silence.

- j'ai... J'ai compris. Dis-je pour ne pas l'énerver.

- Tu es un soldat maintenant alors à partir de demain le passé restera le passé. Tu vas travailler demain alors prend une douche et va te reposer.

Je m'exécute sans attendre et passe à côté de lui quand il m'attrape le bras.

- Bonne nuit Minha Linda, demain est un nouveau jour. Finit-il par dire doucement, puis il me lâche sans attendre une réponse de ma part et va s'installer sur son canapé, son téléphone aux oreilles, il commence à parler en portugais.

J'entre dans la salle de bain et remarque que mon sac à dos est part terre dans le coin, mais quand je croise mon propre regard dans le reflet et que je vois mon visage et mon corps taché de sang, j'éclate en sanglots, je mets rapidement ma main sur ma bouche pour éviter qu'il m'entende. Je me déteste, je déteste la personne que je suis encore plus que je ne le déteste lui.

Je prends ma douche en pleurant et une fois terminé, j'essaie de me contenir et rassemble les dernières forces qu'il me reste pour arrêter de pleurer. Je sors de la salle de bain. Et part vite dans la chambre sans le regarder, je referme la porte derrière moi, et souffle un bon coup.

Demain... je n'ai pas envie d'être demain. Mais il faut que j'arrête de m'apitoyer sur mon sort maintenant, j'ai fait des choses horribles, j'ai perdu les gens que j'aime et j'ai pourtant choisi de vivre ici, c'est moi qui l'ai choisi. J'ai fait le choix de vivre, en sachant très bien ce qui allait m'attendre, ce à quoi j'allais être confronté... à l'homme qui a tué ma famille et à des criminels, je suis une criminelle. Et c'est la vie que j'ai décidé malgré moi de mener. Aucune marche arrière n'est possible.

À partir de maintenant, je suis Peyton Oliveira membre du Cartel de Rocinha.

~ Personne ne peut revenir en arrière et prendre un nouveau départ, mais n'importe qui peut commencer dès aujourd'hui et faire une nouvelle vie. ~

I Love him or I Hate him Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant