Point de vue César :
Putain, Putain... putain. Non mais qu'est-ce qu'il m'a pris, ça fait deux jours, deux jours que je me coltine ce mec, il n'a pas arrêté de me parler de Peyton et de nos sentiments cachés, bla-bla-bla. Il me sort par les yeux, non mais sérieux, il me sort par les yeux...
Je me gare sur le parking d'un bar, je tourne ma tête à droite. Il ronfle, c'est tellement bien quand il la ferme que je n'ai aucune envie de le réveiller... Je sors de la voiture et claque brusquement la portière, ce qui le fait sursauter, je souris satisfait, il sursaute et se prend pour Bruce Lee avec ses mouvements de karaté. Il sort de la voiture et dit d'un ton sarcastique.
- C'est très drôle, Monsieur Lover. Mon sourire disparaît aussi vite qu'il est arrivé, pour apparaître sur son visage. Depuis qu'on est parti, il n'arrête pas de m'appeler comme ça, je me retiens de lui mettre mon poing dans la gueule juste parce que j'ai besoin de lui à cent pourcent de ses capacités, mais quand tout sera terminé, je vais bien lui faire comprendre, c'est qui le Lover...
On entre dans le bar et on s'installe à une table, on a trois heures à tuer avant de se mettre en route pour les Favelas de Nova Friburgo.
- On attaque ce soir, je lui dis en regardant la carte.
- Ouais, il faut que j'appelle Lucas pour lui donner le point de rendez-vous, il dit sérieusement avant d'attraper la carte à son tour.
Une serveuse très sexy vient vers nous, elle me dévore des yeux, je le vois et je le sais. Mais désolé chéri, je n'ai pas trop la tête à ça pour l'instant.
- Olá. O que eu te sirvo ? (Bonjour. Qu'est-ce que je vous sers ?) Elles nous demandent en mettant sa poitrine bien en évidence pour qu'on la voie. Ne t'inquiète pas ma chérie, je l'ai bien vu.
- três espetos de churrasco e uma cerveja ! (Trois brochettes de churrasco et une bière) Je commande quant à cette abrutie, il n'y va pas avec le dos de la cuillère.
- Minha beleza, para mim será uma panqueca de tapioca, empadas e como meu amigo, três espetos de churrasco e uma cerveja. (Ma belle, pour moi, ça sera une crêpe tapioca, des empadas et comme mon ami, trois brochettes de churrasco et une bière) Il lui demande avec un grand sourire.
Quand la serveuse s'en va, je le fixe en fronçant les sourcils, - Tu comptes payer tout ça avec quel argent ? Je le demande.
- Oh, allez, tu ne vas pas faire le radin, tout le monde sait que tu as du fric.
- Et alors ! Je hausse les sourcils,
- Aller mec, je croyais que tu m'invitais.
- Non, je ne t'invite pas. Je lui réponds, il croit que je suis son portefeuille.
- Je n'ai pas d'argent, il dit simplement
- Il fallait y penser avant de commander tout ton bordel.
- Tu ne vas pas me refuser ça alors qu'on n'est pas sûr d'être encore en vie demain. Il insiste
Ce mec m'énerve, je ne sais pas pourquoi, mais sa tête ne me revient pas. La serveuse revient avec notre commande, à peine, elle a posé les plats qu'il se jette dessus comme s'il n'avait pas mangé depuis des mois.
*
Quand on termine de manger, enfin moi, j'ai fini depuis une heure et demie, donc quand il termine enfin de manger tous ces plats, la serveuse revient pour nous débarrasser en posant l'addition, 190 réals (40 €). C'est quoi cette arnaque, je n'étais pas au courant qu'on était dans un bar chic, je fronce les sourcils et déplace l'addition face à cet abruti.
- Ah ouais, ce n'est pas donné ici. Sa phrase a le don de m'agacer encore plus - Ferme-là putain !
La serveuse fait son grand retour et je lui tends mon fric, puis, je me lève pour sortir de ce bar pourri.
J'arrive devant la voiture et Jack arrive quelques secondes après.
- C'était mon petit cadeau avant d'avoir enfin le droit de te tuer ! Dis-je en affichant un léger rictus.
- C'est bon à savoir ! Dit-il simplement puis on entre dans la voiture. Je démarre et on reprend la route.
Il est presque minuit, sur le trajet, Jack a appelé le gosse pour lui donner le lieu de rendez-vous et l'heure 00:30, depuis qu'il a raccroché, il est devenu muet, il décroche plus un mot, il a la trouille le con...
Mais à vrai dire, moi, je ne suis pas mieux, j'ai un mauvais pressentiment. Et c'est réflexion à deux balles m'aurait bien changé les idées...Je gare la voiture dans une rue tout près des Favelas et coupe le moteur qui laisse place à un lourd silence.
- Ok, On y est ! Il ne réagit pas - Qu'est-ce que t'as ? tu ne vas pas faire ta flipette !
- Je ne le sens pas ! Il dit l'air inquiet, moi aussi, je ne le sens pas mec, moi aussi, mais bon.
- Qu'est-ce que tu racontes, on va réussir et on va la sortir de là en vie et nous aussi, on va sortir de là en vie... pour qu'après, je puisse te tuer ! Dis-je en lui attrapant l'épaule, il rit légèrement à ce que je dis.
- Aller mec ! J'insiste puis on sort tous les deux de la voiture pour aller dans le coffre, j'ai quand même pris soin de pas arriver ici sans défense, 5 M-16, des grenades fumigènes et explosives et plusieurs 9 millimètres. Avec pleins de munitions, quand il voit mon coffre, j'ai l'impression qu'il reprend un peu confiance.
- Ah ouais, tu ne rigoles pas ! Il dit. J'attrape plusieurs armes et vérifier les munitions, je lui tends un M-16 et deux 9 mm et dans une petite sacoche, je lui mes des munitions et des grenades. Je prends la même chose pour moi et referme le coffre...
Je me mets bien alaise avec toutes mes armes et regarde Jack, - Tout ça pour une fille, Soufflais-je en réalisant ce que je suis en train de faire. Je vais entrer dans les Favelas de mon pire ennemi pour une fille. J'ai vraiment perdu la tête.
- Tout ça pour la fille que t'aime. Me corrige-t-il, - La ferme, ne me tente pas, je risque de te laisser crever là-dedans !
- Je protège tes arrières, tu protèges les miennes ! Dit-il plus sérieusement. Je hoche la tête pour dire oui.
- C'est toi devant mec, je ne connais pas ces Favelas. Je lui dis, puis il se met à marcher, je le suis, et dès qu'on met un pied dans les Favelas l'atmosphère devient lourde, je regarde sur les toits derrière moi, j'ai l'impression d'être observée, il fait nuit noire, aucun lampadaire ne fonctionne, mais Jack n'a pas l'air perdu, on emprunte différentes ruelles, mais au fur et à mesure qu'on s'engouffre dans les Favelas mon mauvais pressentiment grandit jusqu'à ce que Jack ralentisse et que dans la nuit noire, je reconnaisse sa silhouette et ses cheveux long brun grâce à la lumière de la pleine lune...
Elle s'approche un peu plus, et je comprends qu'elle a du mal à tenir debout, le gamin avec elle l'aide à marcher pour venir vers nous quand ils sont assez proches de nous, je croise son regard, elle a l'air soulagée, mais en même temps paniqué et je comprends que j'ai vue juste quand elle dit.
- Est-ce qu'il vous a prévenu ? De qui elle parle ? - Est-ce que Rafael vous a prévenu !? Demande-t-elle paniqué, ce sale traître pourquoi elle parle de lui, on a à peine le temps d'essayer de lui répondre qu'elle dit.
- Ils savent tout, ils savent tout de votre plan ! Et d'un coup Jack gueule - Derrière les poubelles !
Plusieurs détonations me font comprendre qu'on nous tire dessus et qu'on a été piégé. Putain les fils de pute. Peyton et le gosse se mettent à terre alors que Jack est déjà en train de répliquer.
J'attrape mon M-16, et jette un petit coup d'œil à Peyton pour vérifier si elle va bien, avant de faire comme Jack et de tirer en direction des coups de feu...
~ Les oiseaux peuvent oublier les pièges, mais les pièges n'oublient pas les oiseaux. ~
VOUS LISEZ
I Love him or I Hate him Tome 1
RandomPeyton Oliveira vivait une vie paisible en Amérique, mais tout bascule à la mort de ces parents, quand elle est forcée d'emménager chez sa tante qui vit dans la plus grande Favelas de Rio de Janeiro. Peyton n'avait jamais eu à avoir peur pour sa vie...