/ 19

8.1K 315 23
                                    

Il resserre sa prise m'empêchant de respirer, j'essaie de retirer sa main, mais il est beaucoup trop fort, quand je commence à voir flou et à fermer les yeux, il me relâche brusquement et je tombe au sol, je tousse... je tousse tellement que j'ai l'impression de cracher mes poumons.

Après avoir repris mes esprits, je lève la tête pour voir s'il est toujours là. Et malheureusement, c'est le cas, il me fixe le regard fermé, je me redresse et me lève, je souffle un bon coup et reporte mon regard dans le sien, il passe une main dans sa chevelure visiblement mécontente. Pendant un instant j'ai l'impression qu'il ne sait pas quoi dire et qu'il attend que je dise un truc, pour ensuite me dire de la fermer.

À vrai dire j'ai un tas de choses à lui dire, mais je préfère les garder pour moi à cet instant, le silence est pesant, l'atmosphère est électrique, il se racle grossièrement la gorge, avant de laisser échapper entre ses lèvres,

- Putain, souffle-il - J'ai l'impression que la punition que je t'ai infligée ne t'a pas calmé.

La punition ?! Il a tué un enfant et ça n'a pas l'air de l'affecter plus que ça.

Je ne dis rien, on apprend de ses erreurs, il n'a jamais voulu me laisser m'exprimer. Il m'a toujours dit de la fermer alors c'est ce que je fais. Je le fixe simplement.

- Il faut qu'on parle de chose sérieuse toi et moi alors est-ce que t'es calmé ? Me demande-t-il en me lançant un regard méfiant.

- De mon cousin ? De quoi d'autre voudrait-il parler maintenant.

- De qui ?! Demande-t-il en fronce les sourcils, comme s'il avait déjà oublié,

- De mon cousin, dis-je agacé par sa question, je fronce les sourcils.

- Ça, c'est du passé, là je veux parler du futur, Dit-il simplement pour éviter le sujet. Mais moi je n'y arrive pas.

- Comment tu as pu ? Comment tu as pu alors que j'ai coopéré... Dis-je en me retenant de pleurer - Tu l'as tué... Tu l'as quand même tué. Pourquoi ? Pendant un instant, son regard est impossible à déchiffrer. Mais il continue d'éviter le sujet.

- Si tu ne t'es pas encore remise de tes émotions, je repasserai dans une semaine, ça ne me dérange pas.

Il fait mine de partir et je dis

- Non, je suis prête, je veux sortir d'ici,

- Qui a parlé de sortir d'ici minha linda, dit-il en affichant un léger sourire, il espère peut-être que je lui rende son sourire, mais c'est hors de question.

- Il faut que je sorte d'ici, je dois sortir...

- Il y a quelques petites règles avec lesquelles tu vas devoir vivre à partir d'aujourd'hui. Des règles, qu'elle règle ?

- Quoi comment ça ? Demandais-je

- Tu connais les codes du conteneur, impossible de les modifier sans l'empreinte de ton père mort malheureusement, Et trop risqué de tout déplacer sans attirer l'attention, donc sans me compter, vous êtes trois à connaître ces codes, Rafael ne me trahira pas, par contre vous deux... C'est beaucoup plus simple de tuer deux petits cafards que de déplacer tout un arsenal, mais j'ai décidé vous laissez choisir soit la mort, soit le gang. Je suis gentil je vous laisse le choix donc choisi. M'annonce-t-il.

- Où est ma tante ? C'est la première chose qui me vient à l'esprit.

- Enfermé dans une autre maison. Je croyais qu'il l'avait laissé partir, mais ces évidents qu'il ne l'aurait pas laissé partir comme ça.

- Qu'est-ce qu'elle a choisi ? Il rit légèrement à ma question.

- D'abord tu choisis et ensuite je te le dirai.

Malgré tout ce qu'il se passe dans ma vie, je n'ai pas envie de mourir, qui refuserait de vivre et choisirait la mort, Tout le monde veux vivre, même s'il ne nous reste rien. On ne peut pas s'empêcher de vouloir vivre.

- J'accepte, Dis-je sûr de moi.

- Bien... Dit-il en affichant un léger rictus,

- Qu'est-ce qu'elle a choisi ? Elle ne peut pas avoir choisi la mort, même si son fils... même s'il est mort.

- Rien encore, puisque maintenant que tu es à mes ordres, je t'ordonne d'aller lui annoncer le choix qu'elle a à faire, suis-moi. Dit-il en se dirigeant vers la sortie.

- Quoi ? non ! Dis-je surprise, elle me déteste. Et la haine qu'elle éprouve pour moi doit avoir grimpé pendant qu'elle était enfermée dans cette maison.

- Bien sûr que si tu vas le faire soldat, dit-il sûr de lui en arquant un sourcil - Alors maintenant suit moi. Il me fait signe de venir et à contre cœur je m'avance, on marche tous les deux dans l'obscurité, il marche devant moi, je le suis de prêt. Un instant après il s'arrête devant une maison, il se tourne vers moi et me fait signe d'entrée, je prends une grande respiration, j'attrape la poignée et déverrouille la porte, j'entre dans la maison suivie de près par César il fait aussi sombre que là où j'étais. Mais j'aperçois une silhouette debout où font de la pièce, c'est ma tante,

- Qu'est-ce qu'elle fait là cette pétasse ? Gronde-t-elle.

~ Ne t'attaches pas, soit froide, distante, une connasse sans cœur. Et tu verras ça fait moins mal. ~

I Love him or I Hate him Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant