Chapitre 11 : Conseil de guerre

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-La disparition de l'épée sacrée du pouvoir, seul héritage laissé par le seigneur Galva Siteri, est une crise comme Milderon n'en à jamais connue. Nous devons interpréter cela comme un signal clair. Dès cet instant, je veux que tous les guerriers, tous les mages, tous dieux ou mortels, de tous les peuples, tous les mercenaires capables de se battre, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, soient rassemblés, convoqués, recherchés et réunis, afin de former une armée. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre, un ordre absolu. De toute mon autorité en tant que roi éternel.
Galva Motharon regarda l'assemblée de hauts gradés de son armée, dont faisait partie son fils Sandor. Tous purent sentir la tension dans sa voix. Jamais une opération d'une telle envergure ne fut organisée dans toute l'histoire du Laurus. Le roi des dieux venait de confirmer ce qui n'était d'abord qu'une rumeur : l'épée du pouvoir avait bien disparu. Un officier prit alors la parole :
-Quelle armée allons nous affronter ? Athanatos ?
-Nous n'allons pas affronter Athanatos. Nous n'allons pas affronter une armée. Nous allons affronter la plus grande menace pour toute la société divine, le seul capable de voler l'épée du pouvoir. Nous partons en guerre contre Blake Campbell, aussi nommé Obyris.
La mâchoire de Galva Motharon était crispée. La situation était définitivement grave :
-Partez, gardiens du Laurus. Et répandez mes mots.
Et tous disparurent, usant de téléportation. Galva Motharon se relâcha. Sigfurd Aeren apparut alors près de son trône :
-Je ne te savais pas si bon acteur, mon frère.
-Ne te moque pas, Sigfurd. Je viens de mentir à toute ma nation. À mon peuple. Moi, le roi.
-Tu n'as pas menti, l'épée du pouvoir a bien été volée.
-Mais tu sais très bien qu'elle l'a été par notre faute.
-Nous nous sommes engagés à faire tout ce qu'il nous coûte pour que le danger que Blake Campbell représente disparaisse. Le plan est en bon déroulement, la disparition de l'épée n'est qu'un petit désagrément. N'est-ce pas ? dit Sigfurd Aeren en se tournant vers deux personnages qui sortirent de l'ombre. C'étaient deux femmes, toutes les deux avec des capuches, de sorte que leurs visages ne soient pas visibles :
-La disparition de Grimm n'est en aucun cas un problème. Ctalxès ici présente peut le localiser à tout moment. Nous mettrons notre main sur l'épée au plus vite. dit une d'entre elle.
-Et une fois l'épée à votre disposition, êtes vous sûres de pouvoir détruire Blake Campbell ? demanda Galva Motharon.
-Blake Campbell est certes le plus puissant être de votre Univers, mais lorsque Ctalxès aura retrouvé ses pleins pouvoirs, il comprendra l'étendue de ce qu'il se trouve au delà de l'Oknulii. répondit la femme.
L'autre resta silencieuse.
-Et pour l'appât ? dit Galva Motharon en s'adressant à Sigfurd.
-Face aux pouvoirs de nos invitées, elle était complètement impuissante. Elle avait infiltré un de nos réseaux d'esclavage. Elle est actuellement enfermée dans les cachots, endormie. Il viendra certainement pour la délivrer. répondit celui-ci.
-Et si il vient alors que nous n'avons pas réussi  à retrouver l'épée ? souleva Galva Motharon.
-Ctalxès dissimule sa présence, il ne peut savoir où elle se trouve. Lorsque nous serons prêts à l'accueillir, nous rendrons sa présence détectable. Et il rencontrera votre armée, ainsi que nous. Il n'aura aucune chance. dit la femme
-Surtout que nous avons du soutien venant même du Handor. ajouta Sigfurd.
-Cette alliance n'est que temporaire. dit une voix.
C'était celle du dieu sans nom,qui apparut dans la salle du trône :
-Vous voulez le faire disparaître parce qu'il est une tâche dans votre suprématie. Je veux le faire disparaître car sa seule présence met l'Univers en danger. Son nom respect des règles qui instaurent son équilibre le rend de plus en plus dangereux.
-Chacun ses raisons. Tant que vous nous assurez la présence de l'armée du Handor, nous ne questionneront pas vos objectifs. dit Sigfurd.
-Vous avez ma parole. Cependant êtes vous sûrs qu'il ne peut entendre ni percevoir où nous sommes et ce que nous faisons ? demanda Le dieu sans nom.
-Ctalxès nous dissimule de son regard. Tant qu'elle restera dans la zone, nous n'avons rien à craindre. répondit la femme.
-Mais qu'est ce qui nous assure qu'il viendra réellement sauver la femme ? questionna le dieu sans nom.
-Parce que c'est dans ses principes. Dans ses valeurs. Ça reste un humain, ils ressentent des émotions, des émotions intenses qui affectent leur logique. répondit Sigfurd.
-Je doute d'un être pareil puisse ressentir des émotions... dit le dieu sans nom.
La deuxième femme, jusque là silencieuse, se mit à parler :
-Il souffre. Il tressaille intérieurement. Sa rage ne connaît aucune limite. Sa fureur est extrême. Mais il réussit à la contenir. Le flux magique est en ébullition.
Un silence pesant s'installa alors. Avant qu'elle ne reprenne :
-Il doit être éliminé.

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Les Immortels : La malédiction originelle, Tome FinalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant